1 - Nouveaux enjeux pour la recherche collégiale

Mot d’ouverture

Nouveaux enjeux au regard des politiques et des mesures

De nouveaux enjeux émergent, ce printemps, pour la communauté scientifique en raison du lancement de la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation 2022 et des nouveaux plans stratégiques des Fonds de recherche du Québec. À l’échelle pancanadienne, elle fait face à des changements importants concernant le soutien financier à la recherche collégiale. De plus, une nouvelle édition du Cadre de référence des trois organismes sur la conduite de la recherche responsable et de l’Énoncé de politique des trois Conseils : Éthique de la recherche avec des êtres humains 2 est adoptée, la portée du programme Dimensions s’étend, et l’on s’approprie la Politique des organismes subventionnaires sur la gestion des données de recherche. Les enjeux seront nombreux et significatifs pour la recherche collégiale, peu en importe le type, le secteur ou le lieu de production. Ils seront posés au cours de cette première séance du colloque.

Coup d’œil sur la recherche collégiale

• Communication par affiche 10 h 01
  L’apprentissage en plein air est-il une stratégie efficace pour améliorer les habitudes de vie des enfants?
  Yannick Lacoste (École Laurentides), Gadais Tegwen (Université du Québec à Montréal), Tania Tremblay (UQAM - Université du Québec à Montréal)

  Les mauvaises habitudes de vie atteignent un seuil alarmant depuis le début de la pandémie de COVID 19, ce qui influence négativement la santé, le bien-être et la réussite éducative des enfants. L’apprentissage en plein air (APA) s’avère-t-il une stratégie efficace pour améliorer leurs habitudes de vie? Soixante élèves de 6^e année issus de deux écoles aux profils socioculturel et sociodémographique similaires ont participé à l’étude (52 % de filles). Parmi les 60, 28 ont participé à une séance hebdomadaire d’APA (groupe APA) alors que 32 élèves n’ont participé a aucune séance (groupe contrôle). Les élèves ont été évalués à deux temps de mesure (octobre 2021 et mars 2022) par accélométrie et questionnaire. Ils ont d’abord porté au poignet pendant sept jours consécutifs un accéléromètre, c’est-à-dire un appareil mesurant les mouvements et leur intensité. Par la suite, ils ont répondu à des questions portant sur leurs habitudes d’activité physique, de sommeil et de temps d’écran récréatif. Les résultats associés au temps de mesure 1 indiquent des différences significatives dans la sphère de l’activité physique : le groupe APA joue plus fréquemment à des jeux libres actifs que le groupe contrôle. Les résultats ultérieurs mettront l’accent sur l’évolution des habitudes de vie au temps de mesure 2, et la discussion générale portera sur la pertinence de mettre en place des initiatives d’APA pour améliorer les habitudes de vie des enfants québécois.

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• Communication par affiche 10 h 02
  Des usines bactériennes à la rescousse de votre peau et de votre flore intestinale, grâce à un sucre complexe
  Louis Tessier (Collège Shawinigan)

  En utilisant la bactérie Paenibacillus sp., capable de synthétiser un sucre complexe appelé lévane, nous avons mis au point un procédé pour produire et purifier cette molécule d’origine naturelle utilisable dans des produits cosmétiques et pharmaceutiques comme substitut à des molécules synthétiques. En effet, ce sucre a des effets bénéfiques sur la flore intestinale, ainsi que sur l’hydratation, la vitalité et la protection de la peau. La viscosité du lévane représente toutefois un défi important pour sa production en fermenteur et sa purification par des méthodes exclusivement physiques de filtration et de séchage à froid. Nous avons optimisé un milieu de culture pour stimuler les bactéries à produire davantage de lévane en modifiant la teneur en carbone et en azote, puis conçu une plateforme de purification par des procédés physiques (microfiltration, ultrafiltration et séchage à froid) pour obtenir le lévane sous forme de poudre utilisable dans les probiotiques et les produits cosmétiques. Nous avons atteint une productivité en lévane comparable aux valeurs les plus élevées trouvées dans la littérature (135 g/L) après 96 h de fermentation. Le niveau de pureté obtenu est suffisant pour qu’on puisse se servir du lévane dans des produits de consommation humaine (> 95 %), tout en minimisant les pertes au cours du processus (87 % de la molécule récupéré). Il est donc possible de produire le lévane de façon rentable et de le purifier par des moyens uniquement physiques.

