5a. Résumé
Le confinement en lien à la pandémie du nouveau coronavirus 2019 (COVID-19) a eu des effets défavorables sur l'apprentissage et le bien être des étudiants. Au Québec, un sondage indique que 60 % souffriraient de détresse psychologique (Agence Québecor Média [QMI], 2020). Au même moment la tricherie a connu une augmentation de 38 % et que le plagiat a été multiplié par dix (10) depuis le basculement des apprentissages en ligne à l’Université MacEwan (Rossiter, 2020). À l’Université Laval, les dénonciations de tricherie scolaire ont bondi de 43 % entre la session d’automne et celle d’hiver 2020 (Poiré, 2020). Il est admis que la détresse psychologique peut conduire une non-persévérance dans les apprentissages (Breton et al., 2001), ce qui pourrait amener certains étudiants à tricher pour réaliser leurs travaux universitaires. À notre connaissance aucune étude ne s’est intéressée aux caractéristiques de la détresse psychologique des étudiants vécues durant la pandémie pour prédire la tricherie.
La présente étude a mesuré, sur un échantillon de 850 étudiants de l’Université Laval, l’épuisement émotionnel, la dépression, l’anxiété généralisée des étudiants en lien à la COVID-19 pour prédire la tricherie. Dans l'ensemble, les résultats montrent peu de prédiction de la tricherie par l’épuisement émotionnel, la dépression, l’anxiété généralisée, ce qui toutefois démontre la complexité de ce comportement difficile à cerner. D’autres prédicteurs sont explorés.