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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Domaine

Section : Section 400 - Sciences sociales

Description :

L’individu et son environnement sont au cœur des problématiques qui sont abordées dans ces sessions. Alors que certaines présentations portent sur des problèmes d’adaptation sociale ou sur des enjeux d’exclusion sociale, d’autres se concentrent sur les interventions à promouvoir pour soutenir les individus en difficulté et leurs familles. Des questions relatives à des populations plus ciblées sont traitées, que ce soit à l’égard des femmes, des personnes immigrantes ou aînées, ou encore des professionnels et professionnelles du domaine de l’éducation. La prise en charge des personnes vulnérables dans diverses institutions sociales et les enjeux qui l’accompagnent sont aussi traités avec un regard critique. Plusieurs de ces problématiques sont observées à la lumière des normes sociales et du développement identitaire des individus, que ce soit dans un contexte québécois, canadien ou dans celui de pays en développement.

Dates :
Responsable :
  • Nadine Lanctôt (UdeS - Université de Sherbrooke)

Programme

Toute la semaine

Communications orales

Adaptation psychosociale à l’adolescence et à l’âge adulte

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Attachement aux pairs à l’adolescence : quels sont les prédicteurs ?
    Michèle Déry (Université de Sherbrooke), Jean-Pascal Lemelin (Université de Sherbrooke), Danyka Therriault (UdeS - Université de Sherbrooke), Danyka Therriault (Université de Sherbrooke), Jean Toupin (Université de Sherbrooke)

    Les relations d’attachement aux pairs à l’adolescence sont reconnues comme un important déterminant de l’adaptation psychosociale. Or, les connaissances sur les facteurs qui permettent d’expliquer leur qualité demeurent parcellaires et peu de conclusions claires sur les facteurs les plus importants peuvent être tirées des écrits scientifiques. Cette étude vise à identifier les facteurs prédictifs de la qualité des relations d’attachement aux pairs au cours de l’adolescence et à établir leur contribution relative. 706 adolescents, âgés en moyenne de 11,29 ans lors du premier temps de mesure, ont participé à l’étude longitudinale sur deux ans. Les analyses montrent que l’attachement aux parents, l’âge de l’adolescent ainsi que la qualité de la relation enseignant-élève sont positivement associés au score global d’attachement aux pairs alors que les problèmes de comportement intériorisés et le rejet social y sont négativement associés. Ces variables permettent d’expliquer 21.3% de la variance totale. Ces mêmes variables permettent aussi d’expliquer la variabilité des trois dimensions de l’attachement aux pairs (confiance, communication et aliénation). Lorsqu’on s’intéresse aux prédicteurs des dimensions spécifiques de l’attachement, des différences de sexe sont observées. Cette étude permet de mettre en lumière l’importance de certaines variables relationnelles, tant du contexte familial que du contexte scolaire, en tant que prédicteurs des relations d’attachement aux pairs.

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  • Communication orale
    L’influence perçue de l’exposition à la violence conjugale sur les relations significatives des jeunes concernés : une perspective temporelle
    Pamela Alvarez-Lizotte (Université Laval), Chantal Bourassa (Université de Moncton), Annie Dumont (Université de Sherbrooke), Geneviève Lessard (Université Laval), Sophie M. Bisson (Université Laval), Valérie Roy (Université Laval)

    L’exposition à la violence conjugale (EVC) est vécue par plusieurs jeunes (Clément et al., 2019; Hélie et al., 2017) et ses conséquences sont bien documentées (Camacho et al., 2012; Evans et al., 2008; Lessard et al., 2019). Cette conférence présente les résultats d’une recherche qualitative s’appuyant sur la théorie des parcours de vie (Elder et al., 2003) et dont les objectifs sont de documenter : 1) en quoi les relations avec les personnes identifiées comme significatives sont importantes pour les jeunes concernés, 2) comment ont évolué ces relations à travers le temps et 3) dans quelle mesure l’EVC a influencé ces relations. Des jeunes adultes de 18-25 ans (N=45) ayant vécu l’EVC dans leur enfance ou adolescence, ont participé à une entrevue semi-dirigée, supportée par la méthode du calendrier historique de vie. Les résultats montrent que l’EVC affecte de façon plus importante les relations avec les parents, différemment pour l’auteur et la victime de violence. Les relations avec les autres personnes significatives (amis, fratrie, famille élargie) tendent à être plus stables dans le temps et fluctuent moins selon l’EVC. Les relations amoureuses impliquent parfois une revictimisation ou parfois une occasion de reconstruire des relations plus saines et égalitaires. L’analyse temporelle effectuée permet de souligner les angles morts des recherches réalisées à ce jour et de proposer des pistes pour les recherches futures et l’intervention auprès des jeunes et leurs proches.

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  • Communication orale
    Profils de transition à l'âge adulte : Contexte et antécédents
    Julie Auclair (ÉCOBES-Recherche et transfert du Cégep de Jonquière), Marie-Ève Blackburn (ÉCOBES-Recherche et transfert du Cégep de Jonquière), Stéphanie Boisvert (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi), Marie-Christine Brault (Université du Québec à Chicoutimi), Jacinthe Dion (Université du Québec à Chicoutimi), Marco Gaudreault (ÉCOBES-Recherche et transfert du Cégep de Jonquière), François Poulin (Université du Québec à Montréal)

    La transition vers l’âge adulte réfère à l’atteinte progressive de marqueurs de l’âge adulte (Lee et al., 2018). Cette transition serait dépendante du contexte de vie des jeunes (Rankin & Kenyon, 2008) et en continuité avec le développement antérieur (Eliason et al., 2015). La présente étude a deux objectifs : 1) identifier et décrire les différents profils de transition vers l’âge adulte à 25 ans dans deux régions du Québec : urbain (n = 321) et éloigné (n = 356) et 2) examiner les antécédents développementaux des profils à 14 ans. Les participants proviennent de deux études longitudinales distinctes. À 14 ans, ils ont répondu à des questionnaires auto-rapportés sur l’école et leur bien-être. À 25 ans, les questionnaires portaient notamment sur l’atteinte de marqueurs de l’âge adulte (avoir terminé ses études, être devenu parent (ou grossesse en cours), avoir quitter le domicile familial, être en relation amoureuse). Une analyse de classification incluant quatre marqueurs a permis d’identifier un modèle à cinq profils dans les deux contextes examinés : travailleurs, parents, étudiants indépendants, célibataires, tardifs. Les différences entre les profils sont décrites et discutées en fonction des marqueurs atteints (ou non) à 25 ans, en fonction du contexte de provenance des jeunes (urbain ou éloigné), et en fonction des antécédents des profils (p.ex., bien-être). Les résultats contribuent à préciser les connaissances sur l’hétérogénéité dans la transition vers l’âge adulte.

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  • Communication orale
    La transition à la parentalité : l’attachement et le soutien conjugal sont-ils liés à la présence ou non d’anxiété chez les futurs parents?
    Audrey Brassard (UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE), Anne-Laurence Gagné (UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE), Anne-Sophie Gingras (UdeS - Université de Sherbrooke), Patrick Gosselin (UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE), Rose Lapolice Thériault (UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE), Katherine Péloquin (Université de Montréal)

    La transition à la parentalité (TAP) représente une étape développementale exigeante qui peut être anxiogène pour les futurs parents. Il est donc pertinent de s’intéresser aux facteurs pouvant faciliter ou entraver l’adaptation du couple. Parmi ces facteurs, l’anxiété a souvent été examinée conjointement avec la dépression, mais peu d’études ont ciblé exclusivement l’anxiété présente chez les partenaires lors de la TAP (Trillingsgaard et al., 2014; Parfitt & Ayers, 2014). Or, il importe de s’y intéresser, car l’anxiété prénatale peut prédire l’anxiété postnatale (Woolhouse et al., 2009). Cette étude vise à comparer les couples présentant ou non un seuil clinique d’anxiété en lien avec deux facteurs connus de l’adaptation à la TAP, soient l’attachement adulte (Simpson & Rholes, 2018) et le soutien conjugal (Martini et al., 2015). Cent couples québécois attendant la venue de leur premier enfant ont répondu à des questionnaires validés en ligne. Les résultats révèlent que 23% des futures mères et 12% des futurs pères présentent de l’anxiété à un seuil clinique. Lorsque l’un des conjoints est anxieux, les deux conjoints présentent davantage d’insécurités d’attachement (anxiété, évitement) et perçoivent recevoir moins de soutien conjugal. Lorsque l’homme est anxieux, les deux conjoints disent aussi offrir moins de soutien. Ces résultats appuient la pertinence de se pencher sur l’anxiété prénatale, afin d’accompagner les couples se préparant à accueillir un premier enfant.

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  • Communication orale
    Un portrait de la détresse psychologique: qui sont les hommes en difficultés conjugales qui vont chercher de l’aide?
    Ariane Audet (Université de Sherbrooke), Audrey Brassard (Université de Sherbrooke), Aurélie Claing (UdeS - Université de Sherbrooke), Natacha Godbout (Université du Québec à Montréal), Audrey-Ann Lefebvre (Université de Sherbrooke)

    L’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP, 2016) fait état d’une importante hausse de la détresse psychologique masculine depuis la dernière décennie, touchant 24% des hommes. La présente étude vise à présenter un portrait des hommes qui consultent pour des difficultés conjugales en fonction de la détresse psychologique présentée par ceux-ci. L’échantillon compte 804 hommes, âgés de 18 ans et plus, en couple depuis au moins 12 mois et entamant une démarche d’aide psychologique auprès d’un organisme communautaire. Des mesures brèves et validées évaluant la détresse psychologique (anxiété, dépression), l’attachement amoureux (anxiété d’abandon, évitement de l’intimité) et la régulation de la colère (sentiment de colère, personnalité colérique, répression, expression inadéquate, contrôle de la colère) ont été administrées. Quatre groupes ont été formés sur la base des scores de détresse psychologique : (1) symptômes cliniques d'anxiété et de dépression (concomitants), (2) symptômes cliniques d'anxiété, (3) symptômes cliniques de dépression et (4) aucun symptôme atteignant le seuil clinique. Les résultats des analyses de variance indiquent des différences significatives entre les différents groupes pour l’ensemble des dimensions de l’attachement et de la régulation de la colère. Ces résultats soulignent la pertinence clinique de s’intéresser aux corrélats de la détresse psychologique chez les hommes.

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Communications orales

Construction identitaire et parcours de vie difficiles

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    La construction de l’estime et perception de soi dans un parcours de vie marqué d’un diagnostic de TDAH
    Guillaume Beaulieu (UdeM - Université de Montréal)

    Alors que le nombre de diagnostics de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est en croissance continuelle au Québec, les études effectuées directement sur les personnes diagnostiquées démontrent que même après leur diagnostic, il-le-s vivent de la violence et de l’intimidation de la part des pairs, subissent plus de restrictions parentales, ainsi qu’un traitement négatif par les professeur-e-s. Bien que pour recevoir un diagnostic de TDAH les symptômes doivent être présents avant l’âge de 12 ans, il est possible de recevoir un diagnostic à l’âge adulte.