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• Communication par affiche 10 h 03
  Se changer les idées pour recharger son cerveau? Une étude électroencéphalographique
  Alexandru Cebotari (Collège Dawson), Inès Lamothe-Katrapani (Collège Dawson)

  Malgré le désir grandissant de mieux concilier travail et vie personnelle, la meilleure façon d’utiliser son temps pour atteindre une productivité maximale demeure un mystère. Le maintien de l’attention sélective sur des tâches prolongées fait l’objet de nombreuses études. Notre recherche, réalisée avec 30 étudiant.e.s du collégial, vise à approfondir cet enjeu au moyen de quatre sessions d’un paradigme de stimulus discordant. Les membres du groupe expérimental doivent prendre une pause de 5 minutes entre les sessions 2 et 3. Nous avons choisi de leur faire écouter une chanson relaxante durant la pause, ce qui devrait favoriser le maintien d’un temps de réaction et d’un nombre de réponses correctes plus constants lors des quatre sessions. Une comparaison des variations en performance de ce groupe avec celles du groupe témoin démontre que la détérioration de l’attention sélective lors d’activités cognitives prolongées peut être freinée par une telle pause. De plus, à l’aide d’une mesure de la variation de l’activité cérébrale chez nos participant.e.s avec un électroencéphalogramme portatif, nous pouvons mieux évaluer l’effet bénéfique de la pause. Nous espérons que nos résultats aideront les étudiant.e.s à mieux concilier leur travail scolaire avec leurs passe-temps en sachant l’effet précis que les différents types de pause peuvent avoir sur leur productivité.

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• Communication par affiche 10 h 04
  Le chauffe-eau hybride électrique/photovoltaïque direct passera-t-il l’étape de la validation terrain?
  Martin Bourbonnais (Cégep de Jonquière), Patrick Déry (Groupe de Recherches Écologiques de La Baie), Paul Hikspoors (Usines Giant Factories Inc.), Ricardo Izquierdo (Cégep de Jonquière), André Massé (Usines Giant Factories Inc.), Philippe Meloche (Usines Giant Factories Inc.), R.gildas Tapsoba (Cégep de Jonquière), Éric Vandal (Cégep de Jonquière)

  Le Centre TERRE et ses partenaires développent depuis plus de deux ans le concept de chauffe-eau hybride électrique/solaire photovoltaïque en branchement direct, sans électronique sophistiquée. Le but est de réduire la consommation électrique du client avec un minimum d’investissement et d’impact environnemental. Par ailleurs, notre recherche s’ajoute aux efforts d’Hydro-Québec en vue de réduire les pics de consommation lors des périodes où la demande est forte. Les études technico-économiques, les essais préliminaires et la validation expérimentale en laboratoire ont été concluants. Les expériences au laboratoire ont démontré que les panneaux solaires contribuent au minimum pour 25 % de l’énergie électrique consommée par le chauffe-eau hybride et que cette contribution d’énergie par le solaire pourrait s’élever jusqu’à 80 %. Il y a donc un réel potentiel de réduction de la facture d’électricité des utilisateurs. Nous sommes à l’étape de la validation terrain à la suite de l’installation de deux prototypes de chauffe-eau dans deux résidences témoins situées à Montréal et au Saguenay, en collaboration avec notre partenaire industriel. La conception et l’affinement du design des chauffe-eau pilotes ont été faits à l’aide des logiciels Simpowersystems Matlab, Trnsys et Autocad Electrical. L’instrumentation intégrée sur les chauffe-eau pilotes permettra de valider par des données expérimentales la performance réelle de notre concept.

