La photographie devient une pratique courante. L’image est un langage relationnel sur les réseaux socionumériques. Rappelons qu’Instagram, réseau social centré initialement sur la photographie, publie en moyenne 100 millions de photos par jour! Il est donc très difficile d’extraire des corpus photographiques significatifs pour des chercheurs en sciences humaines et sociales (SHS), car la volumétrie dans l’univers digital relève d’une échelle très vite inaccessible. À partir de ces constats, nous souhaitons présenter les procédures de recherche empirique qui permettent d’identifier et d’analyser de larges corpus photographiques. Notre travail s’inscrit dans le champ des humanités numériques. Nous présenterons donc un cadre théorique qui associe médiologie de l’image (Merzeau 2013) et coopération textuelle (Eco, 1985), qui génère un modèle où le lecteur s’engage dans un processus de signification. Notre cadre d’analyse souhaite rompre avec le fait que « les sciences sociales n’ont jamais ignoré l’image, mais ont toujours eu quelques difficultés à en faire des sources d’investigation et des dispositifs d’argumentation » (Boullier, 2016 :292). Nous avons mis en pratique notre appareillage avec des outils de captation et de classement photographiques ayant produit une analyse sur un corpus de près de 4000 photos. Au-delà de la présentation de notre étude, la focale se fait sur la duplication de la méthodologie présentée à d’autres études empiriques. C’est en ce sens que notre communication se veut heuristique.
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