Les années 2000 ont vu naître des initiatives culturelles et institutionnelles en faveur du bungalow québécois. Des organismes voués à la défense du patrimoine tentent de sensibiliser les citoyens à cet héritage datant de la période de l’après-guerre. Des municipalités mettent en place des Plans d’Implantations et d’Intégration architecturale (PIIA) pour encadrer les interventions dans certains secteurs de bungalows.
Cette amorce de patrimonialisation apparaît à un moment où ces banlieues subissent une forte pression immobilière et risquent de disparaître du paysage québécois. Alors que ces territoires deviennent porteurs de nouvelles valeurs et de nouveaux imaginaires, la patrimonialisation s’impose dans plusieurs municipalités québécoises comme un facteur de développement culturel et de lutte contre la densification urbaine.
Issue d'un travail de thèse en cours, cette proposition de communication s'intéresse aux acteurs impliqués dans la construction d’une nouvelle catégorie de patrimoine tout en examinant les mécanismes mis en place pour y arriver. Elle explore le rôle de la culture et des communautés locales dans le développement des territoires. Sur le terrain, la collecte des données est réalisée sur la base d’une analyse documentaire, d’un questionnaire et des entretiens semi-directifs. Les résultats permettent de saisir de nouveaux régimes de patrimonialisation et insistent sur la nécessité de repenser les façons d'aménager les banlieues.
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