En Côte d’Ivoire, quelles compétences prémuniront les banlieues rurales (M. Phlipponneau 1952) des problèmes d’assainissement et de surpopulation que connaît Abidjan, la capitale économique ? L’hypothèse est de coopérer à la transition. Pour les périphéries rurales dont l’économie est basée sur les ressources naturelles, la capacité à développer leurs Compétences en transition sociale et écologique à finalité urbaine (CTSEU) dépendra de quatre facteurs : des investissements dans des industries soutenues par les énergies renouvelables et les technologies numériques (I-Er&Tn), des opérateurs économiques dotés de compétences en économie du partage, des communautés solidaires dont les agents du changement sont au cœur de la gouvernance territoriale, la collaboration de tous au développement des I-Er&Tn et au contrôle des finances sur base de textes consensuels, contraignants et respectés. Cependant, la dimension collaborative de cette compétence apparaît un objectif délicat pour les administrateurs de proximité, les communautaires et les responsables I-Er&Tn inclus dans la construction de ces nouvelles compétences. En sciences de l’administration des territoires, la notion de CTSEU est éclatée et peu étudiée. À partir de résultats préliminaires issus d’un projet de recherche comparant trois territoires ruraux, nous tenterons de mieux cerner la CTSEU relativement à la décentration des administrateurs territoriaux, aux dynamiques de coopération et aux stratégies d’urbanisation.
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