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• Communication par affiche 10 h 05
  Collaborer avec des personnes ex-détenues : un soutien précieux pour une recherche sur l'éducation en prison
  Frédérick Armstrong (Cégep Marie-Victorin), Lyne Bisson (Cégep Marie-Victorin)

  Nous voulons partager un aspect méthodologique et politique original d’une recherche en cours sur le sens et les effets de l’éducation en prison. Avant de mener des entretiens semi-dirigés avec des personnes incarcérées, nous avons discuté avec huit personnes ayant participé à des programmes d’éducation formelle ou non formelle durant leur détention. Dans une démarche d’empowerment, nous appelons ces personnes des « experts et expertes terrain ». Notre objectif était de nous appuyer sur l’expérience de première main de ces personnes pour orienter notre recherche. Lors d’entretiens individuels, ces personnes nous ont conseillés sur les éléments à approfondir et l’attitude à adopter avec nos sujets éventuels. Ceci nous a permis de mieux préparer notre collecte de données en identifiant certains défis, notamment la méfiance des détenu.e.s à notre égard et la confusion entre le « programme » correctionnel et les « programmes » d’éducation en prison. Cette démarche a suscité la fierté de ces personnes en processus de réinsertion sociale, qui voulaient contribuer à améliorer le sort des personnes incarcérées. Malgré les biais potentiels d’une telle démarche (par exemple, les personnes les plus susceptibles de partager leurs réflexions sont celles pour qui l’expérience a été positive), nous sommes convaincus de sa pertinence pour l’innovation sociale et nous pensons qu’elle pourrait être utilisée dans d’autres contextes de recherche.

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Communications étudiantes

Les Prix étudiants de l’ARC visent à valoriser la participation des étudiantes et des étudiants à des activités de formation à la recherche menées au sein des établissements d’enseignement collégial du Québec, voire du Canada, publics ou privés, dans l’ensemble des programmes et des disciplines. Toute recherche effectuée à l’intérieur de l’un de ces établissements alors que les candidates et candidats sont inscrits dans un programme d’études collégiales est admissible, et ce, quel que soit le secteur de recherche de l’élève : société et culture, santé, ou nature et technologies. La recherche peut avoir été réalisée individuellement ou en équipe, dans le cadre soit d’un programme d’études collégiales, soit d’un cours ou d’un stage, ou encore, d’une activité parascolaire ou d’un emploi à titre d’auxiliaire de recherche, au cours des années scolaires 2019-2020, 2020-2021 ou 2021-2022. Lors du colloque, les étudiantes et étudiants ayant soumis les trois dossiers finalistes présentent une communication orale qui constitue la seconde étape du concours.

• Communication orale 11 h 15
  Accessibilité aux orthèses visuelles pour la population en situation d’itinérance : revue de littérature
  Julie Chiasson (Cégep Édouard-Montpetit)

  Les données sur l’accessibilité aux orthèses visuelles pour la population en situation d’itinérance sont peu nombreuses. C’est ce que nous a démontré notre revue de la littérature scientifique. En interrogeant la base de données PubMed à l’aide de mots-clés, nous avons trouvé 24 articles traitant des soins de santé sur un total de 75. Bien que certaines études portent sur la réfraction, aucune n’aborde spécifiquement l’accessibilité aux orthèses visuelles. Par ailleurs, toutes les recherches canadiennes recensées ont été effectuées en Ontario après 2015, dont 57 % en 2020-2021. Notre étude démontre qu’aucune recherche exhaustive n’a été effectuée au Québec au sujet de l’accessibilité des orthèses visuelles pour cette population.

• Communication orale 11 h 35
  Imagerie hyperspectrale dans le contrôle qualité des aliments
  Malie Enault (Cégep de St-Hyacinthe)

  Le contrôle qualité des aliments s’effectue de façon manuelle dans la plupart des usines. Cela rend impossible le traitement avec précision, constance et vitesse d’une grande quantité d’aliments circulant sur les convoyeurs. L’imagerie hyperspectrale visant à automatiser le contrôle qualité à l’aide de données spectrales pourrait rendre possibles les détections en temps réel. À la suite d’analyses portant sur les spectres, la technologie développée par Cintech Agrolimentaire se révèle prometteuse afin de détecter les éléments prioritaires dans le contrôle qualité, soit les corps étrangers et les défauts, et ce, même lorsqu’ils ne sont pas visibles à l’œil nu.