    Cette communication compare le parcours de vie des 4 personnes ayant reçu leur diagnostic avant l’âge de 16 ans et 2 l’ayant reçu après. Leur analyse montre que les personnes diagnostiquées jeunes ont eu plus de difficulté à s’intégrer socialement et qu’il-le-s ont abandonné leurs études plus tôt que les autres, et ce malgré des résultats scolaires similaires ou dans certains cas meilleurs. Ces différences s’expliquent en partie par le dévoilement du diagnostic dans le cadre des accommodements scolaires, des encadrements et des traitements qui exposent la différence de capacité des personnes, facilitant la discrimination capacitiste et amenant une estime et perception de soi plus faible chez les personnes diagnostiquées jeunes. L’apport de cette recherche est de repenser les traitements et accommodements en santé mentale chez les jeunes en prenant en compte les conséquences globales sur leur vie.

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  • Communication orale
    Redéfinitions identitaires chez les femmes autistes diagnostiquées à l’âge adulte
    Maude Laflamme (UdeM - Université de Montréal)

    Des études récentes ont démontré que les femmes autistes sont diagnostiquées à un âge plus élevé en moyenne que leurs homologues masculins, pouvant même passer sous le radar tout au long de leur enfance et de leur adolescence. Si les conséquences pragmatiques d’un tel retard diagnostique de même que les défis posés par la recherche d’un diagnostic d’autisme à l’âge adulte sont bien documentés, on en sait peu sur l’impact que peut avoir un tel diagnostic, une fois obtenu, sur le sentiment d’identité de la personne concernée. L’émergence de mouvements revendiquant la reconnaissance de la population autiste en tant que groupe politique et culturel à part entière indique pourtant que le diagnostic d’autisme constitue, au-delà d’une simple dénomination psycho-médicale, un référent identitaire important pour plusieurs des individus touchés par celui-ci.

    Le présent projet de recherche a ainsi pour objectif de comprendre la façon dont les femmes autistes peuvent redéfinir la conception et l’expression de leur identité suite à l’obtention d’un diagnostic à l’âge adulte. Pour ce faire, vingt entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de femmes autistes diagnostiquées après l’âge de dix-huit ans. Les résultats obtenus suggèrent qu’un tel diagnostic permet une reconstruction identitaire globalement positive, mais que l’expression de l’identité ainsi reconstruite se voit contrainte par la conception négative et stéréotypée de l’autisme qui persiste à prévaloir au sein de la société.

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  • Communication orale
    IMAGE DE SOI DES HOMOSEXUELS DE KOLWEZI VIVANT AVEC LE VIH/SIDA
    Fidélie Ntshikala Mbuya (Université de Kolwezi en RD.Congo)

    IMAGE DE SOI DES HOMOSEXUELS DE KOLWEZI VIVANT AVEC LE VIH/SIDA

    L’homosexualité est un fait réel qui accompagne l’humanité. Sa perception dépend du contexte à un autre. Diverses théories, la sous-tendent (Balthazar, 2010 ; Vidal, 2012 ; Roussillon, 2007; Castaneda, 2013). Cette étude vise la culpabilité et le traumatisme des homosexuels vivant avec le VIH/Sida, vulnérables, exposés à la Covid-19. Vue clandestinement, l'homosexualité génère l’angoisse, les sentiments de rejet et d’abandon. Comment les homosexuels se considèrent-il face à leur orientation homosexuelle ? Quelle image ont-ils de la société? Ils considéreraient leur sexualité comme positive, la société les stigmatiserait comme envoûtés. Ils seraient considérés comme victimes de mauvais sorts. L’étude de cas de 4 participants a été appuyée par l’entretien semi-directif inspiré du récit vie (Bertaux, 2003) et des tests projectifs de Rorschach et T.A.T (Anzieu, 1965). Grâce à l’analyse de contenu, longitudinale (Merkdé, 2017) et transversale (Ghiglione et Matalon, 1978), les résultats révèlent le rejet latent ou manifeste des homosexuels. Ils sont traités d’envoûtés ou de sorciers. D’où la culpabilité, les traumatismes et l’agressivité. Bibliographie : Castaneda, M(2013). Comprendre l'homosexualité. Paris, Robert Laffont. Balthart, J.(2010). Biologie de l'homosexualité. On nait homosexuelle, on ne choisit pas de l'être. Wavre: Mardaga. Mots clès: Image de soi, homosexualité, Sida, culpabilité, traumatisme

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  • Communication orale
    L’adoption existe, mais on n’en parle pas assez : manque d’ouverture sur le sujet d’adoption du point de vue d’adultes adoptés à l’étranger
    Johanne Thomson-Sweeny (UdeM - Université de Montréal)

    Cette communication vise à exposer l’ouverture sur le sujet d’adoption selon l’expérience et la perception des adultes adoptés à l’étranger. La perspective des 13 participants de l’étude a été recueillie à l’aide d’entrevues individuelles semi-dirigées et de discussions de groupe. Les données ont été analysées selon une analyse thématique, à l’aide de l’analyse phénoménologique interprétative.

    L’adoption est un phénomène complexe qui a des effets importants sur un grand nombre de personnes, pas uniquement les personnes adoptées. Toutefois, pour celles-ci, l’adoption est un parcours de vie durant lequel différents moments marquants peuvent survenir, comme la quête des origines et les retrouvailles avec la famille biologique. Les adultes adoptés de l’étude rapportent qu’il existe un manque de compréhension et d’ouverture sur l’adoption et ses différentes facettes de la part de leur famille adoptive, de leur famille biologique ainsi que de la société. Les participants rapportent que le sujet d’adoption est souvent tabou dans leurs familles ainsi que dans la société. Selon eux, il existe un voile de secret autour du phénomène qu’ils aimeraient voir levé. Leur discours permet de comprendre la nécessité d’ouvrir la discussion sur l’adoption, surtout en lien avec la trajectoire adoptive des adultes adoptés. Afin que les personnes adoptées puissent recevoir un soutien leur permettant de mieux naviguer leur expérience d’adoption, elles ont besoin que cette expérience soit reconnue.

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  • Communication orale
    Le soutien parental adoptif : un besoin tout au long de la trajectoire adoptive des adultes adoptés
    Johanne Thomson-Sweeny (UdeM - Université de Montréal)

    Les parents adoptifs ont un rôle de soutien indispensable à jouer auprès de leur enfant adopté, même adulte. Ce soutien parental est encore plus essentiel face aux effets d’un contact initié par les médias sociaux entre les personnes adoptées et leur famille biologique.

    Cette communication présentera la place qu’occupent les parents adoptifs auprès de leur enfant adopté adulte ayant vécu un contact initié par Facebook avec leur famille biologique. Les données présentées proviennent d’une étude de maîtrise sur le contact virtuel en adoption internationale effectuée auprès de 13 adultes adoptés à l’étranger. Leurs vécus et leurs points de vue ont été recueillis par l’entremise d’entrevues individuelles semi-directives et de discussions de groupe. À l’aide de l’analyse phénoménologique interprétative, une analyse thématique des témoignages a été effectuée.

    Le contact virtuel peut être anxiogène et faire soulever des émotions et des sentiments forts, comme le sentiment d’envahissement et de ne pas avoir le contrôle, mais le soutien des parents adoptifs, comme l’écoute et l’encouragement, est un facteur clé pouvant alléger les difficultés vécues associées à ce contact. Les participants rapportent que les parents adoptifs ont besoin d’être outillés afin de pouvoir proprement soutenir leur enfant adopté. L’étude permet de mieux saisir l’importance du soutien parental adoptif pour les adultes adoptés qui vivent des moments éprouvants durant leur trajectoire d’adoption.

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Communications orales

Enfants et familles en difficulté

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Espaces de Rencontre enfants-parents ; un dispositif permettant de maintenir le lien. Recherche-action conduite en France au sein de 12 structures
    Arnaud Morange (IRTS Institut Régional du Travail Social Normandie-Caen)

    Une association nationale des Espaces de Rencontre enfants-parents a demandé à notre centre de recherche en travail social d’identifier et d’analyser les différents fonctionnements de ces Espaces en France. Ce dispositif, qui se distingue de la « médiation familiale », est mis en place pour les familles sur décision de Justice et existe depuis 30 ans, mais est diversement organisé. Il permet à des parents et à des enfants de garder un lien grâce à un lieu neutre et sécurisé. L’étude de terrain avait pour vocation de permettre aux professionnels de développer des réflexions sur leurs propres pratiques et, également, de collecter le ressenti et le vécu des parents concernés : parents dits « hébergeant » (ceux qui ont la garde exclusive de l’enfant) et parents « visiteurs » (ne bénéficiant pas de temps de garde). C’est ainsi que des chercheurs issus de disciplines diverses (sciences de l’éducation, sociologie, droit, travail social) se sont rendus dans 12 Espaces de Rencontre, et ont réalisé des entretiens avec tous les acteurs concernés. Un vaste travail d’analyse du matériau recueilli (118 entretiens) a permis de proposer une typologie des pratiques en Espace de Rencontre, de lister des problématiques rencontrées et de formuler des recommandations. La communication porte sur la démarche de recherche employée et sur ses résultats qui ont été remis au commanditaire début 2020. Elle est portée par l'un des chercheurs, rédacteur principal du rapport de recherche.

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  • Communication orale
    Le principe de l'indisponibilité de l'autorité parentale : vers une plus grande place à la volonté individuelle des responsables de l'enfant?
    Alexandra Rivest-Beauregard (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Depuis juin 2017, un parent qui se trouve dans l’impossibilité d’assumer pleinement ses charges parentales peut les déléguer ou les partager avec une autre personne sous certaines conditions. Cette nouveauté en droit de la famille a donné lieu à plusieurs critiques, notamment à l’effet qu’elle permet aux père et mère de « démissionner » de leur rôle parental, créant ainsi une exception au principe traditionnel d’indisponibilité de l’autorité parentale (Goubeau et Chabot, 2018). Cependant, est-ce que les transformations subies par l’institution familiale, consacrée en partie par le droit, traduisent un affaiblissement du principe de l’indisponibilité de l’autorité parentale? La consultation des textes législatifs, de la doctrine et de la jurisprudence nous permet de soumettre que la volonté des titulaires de l’autorité parentale, bien au contraire, s’est resserrée, notamment en raison de la montée des droits de l’enfant et du contrôle étatique s’exerçant par le biais de la Direction de la protection de la jeunesse et par les tribunaux. Cette hypothèse s’illustre encore plus clairement lorsque l’on observe la place de la volonté individuelle en matière d’autorité parentale comparativement à la place qu’elle occupe dans le secteur du droit de la filiation. Alors que l’on tend à généraliser la progression des volontés individuelles dans le droit de la famille, l’étude de l’autorité parentale permet plutôt d’affirmer qu’elle serait davantage restreinte dans ce domaine précis.

