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90e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Marie-Claude Pariseau
UQO - Université du Québec en Outaouais
5a. Résumé

Cette communication présente les résultats d’une recherche visant à mieux comprendre la dynamique entre l’exercice d’autorité et le soi de cinq enseignantes du primaire, en adoptant une approche phénoménologique (Pariseau, 2022).

Au Québec, la gestion axée sur les résultats (GAR) nous conduit à considérer que les finalités éducatives scolaires sont le reflet des valeurs néolibérales (Lenoir et al., 2016). Or, en tant qu’actrices sociales dotées d’un pouvoir d’agir, les enseignantes poursuivent et actualisent des finalités éducatives divergentes (Demers, 2016), qu’elles doivent conjuguer avec leur imputabilité relative aux résultats de leurs élèves en vertu de la GAR. Cette situation peut leur faire vivre des incohérences qui imprégneront leur autorité, notamment parce que l’exercice d’une autorité éducative requiert un rapport conscient à sa subjectivité (Robbes, 2016). Dans le cadre de cette recherche, l’analyse phénoménologique (Giorgi, 1997) révèle une expérience de l’autorité centrée principalement sur le lien que les enseignantes construisent avec leurs élèves. Ce lien est décrit au regard des finalités éducatives normatives (« passer la matière ») et subjectives (des valeurs), tout comme ce qui l’habilite et le contraint (Giddens, 1979), ainsi que dans son actualisation par un recours plus ou moins systématique à des récompenses. Cette communication se conclut par des pistes de réflexion pour les milieux de pratique.