• Communication orale 11 h 55
  Aliot : un environnement numérique pour un apprentissage accessible et interactif de la programmation des objets connectés
  Matys L'abbee (Collège de Maisonneuve), Mathis Laroche (Collège de Maisonneuve), Enric Soldevila

  L’Internet des objets (IoT) ne cesse de se développer, créant une demande importante d’experts. Cependant, le domaine est mal connu d’une grande partie de la population, ce qui limite le nombre de personnes pouvant s’y intéresser, encore moins faire de la recherche dans ce domaine. Par ailleurs, les étudiantes et étudiants souhaitant en apprendre davantage sur le sujet disposent de peu d’outils pour y parvenir. Les programmes d’études abordant l’IoT sont peu présents au collégial, et au secondaire, l’IoT est vu comme un sujet trop complexe. Le projet Aliot consiste en la conception et la mise en ligne d'un environnement numérique facilitant l’apprentissage des différents aspects de l’IoT au moyen d’outils interactifs et accessibles. Ce projet comble le manque de ressources complètes et centralisées en IoT, un obstacle au développement de programmes d’études dans ce domaine. Aliot permet la conception de composants intelligents connectés, à la manière des solutions déjà établies, en plus d’offrir des modèles préconçus. Le projet, propulsé par la plateforme pédagogique ALIVEcode, vient secouer le statu quo en proposant un outil d’apprentissage de l’IoT qui offre la même liberté que les Arduino et Raspberry Pi sans compromettre la facilité de la prise en main. Nous souhaitons voir Aliot, et plus largement ALIVEcode, devenir un incontournable dans l’apprentissage ludique et tangible des technologies de pointe au secondaire et au collégial.

Coup d’œil sur la recherche collégiale

• Communication par affiche 13 h 06
  À la recherche de l’âme-sœur moléculaire : protéine peu soluble recherche protéine soluble pour mieux s’exprimer
  Anthony Guédon (Cégep de Shawinigan), Jean-Francois Lemay (Collège Shawinigan), Patrik Quessy (Cégep de Shawinigan), Christian Salesse (Université Laval)

  Actuellement, une majorité de protéines humaines d’intérêt médical sont produites à l’aide de souches de bactéries et de levures recombinantes. Ce mode de production remplaçant les techniques traditionnelles a accéléré le développement de médicaments de même que la recherche entourant l’élucidation de certains processus pathologiques. L’un des principaux problèmes relevés lors de l’expression de ces protéines recombinantes est une réduction de leur solubilité : elles ne se retrouvent pas dans les mêmes conditions que dans leur environnement naturel, ce qui cause un mauvais repliement ou une dégradation. Afin de résoudre ce problème, il est possible de coupler une protéine très soluble à la protéine qu’on désire produire. Cette fusion améliore non seulement la solubilité de la protéine désirée, mais aussi son expression et son repliement sous sa forme native, tout en conservant son activité. Au cours des dernières années, nous avons élaboré ce type de système dans la levure et produit des protéines humaines, ce qui aurait été impossible autrement. Le système s’est aussi avéré efficace pour maintenir les protéines sous leur forme soluble. L’étude de cette relation entre protéines peu solubles et protéines solubles permettra l’application du système dans divers projets fondamentaux (ex. : production de protéines pour la compréhension de maladies) et appliqués (ex. : mise à l’échelle de la production de protéines à intérêt industriel).

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• Communication par affiche 13 h 07
  L'enseignement bilingue au collégial : perception des étudiant.e.s et aspects motivationnels
  Hélène Rompré (Collégial international Sainte-Anne)

  Comment les étudiant.e.s inscrits à un programme d’études bilingue au collégial perçoivent-ils le fait de suivre la moitié de leurs cours en anglais et l’autre moitié en français? Au Québec, seuls quelques établissements privés offrent une formation bilingue au collégial. Nous avons cherché à comprendre la perception de 17 étudiant.e.s francophones inscrits au Collégial international Sainte-Anne en recueillant leurs impressions sur le fait de suivre plusieurs cours dans leur langue seconde. Nous avons mené deux séries d’entretiens semi-dirigés, la première en septembre-octobre 2021, et la seconde entre février et avril 2022, pour suivre l’évolution de la perception dans le temps. Les résultats préliminaires suggèrent que les élèves ont une perception très favorable de ce type de parcours pédagogique. L’ensemble des étudiant.e.s interrogés présente la formation collégiale bilingue comme un tremplin rassurant menant vers des études universitaires internationales, une ouverture sur le monde, un marché du travail exigeant ou un accomplissement personnel. Ils mentionnent qu’une formation bilingue est plus motivante, qu’elle leur permet de ne pas perdre leur français tout en améliorant leur anglais, et qu’elle leur donne la possibilité de faire leurs évaluations dans la langue de leur choix. Les participant.e.s ont tous noté une amélioration de leur anglais (surtout la compréhension orale).