  • Communication orale
    Contribution des pratiques parentales aux troubles de comportement à l’enfance : Existe-t-il des différences entre les garçons et les filles?
    Michèle Déry (Université de Sherbrooke), Gabrielle Garon-Carrier (UdeS - Université de Sherbrooke), William Gaudreau (UdeS - Université de Sherbrooke), Pascuzzo Katherine (Université de Sherbrooke)

    La prévalence des troubles de comportements (TC) extériorisés (TCE, ex., opposition) est plus élevée chez les garçons que chez les filles. Les filles seraient toutefois plus à risque de vivre des TC intériorisés (TCI, ex., anxiété). Ceci pourrait en partie s’expliquer du fait que les garçons et les filles diffèrent sur le plan du tempérament. En plus du tempérament, les pratiques parentales adverses comme les comportements d’hostilité et de coercition à l’égard de leur enfant accentue le risque pour ces derniers de développer des TC. Or, bien que la contribution de ces facteurs au TC soit bien connue, la façon dont le sexe de l’enfant vient modérer l’effet des pratiques parentales sur les TC, demeure peu explorée. C’est pourquoi cette étude examine comment le sexe modère l’association entre les pratiques parentales et la sévérité des TC, tout en contrôlant pour le tempérament des enfants. L’échantillon est composé de 200 garçons et 139 filles qui recevaient des services éducatifs pour des TC à l’entrée dans l’étude. Les résultats montrent que plus les parents sont hostiles, plus la sévérité des TCE des garçons augmente. À l’inverse, plus la détresse des parents augmente, plus la sévérité des TCE des filles augmente. Aucune interaction significative du sexe et des pratiques parentales à la prédiction des TCI n’a été obtenue. Ces résultats suggèrent que différentes pratiques parentales devraient être ciblées dans l’intervention auprès des garçons et des filles qui ont un TCE.

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  • Communication orale
    Évaluation des besoins et des services offerts auprès des familles ayant des enfants de 0 à 12 ans sur le territoire Gatineau-Ouest
    Chloée Belley (Université du Québec en Outaouais), Annie Bérubé (Université du Québec en Outaouais), Valérie Pichette (UQO - Université du Québec en Outaouais), Émilie St-Pierre (Université du Québec en Outaouais), Jessica Turgeon (Université du Québec en Outaouais)

    La mobilisation des familles dans les services psychosociaux représente un défi important. Plusieurs modèles recensent les difficultés liées au recrutement, à l’inscription et à la participation des familles. Une analyse des besoins a été réalisée afin de connaître l’écart entre les services offerts et les besoins réels de la population vivant sur un territoire ciblé. Un questionnaire a été rempli par 204 parents. Un groupe de discussion a été effectué auprès de 15 partenaires, 5 enfants et 3 intervenants. 3 partenaires et une mère ont participé à une entrevue individuelle. Plusieurs besoins essentiels ont été soulignés, dont l’accès à des services spécialisés, l’accès à l’information quant aux ressources offertes ainsi que le développement des habiletés sociales, motrices et langagières des enfants. Les activités familiales axées sur le développement de l’enfant et les ateliers parent-enfant suscitent un intérêt marqué chez les familles. Il est constaté que l’accès aux activités et services disponibles est plus restreint dans un secteur spécifique, mettant en lumière la diversité des quartiers en matière de services offerts. Les critères encourageant la participation des familles sont la gratuité et la proximité des activités. En prenant conscience du profil des familles et de leurs facteurs de risque et de protection, les intervenants, les gestionnaires et les différents partenaires pourront mieux orienter leurs services en lien avec les besoins soulevés par la communauté.

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  • Communication orale
    Associations entre les habitudes de vie et les problèmes intériorisés à l’enfance : une analyse de profils latents
    Arianne Imbeault (UdeM - Université de Montréal), Julien Morizot (Université de Montréal), Frédéric N. Brière (Université de Montréal)

    Contexte. Selon les Directives canadiennes en matière de mouvement 24 heures, l’équilibre de trois habitudes de vie (activité physique, sommeil et temps d’écran) serait la clé pour une meilleure santé mentale. Plusieurs enfants ne respecteraient pas ces directives. L’adoption d’habitudes de vie problématiques à l’enfance serait liée à l’apparition de problèmes intériorisés. La littérature étant majoritairement transversale, la direction de ce lien n’est pas encore définie. De plus, à notre connaissance aucune étude n’a vérifié si des profils d’habitudes de vie émergent à l’enfance et s’ils sont associés à des problèmes intériorisés. Objectifs : Identifier les profils d’habitudes de vie à 10 ans. Examiner si les problèmes intériorisés à 8 ans puis à 12 ans sont associés à certains profils. Méthode. Les données utilisées seront celles de l’Étude longitudinale du développement des enfants du Québec. L’échantillon final est composé de 1334 enfants. Les habitudes de vie et les problèmes intériorisés ont été rapportés par les mères, les enseignants et l'enfant au moyen de questionnaires. Les profils seront dérivés empiriquement par une analyse de profils latents en mixture. Nous ferons des régressions multinomiales et des analyses de covariance pour tester les associations entre les problèmes intériorisés et les profils. Implications. La présente étude permettra de dégager des pistes d’interventions visant à favoriser une meilleure santé psychologique chez les enfants.

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Communications orales

Enjeux actuels et inquiétudes sociales

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    L’impact du confinement lié à la Covid-19 sur les habitudes de vie des jeunes de 14 à 25 ans au Québec
    Laurie Fortin (UQAM - Université du Québec à Montréal), Martine Hébert (Université du Québec à Montréal), Arianne Jean-Thorn (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    La pandémie a bouleversé le quotidien de la population mondiale (Dubey et al., 2020). Au Québec, peu d’études ont déterminé l’effet du confinement et de la pandémie sur le comportement des jeunes.

    L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact du confinement sur les habitudes de vie des jeunes de 14 à 25 ans.

    Entre mars et juin 2020, pendant le confinement obligatoire au Québec, 3152 participants (63,8% étaient des femmes, 33,6 % des homme, 2,3% de la communauté LGBTQ+ et 0,3% ont refusé de répondre) ont participé à une étude en ligne. Les jeunes ont rempli le K6 et ont répondu à des énoncés spécifiques aux changements quotidiens en lien avec le confinement (consommation, relations amoureuses ou familiales, adaptation positive).

    Les résultats montrent que pendant le confinement, 66,3% de l’échantillon présentait de la détresse psychologique. De plus, 56,4% rapportent avoir été inquiets de leur parcours scolaire, 57% ont eu des difficultés de sommeil, 29,5% ont consommé plus d’alcool, 13% plus de drogues et 58,1 % plus de malbouffe. Les données révèlent aussi que 40 % ont vécu plus de conflit au sein de la famille et 30,1 % au sein du couple. Toutefois, 65,2% rapportent avoir eu plus de temps de qualité avec leur famille, 38,4% avec leur partenaire amoureux, 62,4% ont découvert de nouveaux passe-temps et 54,9% ont fait davantage d’exercice physique.

    Cette étude permet de faire l’état descriptif de l’impact du confinement sur le quotidien des jeunes de 14 à 19 ans au Québec.

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  • Communication orale
    La résilience des réseaux locaux d’action collective devant la crise de la Covid-19
    Denis Bourque (Université du Québec en Outaouais), Yves Couturier (Université de Sherbrooke), René Lachapelle (Université du Québec en Outaouais - Centre de recherche et de consultation en organisation communautaire), Lucie Morin (UdeM - Université de Montréal), André-Anne Parent (Université de Montréal), Erica Phipps (Université d'Ottawa), Nassera Touati (École nationale d'administration publique à Montréal), Deena White (Université de Montréal)

    La pandémie a modifié le fonctionnement de la société en obligeant l’État, les institutions publiques, les entreprises privées et les organismes communautaires à revoir leurs modes d’opération. Cette crise affecte également les réseaux locaux d’action collective (RLAC) qui interviennent de manière concertée et intersectorielle sur des problèmes sociaux complexes (jeunes en difficulté, pauvreté, etc.). Depuis mars 2020, certains milieux se distinguent sur le plan de l’action intersectorielle, notamment par la mise en place de cellules de crise locales (Touati, 2020) alors que d’autres milieux ont vu leurs activités diminuer. Cette communication cherche à comprendre comment des RLAC arrivent à produire des actions innovantes en contexte de pandémie et comment celui-ci affecte les RLAC. Elle se fonde sur une recherche qualitative visant à produire de nouvelles connaissances à partir d’une étude de cas multi-sites dans quatre régions du Canada (Stake, 2006). On retrouve parmi les éléments étudiés: les impacts de la crise sur la structure, la mission et le plan d’action des RLAC, et les acteurs et les stratégies mobilisés par les RLAC. Les résultats préliminaires permettront d’une part de sensibiliser les décideurs aux impacts qu’a la pandémie sur les collaborations locales, et d’autre part, d’informer les chercheurs et les intervenants des stratégies utilisées par les RLAC pour survivre et innover devant une crise et les conditions qui favorisent ou entravent leur émergence.

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  • Communication orale
    Épidémie d’anxiété dans les écoles québécoises : mythe ou réalité ?
    Rebecca Cernik (Centre d'études sur le stress humain), Sandrine Charbonneau (Centre d'études sur le stress humain), Laurence Dumont (Centre d'études sur le stress humain), Charles-Édouard Giguère (Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal), Audrey-Ann Journault (UdeM - Université de Montréal), Charlotte Longpré (Centre d'études sur le stress humain), Sonia Lupien (Centre d'études sur le stress humain), Claudia Sauvageau (Centre d'études sur le stress humain)

    Une majorité de Canadiens se perçoit anxieuse et considère l’anxiété comme une épidémie. Bien que la prévalence des troubles anxieux chez les jeunes Québécois ait augmenté de 9 à 17%, cela ne peut représenter l’entièreté du phénomène décrit par le grand public. La littérature identifie 4 types d’anxiété sous-clinique qui affectent la santé mentale et le parcours scolaire des jeunes: l’état anxieux (adaptatif/passager), le trait anxieux (stable/propension à voir des menaces), l’anxiété de performance (face aux évaluations) et la sensibilité à l’anxiété (craindre la réponse physiologique adaptative de stress). Cette étude vise à décrire l’importance des niveaux d’anxiété sous-clinique vécus par les jeunes en fonction de périodes scolaires de haut stress (examens ministériels) et de faible stress (sans examen). Deux cohortes d’élèves québécois (302 du primaire, 1102 du secondaire) ont rempli en classe des questionnaires mesurant les types d’anxiété selon un devis quasi expérimental. Des régressions linéaires mixtes ne montrent aucune différence entre les deux périodes pour tous les types d’anxiété (p>.106). Une comparaison des scores moyens d’anxiété à ceux extraits de la littérature suggère que les jeunes du primaire et du secondaire vivent des niveaux notables de sensibilité à l’anxiété. Ces résultats appuient partiellement l’épidémie perçue et orientent les efforts de prévention vers la modification des préconceptions négatives qu’ont les jeunes envers leur réponse de stress.

