Peu de données scientifiques approfondies sur la santé mentale des travailleur.se.s canadien.ne.s dans le contexte de la COVID-19 ont été publiées dans les revues scientifiques. Les approches proposées portent une attention insuffisante à l'interaction entre les facteurs du travail et le rôle actif que peut prendre la personne dans l’autogestion de sa santé mentale. L’étude a pour objectif de décrire la santé mentale en général et au travail de travailleur.se.s canadien.ne.s durant la pandémie; examiner les relations entre des facteurs de risque du travail et leur santé mentale; examiner le potentiel de résilience de l’autogestion. Un questionnaire portant sur la santé mentale en général et au travail, les risques psychosociaux du travail et l’autogestion de la santé mentale a été complété en octobre-novembre 2020 par 2 223 travailleur.se.s francophones. Les résultatspréliminaires suggèrent qu’il existe des difficultés de santé mentale et une santé mentale positive amoindrie chez une proportion significative de travailleur.se.s. La demande psychologique, le technostress et la culpabilité travail-famille sont associés à une santé mentale plus négative, mais des stratégies d’autogestion amoindrissent ces associations. Les résultats suggèrent que l’autogestion constitue un bon levier individuel à soutenir au travail et qu’une approche écologique nuancée considérant à la fois les facteurs de risque et de résilience est nécessaire afin de mieux soutenir les travailleur.se.s.
Connexion requise
Pour ajouter un commentaire, vous devez être connecté.