Chantal Bourassa, Valérie Roy, Annie Dumont, Sophie M. Bisson, Pamela Alvarez-Lizotte
Université de Moncton, Université Laval, Université de Sherbrooke
5a. Résumé
L’exposition à la violence conjugale (EVC) est vécue par plusieurs jeunes (Clément et al., 2019; Hélie et al., 2017) et ses conséquences sont bien documentées (Camacho et al., 2012; Evans et al., 2008; Lessard et al., 2019). Cette conférence présente les résultats d’une recherche qualitative s’appuyant sur la théorie des parcours de vie (Elder et al., 2003) et dont les objectifs sont de documenter : 1) en quoi les relations avec les personnes identifiées comme significatives sont importantes pour les jeunes concernés, 2) comment ont évolué ces relations à travers le temps et 3) dans quelle mesure l’EVC a influencé ces relations. Des jeunes adultes de 18-25 ans (N=45) ayant vécu l’EVC dans leur enfance ou adolescence, ont participé à une entrevue semi-dirigée, supportée par la méthode du calendrier historique de vie. Les résultats montrent que l’EVC affecte de façon plus importante les relations avec les parents, différemment pour l’auteur et la victime de violence. Les relations avec les autres personnes significatives (amis, fratrie, famille élargie) tendent à être plus stables dans le temps et fluctuent moins selon l’EVC. Les relations amoureuses impliquent parfois une revictimisation ou parfois une occasion de reconstruire des relations plus saines et égalitaires. L’analyse temporelle effectuée permet de souligner les angles morts des recherches réalisées à ce jour et de proposer des pistes pour les recherches futures et l’intervention auprès des jeunes et leurs proches.
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