Développement d’un modèle de CAM-FPI utilisant des xénogreffes de tissus de poumons humains pour déterminer le potentiel de médicaments anti-fibrotiques
Kelly Harper, Mégane Lebel, Martine Charbonneau, André M. Cantin, Emmanuelle Brochiero, Martin Leduc, Lyne Gagnon, Claire M. Dubois
Université de Sherbrooke, Université de Montréal, Liminal BioSciences Inc.
5a. Résumé
Introduction : La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une maladie progressive pour laquelle il n’existe aucun traitement pharmacologique curatif. Les modèles d’étude actuels sont en général peu récapitulatifs de la physiopathologie humaine. Nos travaux visent à développer un modèle in vivo de FPI utilisant des cellules/tissus humains implantés sur la membrane chorio-allantoïdienne (CAM) d’embryons de poulets.
Méthodologie : Des fragments de poumons ou de fibroblastes isolés de patients FPI sont implantés et cultivés sur la CAM pour 7 jours et sont traités ou non au nintedanib. Des immunohistochimies ainsi que des qPCRs sont réalisés pour vérifier si la fibrose est conservée suite à l’implantation des xénogreffes et si elle est modulée par le nintedanib.
Résultats : Le modèle de CAM a permis la culture de xénogreffes de tissus et de fibroblastes FPI avec un succès d’implantation de plus de 89%. L’analyse histologique démontre que l’intégrité des tissus implantés est conservée et que ceux-ci sont irrigués par le sang du poulet. Les mesures de la taille indiquent que les greffons s’amplifient sur la CAM et le marquage du Ki67 montre la présence de cellules prolifératives au sein des xénogreffes. Le traitement au nintedanib diminue la taille des xénogreffes et l’expression de gènes associés à la fibrose, dont COL1A1 et CTGF.
Discussion : Le modèle de CAM-FPI pourrait servir d’outil afin de déterminer le potentiel anti-fibrotique de nouveaux médicaments sur des tissus humains.
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