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• Communication par affiche 13 h 08
  Réactivité + Ordre → Émotions : équation potentielle de la perception de la valence affective
  Najlaa Achouhal (Collège Dawson), Denisse Dan (Collège Dawson), Rosalind Guo (Collège Dawson), Léa-Mai Simard (Collège Dawson)

  La multitude d’informations visuelles autour de nous est en constante transformation. Pouvons-nous anticiper des fluctuations similaires dans notre réception de tous ces stimuli? Cette étude explore notre perception de la valence, soit le degré de négativité ou de positivité émotionnelle qu’évoquent des images standardisées. Trente étudiant.e.s (15 femmes et 15 hommes, 18-20 ans, vision normale ou corrigée à la normale) portant l’appareil électroencéphalogramme Muse ont été exposés à la séquence visuelle suivante : un écran blanc, une image adaptative (IA), un autre écran blanc et une image test (IT). Ils ont ensuite associé une valeur de valence entre -100 et 100 à l’IT. Cette série de visionnement et d’évaluation a été répétée avec des combinaisons d’IA et d’IT de valences variées (positive, négative et neutre), valeurs identifiées expérimentalement par des recherches antérieures. Nous posons l’hypothèse qu’une IA positive induirait une perception plus positive de l’IT et qu’une IA négative produirait une IT plus négative, mais de façon plus marquée. Cet effet surpasserait celui de l’IA positive en raison d’une propension psychologique pour le négatif étudiée chez les humains. L’évaluation de la valence des images par les participant.e.s ainsi que les rythmes cérébraux de ces derniers pourraient avoir des implications intéressantes à propos de l’incidence des stimuli émotifs sur notre jugement et sur le biais de négativité dans le contexte actuel de consommation de médias.

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• Communication par affiche 13 h 09
  ALIVEcode : démystifier les concepts informatiques, accéder au pouvoir de créer
  Mathis Laroche (Collège de Maisonneuve), Jihene Rezgui (Cégep Maisonneuve), Enric Soldevila (Collège de Maisonneuve)

  Notre projet de recherche vise à rendre la programmation accessible dès le primaire. En effet, selon une enquête NETendance réalisée en 2020, 61 % des jeunes âgés de 6 à 17 ans utilisent internet pour l’école et 40 % d’entre eux passent plus de 10 h par semaine sur le web. L’informatique est omniprésente dans nos vies. Dans ce contexte, la connaissance du code régissant le numérique – la programmation – représente un atout important pour comprendre notre société et y évoluer. ALIVEcode a pour but, entre autres, d’initier et d’accompagner les jeunes dans l’acquisition de cet atout.

  Nous proposons une approche ludique et concrète, encourageant l’élève à expérimenter et à partager ses apprentissages avec ses pairs. Cette approche repose sur le langage de programmation en français AliveScript, développé au LRIMa. Lorsque l’élève apprend la programmation, il peut contrôler une voiture miniature conçue, elle aussi, au LRIMa. L’élève a aussi accès à un éditeur de niveau dans lequel il peut créer ses propres parcours virtuels pour la voiture et les partager.

  Cette approche fut testée dans une école primaire auprès d’élèves de 4^e année. Avant l’activité, 47 % des élèves n’avaient jamais entendu parler de programmation. Après celle-ci, 88 % voulaient en apprendre plus et 82% ont noté la création de niveaux comme leur activité préférée. Cette expérience valide le potentiel d’ALIVEcode dans l’enseignement de cette compétence qui pourrait bientôt devenir indispensable.