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  • Communication orale
    Inquiétudes face aux changements climatiques : une revue de littérature de l'éco-anxiété
    Anne-Sophie Dorion (UdeS - Université de Sherbrooke), Fabienne Lagueux (Université de Sherbrooke), Guadalupe Puentes-Neuman (Université de Sherbrooke)

    Le 27 septembre 2019, 6,6 millions de jeunes et leurs sympathisants ont manifesté dans 170 pays afin de sensibiliser le reste de la population à la cause environnementale. Dorénavant abordée comme étant une urgence, la crise écologique serait une source d’anxiété chez un nombre grandissant d’individus, particulièrement chez les jeunes. L’anxiété et le stress lié à la dégradation des milieux de vie correspondent à l’éco-anxiété. Bien que la prise de conscience à propos de l’éco-anxiété semble augmenter, il y a encore peu de clarté conceptuelle concernant ce phénomène auprès des jeunes. Ce projet vise à clarifier la définition de l’éco-anxiété chez les enfants et les adolescents et à mieux l’opérationnaliser en effectuant une revue systématique de la littérature. Les résultats préliminaires indiquent que l’éco-anxiété est liée à des sentiments de perte, d’impuissance et de frustration. À cela s’ajoute un sentiment d’incertitude et d’anticipation de l’inconnu concernant la dégradation de l’environnement. Chez les jeunes, les manifestations de l’éco-anxiété dépendent entre autres de leur niveau de développement, allant de la culpabilité à la crise existentielle. La présente étude comble un manque dans la littérature scientifique actuelle en apportant une définition uniforme de l’éco-anxiété et de ses manifestations. Cette étude permettra éventuellement de développer des pratiques de prévention et d’intervention auprès d’une population jeunesse.

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Communications orales

Femmes et agentivité

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  • Communication orale
    Les stratégies mobilisées par les femmes travailleuses du sexe afin d’assurer leur sécurité au niveau physique, psychologique et sexuel dans le cadre de leur travail
    Simon Corneau (Université du Québec à Montréal), Paméla Plourde (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Le travail du sexe, soit l’échange de services sexuels contre des biens matériels ou de l’argent, fait l’objet de nombreux débats sociaux et juridiques. Alors que la position abolitionniste considère les femmes travailleuses du sexe comme des victimes d’exploitation sexuelle, la position optant pour la décriminalisation met de l’avant que celles-ci détiennent un pouvoir d'action et peuvent donner leur consentement libre et éclairé à pratiquer ce métier. Dans la foulée de ces positions polarisées, l’objectif de cette communication est de présenter les stratégies mobilisées par les femmes travailleuses du sexe afin d’assurer leur sécurité au niveau physique, psychologique et sexuel. Les données recueillies à l’aide d’entretiens semi-dirigés sont tirées d’une étude qualitative qui visait à documenter l’agentivité sexuelle des femmes travailleuses du sexe, soit la capacité de celles-ci à faire des choix pour leur bien-être, et à identifier, communiquer et négocier leurs limites sexuelles avec leurs clients. Malgré le fait que cette notion se trouve au cœur des débats sur le travail du sexe, elle est très peu documentée dans les écrits scientifiques. Outre le fait que nos résultats questionnent les positions féministes concernant le pouvoir d’action des femmes dans la pratique du travail du sexe, ils permettent aussi une critique des politiques actuelles entourant ce métier, tout en proposant des pistes d’intervention concrètes afin de les outiller dans l’exercice de leur travail.

  • Communication orale
    Féminisme et Communisme: Réseaux transnationaux des femmes communistes, 1920-1926
    Daria Dyakonova (International University in Geneva)

    Le mouvement international des femmes communistes fondé en 1920 (en tant que branche de l’Internationale Communiste) a marqué une avancée historique en ce qui concerne l'interaction entre la libération des femmes et la révolution. Ces femmes se sont battues pour un certain nombre de mesures spécifiques qui ne concernaient que les femmes. Les femmes communistes ont reconnu que la radicalisation chez les femmes était présente dans toutes les couches sociales. Elles ont donc coopéré avec des courants féministes sur des questions telles que le suffrage universel et les droits reproductifs. Les femmes communistes se sont vite rendues compte que l’émancipation n’était pas une tâche facile. Les difficultés étaient liées non seulement au scepticisme de L’International Communiste par rapport à l’autonomie du mouvement ou à la déradicalisation des politiques soviétiques envers la femme. Le déclin du mouvement était également dû à la résistance des hommes communistes à l’activisme féminin au sein des partis communistes. La présentation se basera sur les documents d’archives des années 1920 et abordera trois points en particulier: 1) le caractère transnational du mouvement et l’agentivité des femmes communistes; 2) l’agenda des femmes communistes et leurs relations avec les «féministes bourgeoises»; 3) la position des femmes révolutionnaires en matière de maternité, de protection de l’enfance et de droits de procréation.

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  • Communication orale
    Développement du pouvoir d’agir chez les femmes issues de l’immigration : expériences des Femmes-relais montréalaises
    Monica Schlobach (Institut de recherche sur l'intégration professionnelle des immigrants (IRIPI), Collège de Maisonneuve), Kaisa Vuoristo (Collège de Maisonneuve)

    Les parcours d’intégration socioprofessionnelle des femmes immigrantes sont marqués par les effets conjugués de différentes formes d’inégalités. Les programmes « Femmes-relais » souhaitent contrer ces difficultés d’intégration à travers le développement du pouvoir d’agir (DPA) chez les femmes. Le DPA fait référence à un processus d’autonomisation (empowerment) qui vise le développement de compétences sociales, de l’estime de soi et d’une conscience critique – des objectifs essentiels pour les femmes immigrantes cherchant à surmonter les nombreux obstacles à leur inclusion. Cette communication présente les résultats d’un projet de recherche-action mené en partenariat avec trois organismes montréalais offrant des programmes Femmes-relais. Basé sur l’analyse de 40 entrevues semi-dirigées effectuées auprès des femmes issues de l’immigration, cet exposé fait état de leurs expériences vécues au sein des programmes Femmes-relais tout en présentant leurs évaluations sur la capacité des programmes à les soutenir dans le développement de leur pouvoir d’agir. Les résultats montrent que la participation à un programme Femmes-relais contribue à l’acquisition des savoirs, savoir-faire et savoir-être qui aident les femmes à faire face aux difficultés rencontrées dans leur parcours migratoire et socioprofessionnel. Enfin, cette communication identifiera les forces et les faiblesses des programmes Femmes-relais, telles que perçues par les participantes.

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Communications orales

Illustrations innovantes de la construction du savoir

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  • Communication orale
    Retombées d'une pédagogie d'enseignement innovante visant l'alliance théorie-pratique dans le domaine du travail social
    Juneau Sandra (Université du Québec à Chicoutim), Nathalie Sasseville (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    L’enjeu de la formation universitaire en travail social est de bien préparer la relève à faire face à des problèmes sociaux de plus en plus complexes et ce, dans la conjoncture de la réorganisation des services de santé et de services sociaux. C’est dans ce contexte qu’une Clinique universitaire de travail social a été mise sur pied à l’UQAC. Cette initiative unique au Canada, s’appuie sur une approche expérientielle qui place les étudiantes comme principales actrices de leur savoir; une approche à l’opposé de la pédagogie traditionnelle consistant à transmettre ses connaissances. Cette communication présente les résultats d’une recherche portant sur la manière dont les stratégies d’apprentissages expérientielles contribuent à l’intégration de la théorie à la pratique en matière d’intervention sociale. Cette recherche qualitative a interrogé deux groupes d’étudiantes (ayant ou non participé à la Clinique) au moyen d’entrevues semi-dirigées. Une analyse comparative de leurs propos montre que l’approche expérientielle permet non seulement de développer des compétences en intervention, mais contribue également au développement de l’identité professionnelle et à la capacité réflexive chez les étudiants. Ces résultats viennent éclairer comment il est possible de bonifier l’encadrement des étudiantes universitaires en travail social par différentes pédagogies d’enseignements s’appuyant sur une approche expérientielle et misant sur l’intégration de la théorie à la pratique.

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  • Communication orale
    Coconstuire un savoir appliqué sur le sujet sensible de la violence conjugale : entre le mieux-être des chercheures et la fidélité de la voix des femmes
    Ksenia Burobina (Université de Montréal), Marie-Marthe Cousineau (Université de Montréal), Mélisande Dorion-Laurendeau (Alliance des Maisons d'hébergement de 2e étape), Mélanie Ederer (Université du Québec à Montréal), Marie-Catherine Gagnon (École de Santé publique de l'Universit de Montréal), Katia Grenier (Université de Montréal), Simon Lapierre (Université d'Ottawa), Éliane Leclaire (Université de Montréal), Pascale Miljours-Mallette (Université de Montréal), Danielle Pelland (UdeM - Université de Montréal)

    Dans le cadre de l’étude féministe partenariale et participative Trajectoires, de Trajetvi, 13 milieux de pratique, 7 chercheures, 10 étudiantes et 5 expertes de vécu collaborent de près dans une démarche visant à examiner comment l’ensemble des services répondent aux situations de violence conjugale au Québec. Cette étude — prenant assise sur un positionnement constructiviste — favorise l’hybridation des savoirs universitaires, professionnels et expérientiels afin de coproduire de nouvelles connaissances utiles pour la société. Celle-ci soulève plusieurs défis pour l’équipe de recherche confrontée à ce sujet sensible, dans un contexte social où les inégalités et les violences envers les femmes sont vivement dénoncées sur la scène publique. Cette présentation aborde : 1. Les difficultés méthodologiques rencontrées par les femmes chercheures (dont les étudiantes et les partenaires) face au contenu des entretiens pouvant faire (re)vivre une expérience émotionnellement difficile ou traumatique, à même cette temporalité sociale. 2. La plus-value d’une réflexion continue sur le positionnement situé féministe intersectionnel, la hiérarchie des savoirs et l’expérience subjective comme chercheure lors du processus d’analyse. 3. Les stratégies mises en place au cours du processus de recherche, favorisant d’une part le mieux-être des membres de l’équipe et d’autre part, permettant de mieux capter la voix des femmes, leurs forces, leurs ressources, leurs stratégies et leur indignation.

  • Communication orale
    La communauté de métier, un commun de transmission des compétences et du partage des connaissances communes. Cas des entreprises numériques.
    Kenza Belmoeiti (Université de Montpellier (France) - Laboratoire MRM)

    Depuis quelques années, le concept du commun fut un sujet de recherche important chez les anglo-saxons.

    Dans ce travail, nous nous intéressons au commun en tant qu’une communauté. L'objectif est de comprendre le fonctionnement des communautés de métier et de mettre en lumière le rôle qu'elles jouent dans la transmission des compétences et le partage des connaissances communes.

    Ce travail de recherche est fondé sur une étude qualitative exploratoire (entretiens non-directifs) menée auprès de 14 collaborateurs appartenant aux entreprises numériques en France, puis sur une analyse phénoménologique interprétative. Les premiers résultats montrent que la communauté de métier, dans certaines entreprises, est organisée par un leader. Elle facilite l’apprentissage et la création des nouvelles connaissances. De plus, elle favorise les relations interpersonnelles et intergénérationnelles à travers le partage des connaissances communes et la transmission des compétences.

