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86e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Olivier Gauvreau
UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé

L’année 1857 a vu naître en France le spiritisme avec la parution du Livre des esprits d’Allan Kardec. La doctrine spirite défend la réincarnation progressive des âmes ainsi que la possibilité de communiquer avec les esprits par l’entremise de médiums. Le spiritisme a contribué à la popularisation de nombreuses croyances : réincarnation, consultation médiumnique, apparitions d’esprits, etc. Or, peut-on parler du spiritisme comme d’une religion?

La chose n’est pas claire. Les plus récentes études sur le spiritisme ne le présentent pas toujours comme une religion : on parle d’une secte, d’un mouvement, d’une doctrine, d’une philosophie, d’un phénomène de société, d’une croyance, etc. De leur côté, les associations spirites actuelles proposent des définitions assez vagues. Par exemple, le Conseil Spirite Canadien nous dit que le spiritisme « est l’opposé du matérialisme » et qu’il doit être considéré comme une doctrine ayant des fondements philosophiques, scientifiques et religieux.

Nous proposons, pour notre communication, une analyse de la façon dont Allan Kardec a situé la doctrine spirite sur le plan religieux. Notre hypothèse est que les écrits d’Allan Kardec alimentent un « flou constitutif » lui permettant de jouer sur différentes plates-bandes, soit celles du socialisme utopiste, du catholicisme et du positivisme scientifique. Pour le démontrer, nous nous intéresserons aux écrits d’Allan Kardec, et plus particulièrement au Le livre des esprits et à La revue spirite.