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• Communication par affiche 13 h 10
  Disciplinaire ou pédagogique? Telle est la question! Étude descriptive des expériences de perfectionnement des enseignant.e.s de cégeps
  Louise Clément (Université Laval), Alice Levasseur (Université Laval), Marie-Michèle Roy (Université Laval)

  Au sein des collèges d'enseignement public, le personnel enseignant est embauché selon son cursus universitaire disciplinaire. Les enseignant.e.s sont encouragés à suivre une formation en pédagogie, mais n’y sont pas contraints. Notre étude par questionnaire électronique, réalisée auprès de 233 enseignant.e.s provenant de 9 cégeps, a porté sur les types de formation formelle (Lauzon, 2002) auxquels ils ont recours. L’étude a permis de répondre à deux questions : 1) Quelle est la relation entre les besoins de formation (pédagogique/ disciplinaire) et les années d’expérience en enseignement?; 2) Quelle est la relation entre les besoins de formation (pédagogique/disciplinaire) et le secteur d’embauche des enseignant.e.s (formation générale/préuniversitaire ou technique)? Les résultats suggèrent que les enseignant.e.s novices (cinq ans et moins d’expérience) ont davantage recours à des formations pédagogiques, alors que les enseignant.e.s en fin de carrière préfèrent les formations disciplinaires. L’étude montre également que les enseignant.e.s de la formation générale et préuniversitaire s’intéressent aux formations individuelles en pédagogie en plus grand nombre que ceux de la formation technique. Ces résultats nous éclairent sur les besoins des enseignant.e.s du collégial et pourront aider les gestionnaires de leurs établissements à choisir l’offre de formation à leur proposer.

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Nouveaux enjeux pour la recherche au collégial

Si de nouveaux enjeux se dressent à l’horizon pour la recherche collégiale, les conditions de pratique des chercheuses et chercheurs de cet ordre d’enseignement en seront nécessairement marqués. Qu’en est-il du statut de chercheuse ou de chercheur de collège? Ou encore, de la reconnaissance de l’activité de recherche? Il en va de même des conditions dans lesquelles opèrent le personnel professionnel ainsi que le personnel de soutien en lien avec la recherche. En fait, les enjeux sont nombreux et significatifs pour la recherche collégiale, peu en importe le type, le secteur ou le lieu de production. En ralliant les forces vives lors de ce colloque, l’ARC souhaite offrir un espace et un temps de délibération, pour discuter de l’avancement de cette recherche au cours des prochaines années en mettant l’accent sur celles et ceux qui la pratiquent.

Coup d’œil sur la recherche collégiale

• Communication par affiche 15 h 11
  Premier.ère.s répondant.e.s en simulation
  Nancy Belley (Centre interdisciplinaire de simulations en santé), Isabelle Bouchard (Cégep de Chicoutimi), Sylvain Dufour (Cégep de Chicoutimi), Nicolas Tremblay (Cégep de Chicoutimi), Valérie Tremblay Lavoie (Centre interdisciplinaire de simulations en santé)

  Dans le contexte sociétal actuel, le vieillissement de la population soulève différents enjeux sur le plan tant de la formation que de l’optimisation des soins et services. La compréhension du rôle de chaque intervenant.e entraînera une collaboration interprofessionnelle (CIP) optimale. Dans le curriculum de formation, peu de périodes communes sont prévues pour établir les bases d’une CIP. Le défi est d’autant plus grand lorsque les programmes relèvent de deux ordres d’enseignement différents. Le développement de simulations interprofessionnelles entre les programmes favorise l’exposition à la CIP. Une étude de cas unique avec des sources de données mixtes a été réalisée afin d’évaluer les besoins initiaux et de mesurer l’impact d’une simulation. Ce cas s’inscrit dans des ateliers d’intégration à la CIP. Des entrevues de groupe auprès d’enseignant.e.s et d’apprenant.e.s ont été menées tout au long du projet pour décrire le processus et les effets perçus des ateliers sur le développement des compétences. Des notes de terrain ont amélioré la compréhension. Un questionnaire auto-rapporté a été rempli avant et après chaque atelier afin de mesurer les compétences perçues en CIP. L’intégration d’activités de CIP soutient la formation et améliore sa qualité, en plus de contribuer au développement des compétences en CIP. Une grille critériée (apprenant.e.s/enseignant.e.s) sur la CIP a été développée à la suite de l’analyse et est actuellement en évaluation.