    Cette communication suggère de nombreuses contributions: Elle permet d’enrichir la théorie des communautés de pratique en s’intéressant à la communauté de métier comme étant un commun de partage des connaissances et des compétences. Elle repose sur une méthode d’analyse très peu répandue chez les francophones. Elle montre aux managers l’intérêt des communautés de métier et le rôle qu’elles jouent dans l’apprentissage organisationnel et le développement des compétences des différentes générations.

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Communications orales

Immigration et relations sociales

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  • Communication orale
    L’isolement social en milieu rural sénégalais : résultats d’une analyse qualitative exploratoire
    Simona Bignami (Université de Montréal), Valérie Delaunay (Institut de recherche pour le développement), Véronique Deslauriers (UdeM - Université de Montréal), John Sandberg (University George Washington)

    Plusieurs transformations sociales s’opèrent actuellement sur le continent africain, dont l’articulation est susceptible de modifier la nature des interactions sociales. Une vaste littérature atteste de l’importance du rôle de ces relations dans les comportements démographiques et de santé. L’isolement social – le manque d’interactions sociales significatives – demeure toutefois peu étudié dans ce contexte, car généralement abordé comme un sous-produit de la modernité observé dans les pays industrialisés. Considérant le caractère normé des relations sociales, il est nécessaire d’appréhender ce phénomène de manière contextualisée. Partie intégrante d’un design de recherche mixte, cette phase qualitative contribuera à l’identification des formes que prend l’isolement social dans un pays d’Afrique, et informera le développement d’une taxonomie de l’isolement basée sur des données quantitatives de réseaux sociaux. Les résultats contribueront à mettre en lumière une forme de vulnérabilité pour laquelle peu d’information est présentement disponible dans le contexte rural sub-saharien. La présente communication sera l’occasion de partager des résultats portant sur les conditions desquelles émerge l’isolement. Cette analyse repose sur une collecte de données qualitatives composée d’entretiens individuels semi-dirigés avec des hommes et des femmes de 16 ans et plus. Ce projet de recherche a été approuvé par le comité d’éthique de l’Université de Montréal.

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  • Communication orale
    Immigration au Québec et défis des couples : Vécus des hommes iraniens de l’évolution des dynamiques conjugales
    Zohreh Mehdizadeh (Université Laval)

    Basée sur l’analyse des entrevues semi-dirigées réalisées auprès de 19 immigrants iraniens dans les régions métropolitaines de Montréal et de Québec, cette recherche de nature qualitative examinera un sujet faiblement étudié au Québec comme ailleurs au Canada, soit les changements conjugaux qu’ont vécus les hommes dans une réadaptation aux rôles de genre et à la vie conjugale de la société d’accueil. Notre intention est de comprendre comment ces transformations ont affecté leur manière de faire et de se sentir comme homme et époux. L’analyse des entretiens révèle qu’il n’y a pas d’archétype familial qui s’applique à toutes les familles immigrantes. Face aux défis du contexte migratoire, les familles d’origine immigrée adopteront différentes stratégies afin de protéger l’unité familiale. Pour certains immigrants, il s’agira surtout de remettre en question quelques éléments familiaux d’origine pendant le processus de la réorganisation de vie alors que préservant d’autres schèmes familiaux de la société de départ. Ils opteront ainsi pour un modèle mixte s’inscrivant dans un processus de changement et de continuité. Les résultats mettront davantage en lumière le fait que certains couples ayant adopté la tradition comme principale forme de la rationalité conduisant les comportements des membres dans la société d’origine vivront de conflits engendrés surtout par la remise en question des modes de vie traditionnels, particulièrement ceux basés sur une division sexuelle des rôles.

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  • Communication orale
    La prise en compte de la parentalité dans l’évaluation judiciaire de la légitimité des mariages dans le cadre du contrôle des migrations familiales au Canada
    Anne-Marie D'aoust (UQAM - Université du Québec à Montréal), Olivier Grondin (Université du Québec à Montréal), Inès Sahmou (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    En raison de l'accroissement de l’attention politique accordée à l’encadrement des 'mariages de complaisance', plusieurs études se sont intéressées à l’impact de cette suspicion sur l’expérience migratoire ainsi que sur les différents acteurs qui interviennent dans le cadre de la régulation de celle-ci. Or, si la magistrature constitue un acteur-clef de ce processus à l’étape du contrôle judiciaire, elle demeure peu étudiée. Nous avons donc analysé un échantillon statistiquement représentatif de l'ensemble des décisions publiées (n=406, N=1129) par la Section d’appel en immigration du Canada (2003-2017) en circonscrivant celles impliquant des enfants. Si la parentalité est considérée comme un fort indicateur de légitimité par la magistrature, celle-ci ne constitue pas pour autant un 'laissez-passer'. Suite aux thèses développées par Didier et Éric Fassin, pour qui le corps et l’identité sont respectivement devenus des sites de vérité dans les contrôles migratoires, nous examinerons le statut particulièrement ambigu des enfants dans le cadre des demandes de réunification familiale impliquant un.e conjoint.e. Questionnant la particularité du ‘dire vrai’ que représente l’enfant en lien avec le couple effectuant la demande de réunification, notre présentation vise à faire ressortir les scripts sociaux adoptés par les juges et illustrer les négociations identifiables entre le dire vrai du corps, des sentiments et des normes sociales entourant la parentalité.

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    Exclusion et vulnérabilité à l'aune des relations de sociabilité entre travailleurs étrangers temporaires et résidents locaux dans une communauté insulaire de l'est du Québec.
    Maxime Thibault-Leblanc (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Les études analysant les effets structurels des programmes de travailleurs étrangers temporaires sur les migrants font état de la vulnérabilité, de la précarité et de l'exclusion induites par ceux-ci. Sur les relations entre ces migrants et les résidents des communautés où ils travaillent, les études existantes suggèrent l'exclusion sociale et l'invisibilité (Bélanger et Candiz 2014), des représentations sociales servant uniquement à justifier leur exploitation (Díaz Mendiburo, 2014), ou encore une situation de social quaranting (Horgan et Liinamaa, 2017). Cette communication livrera les résultats finaux d’un travail de terrain mené dans un communauté insulaire de l’est du Québec à l’été 2018, où des travailleurs mexicains sont embauchés depuis peu afin de pourvoir à des postes bas-salaires pour une entreprise de transformation de fruits de mer. Mes données suggèrent que malgré un contexte local et régional marqué par des conditions de travail largement dénoncées dans le secteur, un haut taux de chômage, un débat autour de la pénurie de main-d’œuvre et un très faible taux de résidents issus de l’immigration par rapport au reste du Québec, les liens tissés entre migrants et résidents locaux sont nombreux et leur expérience ne peut pas être décrite dans les termes de l’exclusion sociale. Dans certains cas, ces relations de sociabilité (amicales, amoureuses ou de travail) peuvent même atténuer des formes de précarités et de vulnérabilités dont les migrants font l’expérience.

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  • Communication orale
    Comment réagit le groupe majoritaire face aux groupes minoritaires? Le rôle du sentiment de menace et des attitudes négatives dans l’intégration identitaire
    Mathieu Caron-Diotte (Université de Montréal), Rania Ikram Djermane (Université de Montréal), Florence Potvin (UdeM - Université de Montréal), Roxane de la Sablonnière (Université de Montréal)

    L’intensification des mouvements migratoires a comme conséquence d’augmenter la diversité culturelle. Dans ce contexte, les tensions peuvent s’accroître entre les groupes culturels majoritaire et minoritaires et nuire à l’intégration des identités et au bien vivre ensemble. Des identités sont intégrées si elles sont perçues comme compatibles, cohérentes et complémentaires. La présente étude vise à comprendre ce qui empêche les membres de groupes majoritaires d’intégrer leur identité culturelle et celle des groupes minoritaires. Les connaissances scientifiques suggèrent trois modèles : 1) percevoir une menace de la part d’un autre groupe inhibe l’intégration des identités ce qui, en retour, favorise l’émergence d’attitudes négative face à ce groupe, 2) se sentir menacé par un groupe favorise le développement d’attitudes négatives envers celui-ci, ce qui nuit à l’intégration des identités et 3) les attitudes négatives favorisent l’émergence d’un sentiment de menace, ce qui empêche l’intégration. Des analyses de médiation utilisant les réponses de 206 Québécois blancs francophones à un questionnaire ont été utilisées afin de comparer la plausibilité des modèles. Les résultats corroborent le modèle 3 et démontrent que l’attitude négative envers un groupe minoritaire peut être préalable au sentiment de menace et à l’intégration des identités. Ces résultats suggèrent d’encourager le groupe majoritaire à percevoir positivement les groupes minoritaires pour favoriser l’intégration.

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Communications orales

Immigration, identité et intégration

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  • Communication orale
    Migration de transit ou vie suspendue? Portrait des parcours de réfugiés de Syrie
    Marie-Jeanne Blain (École de travail social, Université de Montréal), Roxane Caron (UdeM - Université de Montréal), Marie Fally (Département d'anthropologie, Université de Montréal), Vicken Kayayan (UdeM - Université de Montréal), Marilena Liguori (École de travail social, Université de Montréal), Lourdes Rodriguez del Barrio (École de travail social, Université de Montréal)

    La guerre en Syrie a causé le déplacement de nombreuses personnes à l’intérieur du pays, dans des pays limitrophes et au-delà. Dans la présente communication, nous explorons « la route » et « le transit » de réfugiés de Syrie, des phases caractérisées par l’incertitude et la marginalisation socioéconomique, mais aussi par la mobilisation de stratégies d’aide et d’entraide. Pour nombre de réfugiés, le parcours implique une « liminalité temporelle » (Griffiths 2014); période conditionnée par des situations contraignantes où les repères spatiotemporels se voient déformés. Malgré les défis rencontrés, c’est dans ce contexte d’incertitude que des réseaux individuels et collectifs, locaux et transnationaux sont mobilisés par les personnes et leurs familles afin d’assurer la (sur)vie, l'établissement et pour certains, des mobilités nationales et transnationales. Cette communication s’inscrit dans un projet de recherche-action (CRSH '17-'19 dir. R. Caron) visant à mieux comprendre les parcours de réfugiés syriens installés au Québec ayant transité par le Liban ou d’autres pays. En partant d’une approche à la fois qualitative et transnationale, des entretiens de type récit de vie ont été réalisés avec des personnes réfugiés de Syrie installés au Liban (n=26) et au Québec (n=27). Les résultats démontrent qu’en situation de transit, les personnes sont confrontées à diverses expériences et ruptures temporelles; le temps devenant ainsi une métaphore utile pour décrire leurs expériences.

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  • Communication orale
    La construction des identités transnationales : une étude de cas chez les immigrants chinois à Québec
    Yenan Liang (Université Laval)

    Dans un monde migratoire, quels sont les traits identitaires chez les immigrants ? Comment les identités transnationales sont-elles construites en dehors du pays d’origine ? Pour répondre à ces questions, dans le cadre de la maitrise, j’ai effectué une recherche sur les immigrants chinois à Québec, comme une étude de cas. Ce projet cherche tout d’abord à réfléchir aux théories analysant le nationalisme dans un contexte de globalisation, en appuyant sur la conception de « nationalisme banal » (Billig 1995). Ensuite, dans une perspective culturelle, la recherche souhaite explorer les liens entre les identités nationales et les pratiques culturelles dans la vie quotidienne telles que celles reliées à l’alimentation, la communication et les voyages transnationaux.

