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89e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Anne-Sophie Bally
UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières
5a. Résumé

Cette recherche consiste en un portrait qualitatif et quantitatif des phrases interrogatives en français québécois (FQ), sur la base de 1000 phrases interrogatives extraites du corpus Texto4Science (7274 messages recueillis en 2009-2010). La morphosyntaxe de l’interrogative en FQ est variée. Cinq procédés existent pour les interrogatives totales (intonation/ordre sujet-prédicat, marqueur est-ce que, marqueur postverbal -tu, inversion du pronom clitique et reprise pronominale). Pour les interrogatives partielles, on dénombre au moins sept procédés (intonation/ordre sujet-prédicat avec groupe interrogatif in situ ou en début de phrase, groupe interrogatif + est-ce que/est-ce qui ou c’est que/c’est qui ou que/ qui, inversion du pronom clitique et reprise pronominale). Il a été montré que le choix d’un de ces procédés à l’oral n’est pas aléatoire (des facteurs linguistiques et interactionnels inetrvinnent). La norme du français restreint le choix des procédés possibles dans l'écrit soigné. De nouvelles formes de l’écrit, plus spontanées et moins formelles, notamment les SMS, ont émergé dans l'histoire récente du français. On se demandera ici si cette nouvelle forme d'écrit est une transposition exacte de l'oral, libérée des codes de l'écrit normé. Grâce aux données extraites, nous présenterons la distribution des procédés interrogatifs et nous verrons que celle-ci n’est pas un calque de l’usage oral (on observe moins d'interrogatives en -tu dans les SMS qu'à l'oral, par exemple).