L'approvisionnement en électricité du Canada à partir de l'hydroélectricité dépasse 60 % de la production totale en énergie. En revanche, la production d'énergie hydroélectrique consomme de l'eau brute en modifiant l'écosystème qui passe alors d'une couverture végétale à de l’eau libre. La quantité d'évaporation des réservoirs hydroélectriques fait écho au concept d'empreinte d'eau bleue : le volume d’eau nécessaire à la production d’un bien, dans ce cas-ci de l’électricité. Cette étude se concentre sur l'évaluation d'un modèle de lac unidimensionnel (Canadian Small Lake Model, CSLM) afin de modéliser les interactions lac-atmosphère ainsi que le régime thermique d’un lac nordique. L'estimation du flux d'évaporation artificielle dans le cas du réservoir hydroélectrique La Romaine 2, situé dans l'est du Canada (50,7 N, 63,2 W), est mesurée par la méthode de covariance de tourbillons. La comparaison des mesures de terrain et des simulations permet de confirmer la capacité du CSLM à reproduire la quantité de l’évaporation annuelle. En effet, une amélioration de la paramétrisation du modèle a permis de meilleurs résultats. La validation de la performance du modèle permet alors d’extrapoler les observations dans le temps et dans l’espace. Par conséquent, une étude du changement climatique ainsi qu’une estimation de l’évaporation sur d’autres lacs nordiques sont maintenant possibles.
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