    Au cours de la recherche, j’ai effectué 20 entrevues semi-dirigées. Après l’analyse de ces données en utilisant la méthode de la théorie ancrée, cette communication démontre 3 résultats préliminaires concernant les traits identitaires des immigrants. Premièrement, on trouve que les marqueurs identitaires à caractéristiques génétiques servent à soutenir les revendications identitaires au processus d’interaction sociale. Deuxièmement, l’étude suggère 4 types d’identité transnationale. Finalement, concernant le changement identitaire, je propose un modèle conceptuel pour expliquer comment les identités évoluent au cours du temps, et ce, en fonction des situations sociales rencontrées.

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  • Communication orale
    La carrière migratoire des étudiants Maghrébins internationaux à Montréal
    Islem Bendjaballah (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

    La migration aux fins d’études est devenue l’un des terrains majeurs pour le recrutement de potentiels immigrants permanents. La question de la rétention des étudiants internationaux est au cœur des préoccupations canadiennes et québécoises et la saga du programme expérience québécoise (PEQ) du mois de novembre 2019, témoigne de l’importance qu’occupent étudiants internationaux dans la dynamique migratoire au Québec. Pourtant peu de travaux se sont intéressés à l’expérience urbaine et à la construction du capital spatial chez les étudiants internationaux dans les villes d’accueil. Or, il s’agit là d’un élément central pour favoriser leur rétention. Du moins est-ce l’hypothèse que nous voulons tester dans la thèse que nous préparons sur la carrière migratoire des étudiants internationaux du Maghreb qui séjournent à Montréal où nous posons la question : comment le capital spatial des étudiants internationaux maghrébins à Montréal influence-t-il leur carrière migratoire?

    Cette recherche repose sur une étude longitudinale, nous prévoyons de tenir plusieurs rencontres avec chacun des participants, et ce, en trois temps : quelques mois après leur arrivée à Montréal, six mois après et un an après. Deux méthodes de recherche seront mobilisées: les entrevues semi-dirigées et les cartes mentales (indicative et schéma conceptuel). Dans le cadre de cette communication, nous présenterons les premiers résultats des premières rencontres avec nos participants.

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  • Communication orale
    LES DÉPAYSEMENTS – Regards croisés sur les mobilités entre le Québec et la Nouvelle-Calédonie
    Annabelle Fouquet (Université Laval)

    Depuis quelques années, le développement minier en Nouvelle-Calédonie a amené des étudiants néo-calédoniens à séjourner au Québec et des travailleurs québécois à séjourner en Nouvelle-Calédonie. Cette communication portera sur les résultats d’analyse d’un projet de recherche et de création qui vise à saisir comment se ressent l’appartenance à un territoire et à une communauté chez les Néo-Calédoniens et les Québécois ayant vécu une expérience de mobilité entre ces deux territoires. Elle présentera comment se vit la notion d’« autochtonie » dans ces deux contextes où la construction d’une identité collective territorialisée et nationale et le « vivre ensemble » se heurtent à des « legs coloniaux » et à la fragmentation sociale entre des peuples reconnus comme « autochtones » et des sociétés allochtones, issues de plus anciennes ou de plus récentes vagues d’immigration. Mon projet de recherche et de création mobilise le médium vidéo et la création artistique afin d’explorer les processus complexes de construction identitaires collectifs et individuels dans ces deux contextes. Il apporte donc une perspective novatrice dans le champ des sciences sociales dans la mesure où il utilise une méthodologie créative et repose sur un dialogue entre art et anthropologie. Ma présentation des résultats de recherche reposera en partie sur des extraits vidéos tirés de l’installation vidéo qui accompagnera mon mémoire.

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Communications orales

La prise en charge des populations vulnérables

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  • Communication orale
    Ajustements au centre de soins psychosociaux brésilien
    Roberta De Oliveira Soares (UdeM - Université de Montréal)

    Selon la réforme psychiatrique brésilienne, les personnes atteintes de troubles mentaux graves doivent recevoir un traitement psychosocial dans les centres de soins psychosociaux. Ce centre diffère d’une "institution totale" (Goffman, 1961) et cela change les interactions sociales dans l'institution. Plus précisément, les dynamiques des ajustements primaires et secondaires (Goffman, 1961) sont différenciées. Notamment à partir de la technique de l’observation participante, nous avons constaté que la participation des utilisateurs (pacientes) modifie la manière dont les relations sociales se produisent dans l'institution. Nous soutenons que la frontière entre les ajustements primaires et secondaires est devenue plus conflictuelle et que la participation des utilisateurs conduit l'institution à faire des accords constants avec eux afin de maintenir le contrôle.

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  • Communication orale
    L'éclairage du travail social dans les dialogues de détermination des objectifs de soins en fin de vie
    Gabrielle Fortin (Université Laval)

    En fin de vie, la contribution du travail social s’avère essentielle lors de la planification des soins des personnes malades. L’expertise du travail social permet une analyse systémique de la relation entre le malade et son environnement en cohérence avec ses rôles sociaux et son projet de fin vie. Dans le cadre d’une thèse en travail social, une formation interprofessionnelle sur la planification de la fin de vie a été développée, implantée et évaluée. 26 professionnels de la santé de disciplines différentes en exercice au CHU de Québec et au CIUSSS de la Capitale-Nationale ont participé à cette étude. L’analyse secondaire des données recueillies à chacune des phases de la recherche sous l’angle de la profession du travail social mettent en lumière la reconnaissance par les autres professionnels de l’expertise des travailleurs sociaux au regard des prises de décision en fin de vie, qui se traduit dans leur capacité à identifier les enjeux présents dans l’histoire sociale de la personne, la dynamique familiale et la qualité du réseau de soutien. Les résultats permettent d’envisager que d’autres formations sur la fin de vie codéveloppées par des travailleurs sociaux seraient bien reçues par les autres professionnels. La mobilisation de l’expertise des travailleurs sociaux s’avère particulièrement importante dans le développement de formation dans le cadre de l’application de l’élargissement potentiel des critères d’admissibilité à recevoir l’aide médicale à mourir au Québec.

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  • Communication orale
    Détresse psychologique chez les intervenants œuvrant auprès des personnes présentant une déficience intellectuelle: portrait de la situation et rôle de la régulation émotionnelle
    Julie Maheux (Université du Québec à Trois-Rivières), Ann-Sophie Otis (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les intervenants en déficience intellectuelle (DI) effectuent un travail exigeant sur le plan psychologique. Ils sont exposés à des comportements difficiles (CD) comme l’agression, la destruction de biens et les comportements sexuels inadéquats (Emerson et al., 2011). Ils n’échappent pas au contre-transfert, soit l’empan des émotions ressenties, ainsi que leur façon de les gérer ou d’y réagir. Par exemple, les émotions négatives peuvent induire un impact délétère sur l’alliance thérapeutique et l’engagement avec les clients (Mansell et al. 2003). Néanmoins des compétences chez les intervenants, comme la régulation émotionnelle (RE), permettent de mieux gérer la charge émotive induite par un événement stressant (Compas et al., 2013). Or, le vécu des intervenants en DI est peu documentée au Québec et la RE a été peu étudiée chez ceux-ci. L'étude dresse un portrait en documentant le taux d'exposition aux CD, la nature des CD et les impacts perçus. Elle vérifie également si le niveau de RE prédit le niveau de détresse psychologique. Des questionnaires ont été administrés auprès de 118 participants. Une analyse descriptive illustre le taux d'exposition par mois (M= 45.10), les types de CD les plus rapportés (destruction de biens, agression verbale), et les impacts perçus tels que le stress, l'impuissance et l'épuisement. Une analyse de régression démontre un lien significatif (r= 0.66, p < 0,001) entre la RE et la détresse. Les implications cliniques et théoriques sont discutées.

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    Portrait québécois de la détresse psychologique d’enquêteurs en exploitation d’enfants : analyse descriptive préliminaire
    Annie Gendron (École Nationale de police du Québec), Julie Maheux (Université du Québec à Trois-Rivières), Audrey Potz (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Les enquêteurs en exploitation sexuelle et physique d’enfants (EESPE) ont des fonctions qui les placent de façon chronique dans des contextes émotionnellement chargés pouvant compromettre leur santé psychologique au travail. Parmi les atteintes les plus documentées, on y retrouve le stress traumatique secondaire (STS) dont la prévalence varierait entre 40 % et 62 % chez les EESPE spécifiquement en se manifestant notamment par l’hypervigilance. Cette proportion et ses impacts sur la santé psychologique appuient l’importance de documenter l’occurrence de STS chez les EESPE du Québec. L’objectif de ces analyses préliminaires est de décrire et mesurer le niveau de STS et l’état de santé psychologique au travail chez les EESPE au Québec. Avec 17 organisations policières québécoises, 56 participants (66% F) ont complété une batterie de questionnaires (sociodémographique; STS; santé psychologique au travail). En moyenne, le score de STS était de 19,39 (ET : 5, 87) (niveau de symptômes modéré) et de 4,04 (ET : 0, 50) au questionnaire de santé psychologique (ce qui représente un haut score du bien-être). Ces résultats corroborent les études antérieures sur la présence de symptômes de STS chez les EESPE. Le bien-être psychologique des EESPE doit être prioritaire, car ces derniers jouent un rôle central dans la protection des victimes de sévices sexuels. Des études ultérieures pourraient permettre de mieux connaître les facteurs permettant d’amenuiser les symptômes de STS.

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Communications orales

La prise en compte des besoins des aînés

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  • Communication orale
    « Tu es âgé donc ils ne se préoccuperont pas de toi » : Les facteurs influençant l’accès aux services sociaux et de santé des aînés anglophones estriens
    Annie Carrier (Université de Sherbrooke), Alexandra Ethier (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Les anglophones du Québec ont des droits en matière d'accès aux services sociaux et de santé (SSS) en anglais. Or, l'accès aux SSS est modulé par des facilitateurs et des barrières (facteurs), intrinsèques (p.ex. bilinguisme) et extrinsèques (p.ex. offre éloignée de SSS). Toutefois, à ce jour, nous en savons peu sur les facteurs modulant l’accès aux SSS pour les aînés anglophones. En raison de leur population vieillissante et de leur faible niveau de bilinguisme, il importe de s’attarder à leur situation. Notre étude visait donc à décrire les facteurs intrinsèques et extrinsèques influençant l’accès aux SSS pour les aînés anglophones. Pour ce faire, nous avons entrepris une étude de cas auprès de 10 aînés unilingues anglophones estriens. Nous avons procédé à des entretiens semi-dirigés, une collecte de documents et la rédaction d’un journal de bord. En analysant thématiquement les données, nous avons identifié 10 facteurs. Parmi les 6 facteurs intrinsèques, se débrouiller en français est un facilitateur, alors qu’éviter de demander des SSS par peur de déranger est une barrière. Parmi les 4 facteurs extrinsèques, les médecins de famille et un réseau informel disponible sont des facilitateurs, alors que les processus bureaucratiques sont une barrière. Des interventions adaptées aux besoins des aînés anglophones s’avèrent nécessaires afin d’améliorer l’accès aux SSS pour ces aînés, et ainsi, contribuer à leur bien-être.

