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90e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Sebastien Malette
Carleton University
Michel Bouchard
UNBC
5a. Résumé

Les médias sociaux sont devenus un outil incontournable de l'activisme tous azimuts. Malgré plusieurs succès, on craint toutefois que la polarisation des positions et la recherche d'une validation rapide sur les réseaux sociaux ne contribuent à étouffer les échanges nuancés pouvant bonifier des connaissances plus critiques. Les médias sociaux tendent à amplifier les expressions d'indignation morale, contribuant ainsi à l’alimentation de « paniques morales ». Une panique morale se produit lorsqu'il y a un mouvement de masse lié à une perception fausse ou exagérée qu'un comportement ou un groupe de personnes constitue une menace pour les valeurs et les intérêts de la société. Elle est généralement alimentée par une couverture médiatique saturée. Récemment, au Canada, nous avons assisté à un tollé autour de la légitimité de communautés qui revendiquent une identité autochtone en dehors des espaces sanctionnés par l'État. Ces préoccupations sont véhiculées au sujet de gens qui s’identifient à l’extérieur d’organisations autochtones reconnues par les gouvernements. Sans nier les défis liés à l’identification des autochtones sans statut, notre analyse ethnojuridique se penchera de façon critique et comparative sur l’émergence d’une panique morale au sujet de ces « imposteurs ». Nous problématiserons également les appels à la censure au sujet de la recherche universitaire au sujet de ces populations, menaçant ainsi la liberté académique et leur accès à une meilleure reconnaissance.