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• Communication par affiche 15 h 12
  Comprendre et mobiliser le milieu par l’innovation collaborative afin d'implanter des interventions favorisant le développement durable
  Sarah Côté-Delisle (Cégep Garneau), Patrick Lepage (Cégep Garneau)

  La consommation de sucre libre chez les jeunes de 15 à 17 ans du Québec excède les valeurs recommandées, ce qui entraîne un risque accru de contracter certaines maladies. Les boissons sucrées étant la principale source de cette surconsommation, diminuer celle-ci au profit de l’eau non embouteillée représente une solution durable et prometteuse. Des interventions existent pour effectuer ce virage, mais le choix et l’implantation des actions restent un défi. L’innovation collaborative, qui permet d’identifier les besoins et de mobiliser le milieu, s’attaque à cet enjeu. Notre recherche s’est déroulée en trois étapes : 1) un portrait de la consommation de boissons au cégep Garneau à partir de données administratives; 2) un groupe de discussion de huit étudiantes et étudiants portant sur les enjeux d’une consommation de boissons durable; 3) un atelier de cocréation composé de quatre membres du groupe de discussion et de huit personnes détenant des leviers d’action dans le milieu. Ensemble, ces 12 personnes ont identifié des solutions en partant des principaux constats du groupe de discussion et priorisé celles-ci selon leur degré de désirabilité et de faisabilité. Ces solutions adaptées aux besoins du milieu et que les acteur-trice-s du changement impliqués dans le processus de recherche se sont appropriées, ont mobilisé le groupe en vue de leur implantation, amorcée en janvier 2022 par le cégep Garneau.

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• Communication par affiche 15 h 13
  La contrefaçon virale comme outil de lutte aux épidémies
  Nanouk Abonnec (Centre national en électrochimie et en technologies environnementales), Anthony Guédon (Centre national en électrochimie et en technologies environnementales), Katy Leduc (Centre national en électrochimie et en technologies environnementales), Jean-François Lemay (Centre national en électrochimie et en technologies environnementales), Patrik Quessy (Centre national en électrochimie et en technologies environnementales)

  Plusieurs virus à l’origine d’épidémies se caractérisent par leur niveau de biosécurité, leur manipulation exigeant des installations sécurisées. Or, l’accès à de telles installations est limité, ce qui ralentit le développement de connaissances et la mise au point de vaccins et de tests diagnostiques. Le recours à des virus synthétiques composés de protéines virales, mais exempts de matériel génétique, facilite l’accessibilité, puisqu’ils sont plus sécuritaires. Ces pseudovirions pourraient notamment servir de solutions de remplacement pour le SRAS-CoV-2, à l’origine de la pandémie de COVID-19. La levure Pichia pastoris représente un hôte de production idéal pour ces structures complexes. Pour le démontrer, les gènes codant trois protéines de structure du SRAS-CoV-2 en plus du gène d’une protéine fluorescente ont été introduits simultanément dans cette levure. Différents paramètres ont été adaptés pour optimiser la production des protéines virales (pH, température, souche recombinante), laquelle a été confirmée par l’observation de la fluorescence et par immunobuvardage de type Western. Des essais en cours permettront de développer une méthode de purification des pseudovirions par chromatographie sur colonne. Une simple levure pourrait donc représenter un outil inestimable de la lutte contre des virus tels que le SRAS-CoV-2.

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• Communication par affiche 15 h 14
  Le bilingue, c’est dingue!
  Eleanor Greenspan-Ardman (Collège Dawson), Zara Limpman (Collège Dawson), Alexandra Montpetit (Collège Dawson), Nathalie Nashen (Collège Dawson)

  Ayant grandi au Québec, nous avons parlé français et anglais toute notre vie. Nous voulons en savoir plus sur les avantages de devenir bilingue à un jeune âge. Nous avons comparé le contrôle inhibitoire de personnes bilingues à début hâtif et celui de bilingues à développement tardif par l'intermédiaire de l’outil Flanker Task, qui mesure le contrôle inhibitoire et le temps de réponse. Le contrôle inhibitoire est la capacité d'une personne à inhiber sa réaction dominante à un stimulus et à produire une réponse non dominante. Au total, 45 élèves ont été séparés en deux catégories : les bilingues à début hâtif, qui avaient appris une deuxième langue avant l'âge de 10 ans, et les bilingues tardifs. Au cours de la tâche, cinq flèches étaient présentées en même temps sur l'écran de l'ordinateur, et la personne devait appuyer sur la flèche qui correspondait à la flèche du milieu, par exemple, pour l’essai qui donne <<><< la réponse correcte sera >. Certains stimuli étaient incongruents, avec une flèche orientée dans une direction contraire aux flèches voisines, d'autres étaient congruents. Les bilingues hâtifs ont eu un temps de réaction plus rapide. En analysant les résultats, une corrélation positive entre le contrôle inhibitoire et l'atteinte précoce du bilinguisme est établie. Cela suggère que non seulement les bilingues hâtifs ont un contrôle inhibitoire accru, mais qu’ils pourraient aussi mieux contrôler d’autres capacités cognitives.

