Le réovirus de mammifères est un des nombreux virus oncolytiques faisant l’objet d’études cliniques. Cependant, les mécanismes permettant au virus de détruire préférentiellement les cellules cancéreuses restent mal compris mais la réponse interféron aurait sans doute un rôle à jouer. Des travaux précédents du laboratoire ont montré que des certaines variations au sein de deux protéines virales mènent à une hausse de production d’interféron. Nos recherches visent donc à cerner le ou les mécanisme(s) sur le(s)quel(s) agissent ces déterminants viraux. Préalablement, un système de génétique inverse a permis d’obtenir les virus à l’étude ; deux simples mutants (codant pour les protéines virales µ2 ou λ1 portant les mutations d’intérêt) et le double mutant. Les RT-qPCR effectués sur des gènes cellulaires, ainsi que les tests ELISA effectués sur les surnageants de culture des cellules infectées suggèrent que l’effet de µ2 et de λ1 mutants est distinct et que leur combinaison a un effet plus qu’additif en ce qui a trait à l’induction des gènes Ifna4 et Ifnb et à la sécrétion d’interféron β. Des expériences d’immunobuvardage en cours visent à déterminer les différences d’expression ou de phosphorylation de protéines cellulaires impliquées dans les voies de signalisation menant à l’induction d’interféron. Ces études devraient permettre de déterminer les cibles de µ2 et λ1 contribuant à réguler l’induction d’interféron lors de l’infection par réovirus.
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