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  • Communication orale
    Rester dans son milieu de vie ou déménager? L'avis des aînés de l'Estrie
    Dany Baillargeon (Université de Sherbrooke), Nathalie Delli Colli (UdeS - Université de Sherbrooke), Marie-Anne Genest-Roy (Université de Sherbrooke), Catherine Girard (UdeS - Université de Sherbrooke), Martine Grégoire (Fadoq-Région Estrie), Véronique Provencher (Université de Sherbrooke)

    Les transitions dans la trajectoire domiciliaire des aînés réfèrent à différents épisodes vécus dans un même milieu de vie et des différents relogements au courant d’une vie. La décision d’un relogement amène des inquiétudes aux aînés et de l’ambivalence lors de cette prise de décision. La décision de relogement peut être soit encouragée par un événement anticipé, comme le désir de changer son mode de vie, pull factors, ou soit obligée, qui force un changement brusque, telle qu’une hospitalisation, push factors.

    Dans le cadre du salon de la Fédération de l’âge d’or du Québec ( FADOQ)-Région Estrie, partenaire du projet, une consultation de type expert a permis de connaître l’opinion des aînés sur l’effet des deux types de facteurs lors d’une prise de décision. Pour les fins de cette activité, cinq vignettes ont été élaborées. Dans chaque vignette, les deux types de facteurs ont été introduits. Les aînés devaient piger une vignette au hasard, la lire et choisir si la personne ou le couple concernés dans les vignettes devaient rester dans leur milieu de vie ou déménager en déposant leur réponse dans l’une des deux boîtes identifiées à ces options.

    La consultation a rejoint 458 ainés. Au total, 259 aînés se sont prononcés en faveur de rester dans le milieu de vie actuel contre 199 réponses en faveur de déménager. Une seule vignette a obtenu plus de réponses positives en faveur d’un déménagement. Les résultats seront discutés en fonction des types de facteurs en présence.

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  • Communication orale
    Naître ailleurs et vieillir au Québec. Quels enjeux pour une participation sociale inclusive?
    Boubacar Cissé (Fédération des communautés culturelles de l'Estrie), Mariame Cissé (Fédération des communautés culturelles de l'Estrie), Matey Mandza (Cégep de Drummondville)

    Problématique Le vieillissement touche toutes les sphères de la population québécoise, y compris les immigrants. Dans le prendre soins de nos aînés, il importe d’explorer les besoins et les attentes spécifiques des immigrants afin de cibler des interventions appropriées et favoriser ainsi leur participation sociale dans la communauté d’accueil. Cette communication présente les résultats d’une étude réalisée en Estrie et répondant à cette exigence.

    Méthodologie :

    1. Complétion de questionnaires par des aînés immigrant (N=182)
    2. Entrevues de groupe menées auprès de responsables de 13 associations culturelles
    3. Réalisation d’analyses statistiques descriptives et d’analyses de contenu.

    Résultats Il résulte une implication sociale peu valorisée par l’entourage et peu d’activités organisées pour les aînés immigrants. Des leviers pour une participation sociale inclusive sont identifiés tel avoir un emploi et parler français. L’étude ressort les lacunes propres aux structures des associations qui freinent l’accessibilité des aînés aux instances décisionnelles et la possibilité de jouer leur rôle dans la collectivité.

    Conclusion :

    Des recommandations sont proposées aux aînés immigrants, aux associations, à la fédération des communautés culturelles et aux différents organismes communautaires, entre autres, la formation des comités aînés, pour améliorer cette situation.

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    La maltraitance entre résidents en résidences privées pour aînés : conséquences et pratiques en vigueur
    Marie Beaulieu (Université de Sherbrooke), Hélène Carbonneau (Université du Québec à Trois-Rivières), Marie-Chantal Falardeau (UdeS - Université de Sherbrooke), Mélanie Levasseur (Université de Sherbrooke)

    La maltraitance entre résidents en résidences privées pour aînés (RPA) est un sujet émergent de préoccupations. Des initiatives ont été développées pour contrer la maltraitance en général, mais peu portent précisément sur la maltraitance entre résidents et la promotion de la bientraitance. Ce projet vise à rendre compte de l’expérience et des conséquences de la maltraitance entre résidents et à documenter les pratiques de lutte contre la maltraitance entre résidents et de promotion de la bientraitance dans trois RPA du Québec.

    Des entrevues individuelles qualitatives ont été menées selon une approche narrative avec des résidents (n = 12) et des employés (n = 6) de trois RPA, et des intervenants externes (n = 6), ces acteurs ayant vécu ou ayant eu à intervenir dans une situation de maltraitance entre résidents.

    L’analyse thématique révèle que la maltraitance entre résidents a des conséquences importantes sur les acteurs concernés. Les pratiques en vigueur dans les RPA rejoignent quatre niveaux d’intervention de pratique : prévention et sensibilisation, repérage, interventions directes et coordination (intervenants et organisations). S’inscrivant en continuité des niveaux d’intervention de pratique du Gouvernement du Québec (2016), les résultats laissent entrevoir qu’une bonification des pratiques est possible. À la lumière de ces résultats, un programme de lutte contre les situations de maltraitance entre résidents et de promotion de la bientraitance en RPA est en développement.

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Légalisations, patrimoine et inégalités

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    La réconciliation au Canada: perceptions des étudiants allochtones
    Ismehen Melouka (UdeM - Université de Montréal)

    Problématique: En criminologie, il est pertinent de considérer les perspectives des victimes et des contrevenants. Ainsi, lorsqu’on étudie la réconciliation en contexte de conflit postcolonial, il faut inclure le groupe colonisateur et non uniquement les populations victimisées comme il est plus commun de voir dans la littérature. On considère donc le processus de réconciliation comme étant dynamique et multidimensionnel pour lequel la participation active des membres de la population avantagée est nécessaire. Question de recherche: Quelles sont les perceptions des étudiants allochtones (3 groupes de québécois :francophones, anglophones et immigrants) envers le processus de réconciliation avec les peuples autochtones? Cette recherche suppose que plusieurs facteurs jouent un rôle conséquent sur la réconciliation, dont la reconnaissance de la victimisation, l’expression de sentiments prosociaux, les attitudes nationalistes ainsi que la compétition entre victimes. Résultats (à l’aide de groupes focus): les 3 groupes ont émis des attitudes favorables envers le processus de réconciliation tout en exprimant des sentiments d’impuissance. Alors que la reconnaissance de la victimisation historique est unanime, celle des violences structurelles et actuelles est principalement soulevée par le groupe d’immigrants. Cette non reconnaissance de l’état actuel des peuples autochtones vient alors jouer un rôle au niveau de plusieurs attitudes pouvant restreindre le processus de réconciliation.

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    L’instauration d’un revenu minimum de base et le droit du travail repensé
    Yves Goguen (Université de Moncton)

    La crise sanitaire mondiale et les vulnérabilités que révèle d’ores et déjà cette pandémie suscitent un appel renouvelé de toutes parts pour l’instauration permanente d’un revenu minimum de base, dont le déploiement devra nécessairement s’accompagner d’un droit du travail repensé afin de répondre au changement de paradigme sociétal. Même si aucun pays de l’OCDE n’accorde toujours pas un revenu universel à l’ensemble de ses résidents, il n’empêche que nous observions une attention accrue portée à ses visées. Jusqu’à récemment cantonné aux sphères marginalisées, le projet s’articule autour de l’idée que l’État devrait infléchir ses priorités en subvenant aux besoins essentiels de chacun. Selon l’économiste Thomas Piketty, en donnant à chaque personne une part équitable des ressources, le revenu universel fait partie d’une stratégie de réforme visant à corriger les inégalités socio-économiques et à « démocratiser la richesse et le pouvoir qui lui est associé ». Si son objectif premier est de réduire la pauvreté, la proposition porte aussi en elle la promesse de faire entrer dans le 21e siècle le droit du travail. À quoi pourraient ressembler le travail et son encadrement juridique si nous n’avions pas à travailler pour être payés ?

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    Le droit à la succession légale du conjoint survivant au Québec : traitement du conjoint de fait au regard des affections présumées
    Andréanne Malacket (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Au fil du temps, le droit des successions a contribué à privilégier une certaine conception de la famille, en particulier celle consacrée par le mariage et la présence de descendants. Alors que depuis l’arrêt rendu en 2013 par la Cour suprême dans l’affaire Éric c. Lola, on discute de réformer le droit familial, il faudra aussi forcément remettre en question les règles de dévolution légale.

    C’est l’objet de cet exposé, qui jette un regard sociohistorique sur le fondement des règles de dévolution légale – les « affections présumées » –, en observant le sort réservé au conjoint survivant, et en avançant l’hypothèse qu’un tel fondement justifie de reconnaître au conjoint de fait un droit à la succession légale du conjoint prédécédé.

    Par conséquent, c’est en suivant une méthodologie en quatre temps, établie en fonction des époques-charnières ayant marqué le droit à la succession légale du conjoint survivant, que cet exposé réfute la recommandation contenue dans le rapport Roy, déposé en 2015 par le Comité consultatif sur le droit de la famille, lequel appuie le maintien du statu quo quant à l’absence de vocation successorale ab intestat du conjoint de fait survivant. Tout en démontrant que la couleur des affections présumées aura varié au fil du temps, cet exposé met toutefois en lumière dix nuances qui mènent à conclure que le droit à la succession légale du conjoint survivant repose désormais a priori sur l’existence d’une union normée, au mépris des affections présumées.


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Les violences faites aux femmes

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    Vers un modèle holistique de la prostitution des mineures en Afrique occidentale : Cas du Togo et du Burkina Faso
    Richard Koami (Transport Canada), Landry Kuate (Université d’Ottawa), Salmata Ouedraogo (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    L’exploitation sexuelle des enfants (ESE) ou la prostitution des enfants est une industrie mondiale dans laquelle des mineurs sont les biens échangés sur un marché (Département américain de la justice, 2010) pour des activités sexuelles. L'ESE est de plus en plus reconnue comme un problème social et représente une violation des droits humains, et des efforts sont déployés pour lutter contre ce fléau. Ces dernières années, ce marché prospère en Afrique subsaharienne avec une offre et une demande fiables de services sexuels. La présente étude propose une analyse empirique afin d’examiner les déterminants pertinents de la prise de décision des enfants par rapport à l’ESE en présence d’un choc au Togo et au Burkina Faso. A l’aide de données secondaires de ces deux pays, cette recherche permettra i) d’analyser les principaux déterminants dans les dimensions économiques, culturelles et sociales de l’ESE ; ii) de proposer des politiques publiques appropriées pour amortir les effets fléau.

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    Violences faites aux femmes au Burkina Faso
    Habibou Kabre (2AV), Karim Sawadogo (2AV)

    L’étude pays SIGI-BURKINA 2018 indique que plus d’une femme sur trois (37 %) a été victime de violence domestique au cours de sa vie, contre un homme sur cinq (16 %). Cette situation engendre des conséquences psychotraumatique sur la vie des femmes et des enfants.