• Communication par affiche 15 h 15
  Les étudiant.e.s-athlètes dans l’œil de la communauté étudiante
  Matthieu B. Lanouette (Campus Notre-Dame-de-Foy), Lyne Rozon (Campus Notre-Dame-de-Foy)

  Plusieurs recherches menées aux États-Unis depuis la fin des années 1980 ont conclu à une perception négative du groupe des étudiant.e.s-athlètes de la part des autres étudiant.e.s et du personnel des établissements d’enseignement supérieur en général. Pour parvenir à ces conclusions, les chercheur.se.s ont utilisé l’outil Situational Attitude Scale (SAS), développé dans les années 1970 pour mesurer les perceptions d’un groupe à l’égard d’autres groupes de personnes. Afin de voir si leur constat pouvait aussi s’appliquer à certains établissements du réseau de l’enseignement collégial privé québécois, nous avons soumis à 354 étudiant.e.s de sept collèges privés un questionnaire inspiré du SAS, à l’hiver 2021. L’objectif était de connaître leur perception des étudiant.e.s-athlètes inscrits dans une équipe du Réseau du sport étudiant du Québec. Sur les 10 situations évoquées dans le questionnaire, des différences significatives ont été notées pour trois d’entre elles entre la façon dont les étudiant.e.s percevaient le groupe des étudiant.e.s-athlètes par rapport aux autres étudiant.e.s. Deux de ces situations ont révélé une vision moins positive des étudiant.e.s-athlètes lorsque ceux-ci se voyaient offrir des mesures de tutorat ou lorsqu’ils bénéficaient d’une bourse d’études. Ces résultats concernant les privilèges octroyés aux étudiant.e.s-athlètes mériteraient une attention particulière dans les collèges, dans un souci d’équité pour toute la communauté étudiante.

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• Communication par affiche 15 h 16
  « Le code lisait un livre poing, une preuve poing, une rencontre » : quand l’intelligence artificielle renouvelle l’expérience artistique. L’exemple du projet Du Micro à l’Astro
  Mylène Fortin (Cégep de Matane)

  Dans le cadre du projet de recherche-création en intelligence artificielle (IA) intitulé Du Micro à l’Astro, réalisé en partenariat avec le Centre de recherche en imagerie numérique, Mylène Fortin, enseignante et autrice, explore les possibilités pédagogiques et artistiques de l’IA dans le domaine de la création littéraire. Le logiciel préentraîné GPT-2, conçu par la compagnie OpenAI, a généré une création tout à fait imparfaite, voire saugrenue. Heureusement, que l’IA parvienne ou non à produire un texte cohérent dans une langue correcte est loin d’être le seul aspect intéressant ici. En effet, analyser un texte écrit par une IA est susceptible de mettre en lumière l’aspect foncièrement créatif de la lecture. Apprécier une œuvre, en effet, ne saurait se résumer à la recherche de l’intention de l’auteur en lien avec un contexte sociohistorique. Le rôle du lecteur est central, ce postulat devient évident lorsqu’on lit les Surréalistes, dont le style rappelle ce que l’IA peut offrir. Mais que se passe-t-il donc dans la tête de nos étudiantes et étudiants lorsqu‘ils lisent des textes poétiques, voire hermétiques, et dont le sens est à construire? Un esprit passif butera forcément. Ce n’est qu’avec l’intervention de stratégies prenant en compte le sens figuré (ou les tropes) que les interprétations se multiplieront. Et si guider les étudiantes et étudiants pas à pas dans ce type de lecture créative pouvait contribuer au développement du plaisir de lire?

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Mot de clôture

Remise des coups de cœur, des prix et des mentions