La multitude d’informations visuelles autour de nous est en constante transformation. Pouvons-nous anticiper des fluctuations similaires dans notre réception de tous ces stimuli? Cette étude explore notre perception de la valence, soit le degré de négativité ou de positivité émotionnelle qu’évoquent des images standardisées. Trente étudiant.e.s (15 femmes et 15 hommes, 18-20 ans, vision normale ou corrigée à la normale) portant l’appareil électroencéphalogramme Muse ont été exposés à la séquence visuelle suivante : un écran blanc, une image adaptative (IA), un autre écran blanc et une image test (IT). Ils ont ensuite associé une valeur de valence entre -100 et 100 à l’IT. Cette série de visionnement et d’évaluation a été répétée avec des combinaisons d’IA et d’IT de valences variées (positive, négative et neutre), valeurs identifiées expérimentalement par des recherches antérieures. Nous posons l’hypothèse qu’une IA positive induirait une perception plus positive de l’IT et qu’une IA négative produirait une IT plus négative, mais de façon plus marquée. Cet effet surpasserait celui de l’IA positive en raison d’une propension psychologique pour le négatif étudiée chez les humains. L’évaluation de la valence des images par les participant.e.s ainsi que les rythmes cérébraux de ces derniers pourraient avoir des implications intéressantes à propos de l’incidence des stimuli émotifs sur notre jugement et sur le biais de négativité dans le contexte actuel de consommation de médias.
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