5a. Résumé
L'anémie ferriprive, associée à une carence en fer, touche actuellement 35% des femmes ghanéennes et peut entraîner plusieurs conséquences néfastes si elle est traitée inadéquatement. Bien qu'il soit recommandé d’accroître la consommation d'aliments d'origine animale pour réduire l'anémie ferriprive, cette stratégie n’est pas durable.
Les larves de charançon ont été suggérées comme source de fer alternative. L'objectif de cette étude était d'identifier les facilitateurs et les obstacles à leur accessibilité et consommation à Kumasi, au Ghana.
Des discussions de groupe ont été menées dans cinq communautés périurbaines. Des enquêtes semi-structurées et des entretiens approfondis ont été conduits auprès de vendeurs et de clients de larves. Des analyses thématiques et chi-carré ont été réalisées pour les données qualitatives et quantitatives, respectivement.
Les femmes ont perçu les larves comme étant nutritives et ont indiqué vouloir s’impliquer dans leurs production et vente. Cependant, la rareté, le prix, la néophobie ainsi que la désinformation étaient des obstacles majeurs. L’éducation et le genre étaient associés significativement avec l’achat fréquent de larves.
Nos résultats soutiennent le développement d'une stratégie portant sur la domestication communautaire des larves. Les futures études devraient examiner la faisabilité et les exigences logistiques d'une telle stratégie et son impact sur l'augmentation de l’accessibilité et la consommation des larves de charançon au Ghana.