Les pressions exercées sur la forêt urbaine par les changements globaux (CG) sont un sujet chaud de la recherche environnementale. Connaissant les bienfaits de cette verdure en ville, il est logique de penser que l’augmentation de la couverture arborée répondrait à bien des objectifs de mitigation des impacts des CG. Or, sachant que des facteurs sociaux, politiques et économiques sont à la base de l’aménagement urbain, le point de vue du résident sur ces enjeux est pourtant très peu documenté. Pour combler cette lacune, nous avons mené une étude sur les préférences des résidents des villes envers leur forêt urbaine dans quatre grandes villes du Canada : Toronto, Ottawa, Montréal et Québec. Les données de modélisation de choix (choice experiment), obtenues via sondage auprès de 3275 répondants et traitées par régression logistique conditionnelle, ont permis de démontrer que la population de ces villes préfère une forêt urbaine plus dense, aux espèces et structures plus diversifiées et comportant des arbustes sur rue. L’analyse a aussi permis de déterminer que ces préférences varient selon certains paramètres socio-démographiques tel le niveau d’éducation et l’origine ethnique. Ces résultats montrent que les plans de verdissement appliqués par les villes gagneraient en efficacité et en acceptabilité sociale si les préférences de la population étaient prises en compte en amont de la plantation.
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