    Face à cette situation, l’état et ses partenaires ont pris des initiatives pour réduire ces violences. Mais la situation s'empire avec le contexte sécuritaire et sanitaire difficile. De fortes discriminations de genre persistent, défiant les engagements régionaux et internationaux du Burkina Faso. La persistance de discriminations au sein des institutions sociales burkinabè (lois formelles et informelles, normes et pratiques sociales entrave la bonne application du cadre législatif ainsi que les changements nécessaires d’où l’intérêt de la présente étude dont les questions principales se résume entre autres : (i) Quelles sont les différents type de violences faites aux femmes aux Burkina Faso, (ii) Quels sont les facteurs /causes de ces violences faites aux femmes ? (iii) Quelles en sont les conséquences et (iv) Quels sont les mécanismes de protection et d'accompagnement mise en place perspectives pour une meilleure protection des femmes ?

    La présente communication constitue une opportunité pour présenter les résultats de l'étude réalisée à travers la recherche documentaire et le traitement des données collectées dans les zones à fortes taux de violences faites aux femmes au Burkina.

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    Résultats d’une étude partenariale explorant la trajectoire de recours d’aide des femmes Mi’gmaq ayant vécu des violences dans la communauté de Listuguj au Québec
    Marie-Marthe Cousineau (Université de Montréal), Mélisande Dorion-Laurendeau (Alliance des maisons d'hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale), Marie-Catherine Gagnon-Dufresne (UdeM - Université de Montréal), Mitchell Isaac (Maison d'hébergement Haven House), Isabelle Paillé (Femmes Autochtones du Québec), Danielle Pelland (Université de Montréal), Sheila Swasson (Maison d'hébergement Haven House)

    Les violences à l’encontre des femmes autochtones se situent à l’intersection de plusieurs systèmes d’oppression, les rendant indissociables des structures coloniales qui continuent de marquer l’organisation des services sociojudiciaires au Québec et au Canada (NWAC, 2010). La Commission d’enquête sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (2019) conclut d’ailleurs que trop peu d’études adressent les violences faites aux femmes autochtones en contexte québécois. De plus, la majorité des recherches n’abordent pas les stratégies adoptées ni les ressources utilisées par les femmes. Ainsi, en partenariat avec Femmes Autochtones du Québec et la maison d’hébergement Haven House de la communauté Mi’gmaq de Listuguj, la présente étude explore les liens entre les trajectoires de vie des femmes autochtones ayant vécu des violences et les services disponibles pour elles dans et à l’extérieur des communautés. Cette recherche partenariale emploie une méthodologie qualitative pour explorer les trajectoires de dix membres de la communauté de Listuguj. Les résultats préliminaires démontrent que les violences faites aux femmes autochtones s’enracinent dès l’enfance, et que les violences structurelles nuisent à leur parcours de recours d’aide. Malgré cela, les femmes témoignent d’une incroyable résilience, et leurs cultures sont un pilier crucial pour leur mieux-être. Ce projet démontre donc le besoin pour des services inclusifs et culturellement sécuritaires au Québec.

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Pornographie et sexisme en ligne

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    Pornographie gaie et normativité perçue : le positionnement des usagers au Québec
    Dominic Beaulieu-Prévost (Université du Québec à Montréal), Simon Corneau (UQAM - Université du Québec à Montréal), Paméla Plourde (Université du Québec à Montréal)

    Plusieurs auteurs soutiennent que l’usage de pornographie est plus normalisé, accepté et acceptable chez les hommes gais que chez les hommes hétérosexuels. Par ailleurs, la pornographie gaie (PG) fait l’objet de débats contentieux et polarisés en ce qui concerne ses impacts possibles d’usage. D’un côté, on célèbre la PG pour ses effets politiques et individuels libérateurs. D’un autre côté, des études documentent des impacts négatifs liés à son usage. Au cœur de ces arguments théoriques et empiriques polarisés se situe la notion de norme. Mobilisant les concepts de normes sociales, normativité et normes descriptives, cette présentation vise à exposer certains indicateurs liés à la normativité perçue de la PG auprès d’un échantillon de 937 usagers au Québec. Le modèle final de régression linéaire nous montre que la normativité perçue est associée aux éléments suivants : être plus âgé; rapporter un plus grand nombre de partenaires sexuels; faire usage de sites Web payants ou d’échanges de fichiers; se représenter la PG comme un outil d’éducation; se représenter la PG de manière négative; apprendre d’avantage de la PG; un plus haut niveau d’usage problématique auto-rapporté. Cette étude vient complexifier les débats sur la PG en dévoilant la présence d’une valence autant positive que négative en ce qui concerne le positionnement des usagers, tout en nous permettant de documenter empiriquement un sujet peu exploré dans les écrits sur les normes.

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    Sexisme en ligne et violences associées : portrait des expériences vécues par les jeunes de 12 à 25 ans au Québec
    Léna Gauthier-Paquette (L'Anonyme), Shanda Jolette (L'Anonyme)

    L’espace public est un lieu de socialisation, d’action citoyenne et d’économie à travers duquel les manifestations de sexisme et de violence sexuelle sont nombreuses; ces inégalités et ces violences subsistent dans les espaces virtuels. Or, peu de données existent sur la prévalence des violences sexistes exprimées en ligne chez les jeunes au Québec, bien qu’elles et ils naviguent quotidiennement sur Internet. Ainsi, afin de faire la lumière sur ce phénomène, l’organisme L’Anonyme dresse un portrait des expériences de sexisme vécues en ligne par les jeunes de 12 à 25 ans grâce aux résultats issus d’un sondage lancé au printemps 2020 d’abord en personne, puis en ligne sur différentes plateformes visitées par les jeunes (Facebook, Twitch, TikTok, Discord). L’enquête, qui questionnait l’utilisation des technologies de communication et les expériences de harcèlement en ligne, de revenge porn et de cyberintimidation basée sur le genre et l’orientation sexuelle, a été partagée des dizaines de fois et a rejoint près de 500 jeunes à travers le Québec. Les données (colligées sur Survey Anyplace) démontrent que plus d’un-e jeune sur 2 a été victimisé-e dans la dernière année, alors que près de 3 jeunes sur 4 disent en avoir été témoins. Les femmes et les personnes issu-es de la diversité sexuelle et de genre sont les plus touchées. Les résultats obtenus ont servi à l’élaboration d’un projet d’éducation à la sexualité arrimé aux besoins des jeunes de 12 à 25 ans.

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Pratiques innovantes auprès des individus en difficulté

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  • Communication orale
    Les mesures alternatives au placement institutionnel ou familial d'enfants mineurs: l'expérience des professionnels et des familles dans le cadre de l'AEMO en Suisse.
    Laure Infante (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    L’enfant et son développement font l’objet d’une préoccupation grandissante dans nos sociétés. Bien que l’État ait pris une plus grande responsabilité dans la garantie d’un environnement propice au développement de l’enfant, c’est en d'abord aux parents que revient la tâche de s’assurer de sa sécurité et de son épanouissement. La protection de l’enfant en tant que sujet de droit implique parfois une limitation de la liberté des parents ou des personnes qui ont une responsabilité à son égard. Avec l’idée de compétence travaillée par les professionnels de la protection de l'enfance, il s’agit avant tout de reconnaître les parents comme étant potentiellement aptes à répondre aux besoins de leur enfant. Toutefois, la reconnaissance des capacités parentales semble ne pas s’accompagner d’une plus grande perméabilité par rapport à la diversité des modes éducatifs.Cette recherche qualitative menée en s’inspirant de l’approche par théorisation ancrée, propose d’apporter une meilleure connaissance sur la façon dont les discours concernant la parentalité et les compétences parentales s’articulent en pratique et sont expérimentés par les familles et les professionnels. Nous avons choisi de nous intéresser à la mesure d’Action Éducative en Milieu Ouvert en Suisse. Celle-ci s'adresse aux familles suivies par les services de protection des mineurs et a pour objectif le maintien de l'enfant dans son milieu d'appartenance, par un travail sur les compétences parentales.

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  • Communication orale
    Soutenir le changement par des interventions formelles ? Vers une compréhension du désistement assisté dans les trajectoires de criminalité lucrative.
    Marie-Ève Dubois (UdeM - Université de Montréal), Frédéric Ouellet (Université de Montréal)

    L’étude du désistement assisté cherche à comprendre la place que peut prendre l’assistance à travers le processus de désistement du crime. En ce sens, des publications récentes ont montré que les interventions offertes dans le contexte du système judiciaire et carcéral peuvent avoir un impact positif en soutenant les individus à travers leur processus de changement menant à la fin de leur carrière criminelle. Toutefois, ces travaux ne cherchent généralement pas à contextualiser la réceptivité à ces interventions, eut égard entre autres aux caractéristiques de l’implication criminelle. Ainsi, l’objectif de la présente étude est de s’intéresser à l’effet des interventions formelles sur le processus de désistement du crime d’individus impliqués essentiellement dans une criminalité lucrative. Sur la base de récits narratifs (n=27), les résultats réitèrent d’abord l’intérêt du désistement assisté dans la compréhension du processus qui mène à la cessation des activités criminelles. Les analyses réalisées mettent également en évidence l’aspect dynamique derrière la réceptivité à l’assistance qui dépend notamment des caractéristiques de l’individus, des circonstances de vie et des détails de l’implication criminelle. Les conclusions de cette recherche sont susceptibles d’avoir des contributions pratiques pour l’intervention auprès de ce type de population, la criminalité lucrative étant d’ailleurs prépondérante dans nos sociétés.

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    Les « mots qui font du bien » : analyse communicationnelle de l’efficacité thérapeutique de la parole dans des situations de traumatismes personnels majeurs.
    Yanick Farmer (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Parmi les disciplines s’intéressant à la santé globale, l'éthique clinique et la psychothérapie ont, chacune de leur côté, développé des approches privilégiant l'effet thérapeutique de la parole, notamment auprès de personnes ayant à surmonter certaines catégories de traumatismes. Toutefois, ces disciplines ne proposent pas une analyse communicationnelle approfondie axée sur l'étude des structures du langage et de la signification. Ainsi, l'objectif général de cette étude était de comprendre comment la parole agit positivement (en créant de l'apaisement) sur une personne vivant un "traumatisme personnel majeur", défini comme choc brutal et inattendu ayant des conséquences physiques/émotionnelles qui invalident la personne. Pour atteindre cet objectif, une analyse systématique de paroles ayant fait du bien à des personnes traumatisées a été réalisée afin de pouvoir établir un nombre fini de corrélations entre des « unités de signification » (qui sont des séquences de mots) et des états mentaux associés au bien-être. Pour la cueillette de données, une stratégie méthodologique mixte fondée sur 44 entrevues semi-dirigées (partie qualitative), de même que sur une analyse statistique des corrélations entre séquences de mots et états psychologiques (partie quantitative) a été utilisée. Les résultats présentés feront état des séquences de mots les plus efficaces (fréquence et impact), ainsi que de leurs caractéristiques structurelles (fonction perlocutoire).

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