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Informations générales

Événement : 89e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

La participation des élèves et des étudiant·es à leurs apprentissages ainsi qu’à l’évaluation de leurs apprentissages trouve de nouvelles avenues alors que se diversifient les approches pédagogiques. Depuis Dewey, Piaget et Freinet, les façons d’engager les élèves et les étudiant·es activement en salle de classe, voire en classe délocalisée, sont étudiées. Des praticien·nes les adaptent, voire en génèrent. De nos jours, ce sont les sciences de l’apprentissage qui, dans la foulée de l’œuvre de Vygotsky, nourrissent leur pertinence scientifique et sociale.

Nous n’en sommes toutefois plus à la petite imprimante de l’école de village de Freinet. Ainsi, puisque les ressources et les outils numériques accessibles viennent en appui à la mise en action des élèves (Allaire et Lusignan, 2015; Depover et Barron, 2019) ou des étudiant·es (Cassidy et al., 2019), la démocratisation de l’éducation inclut maintenant la démocratisation de l’activité de création de contenus, y compris la création de connaissances par des classes qui se transforment en communautés d’élaboration de connaissances partant de questions ou de problèmes qui piquent leur curiosité (Scardamalia et Bereiter, 2006). Toutefois, même lorsque les assises théoriques sont substantielles et que les défis pratiques sont relevés par les pédagogues afin de susciter la participation active de l’élève aux niveaux supérieurs de la taxonomie de Bloom (Bloom et al., 1956; Anderson et Krathwohl, 2001), l’évaluation des apprentissages est souvent vue comme son talon d’Achille. En d’autres termes, la planification, les pratiques d’enseignement et d’apprentissage et l’évaluation des apprentissages souffrent alors de désalignements. Le Conseil supérieur de l’éducation a d’ailleurs fait de leur alignement l’une des trois conditions à mettre en place dans son rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2018-2020.

Le réseau PÉRISCOPE (Plateforme échange recherche et intervention sur la scolarité : persévérance et réussite), financé par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture en collaboration avec la fondation Antoine-Turmel, a retenu comme hypothèse de travail l’intensification de la participation des acteur·trices de l’éducation au bénéfice de la persévérance et de la réussite scolaires. En conjuguant participation et évaluation, nous abordons, entre autres, le manque d’engagement et d’autorégulation des élèves et des étudiant·es, souligné notamment en contexte pandémique. Nous déterminerons des façons d’aligner ces processus dans différentes situations éducatives. Notre réseau disposant d’une compétence collective certaine en matière de compréhension des dynamiques de participation des acteur·trices et privilégiant la voie de la recherche en partenariat (savoirs savants/savoirs d’expérience), les différentes sessions de ce colloque en seront fortement teintées.

Remerciements :

Le réseau PÉRISCOPE remercie le FRQSC ainsi que la Fondation Antoine-Turmel pour leur support administratif et financier.

Date :
Responsables :

Programme


Communications orales

Apprendre à participer et participer pour apprendre : éducation à l’écocitoyenneté + CECI + CELA

  • Communication orale
    L'éducation des élèves à l'écocitoyenneté : un exercice de participation citoyenne recherché
    Thérèse Laferrière (Université Laval), Geneviève Therriault (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Le thème de la participation/mobilisation des acteurs est le thème fédérateur du réseau PÉRISCOPE. Il traduit notre adhésion collective à une perspective socioculturelle de l’action-en-contexte, perspective qui met l’accent sur le sens que les acteurs accordent à leurs actions et qui leur reconnait ainsi la capacité de monitorer de façon réflexive ces dernières et d’en justifier la pertinence en fonction des buts qu’ils ou elles se sont fixés. L'éducation à l'écocitoyenneté convoque la participation active des élèves pour la préservation de l’environnement et l'engagement social et politique.

    En quoi leurs rapports aux savoirs et à l'écologie locale en ressortent-ils renforcés?

    C'est la question qui sera abordée sous la forme d'un dialogue entre Geneviève Therriault, chercheure en matière d'écocitoyenneté et de rapport au savoir, et Thérèse Laferrière, chercheure principale du réseau PÉRISCOPE dont l'activité collective se définit de manière de plus en plus prononcée par l'intensification de la participation au bénéfice de la persévérance et de la réussite scolaires (PRS), la finalité ultime de la PRS étant la participation citoyenne. Le dialogue s’élargira à d’autres invité·es et aux participant·es du colloque présent·es.

  • Communication orale
    Le projet CECI_3i : une expérience de codesign en développement professionnel d'enseignant.es
    Isabelle Tremblay (Fédération des syndicats de l'enseignement)

    Faire converger les savoirs d'expérience et les savoirs issus de recherches crédibles en matière de développement professionnel constitue le but poursuivi par les partenaires engagés dans le projet CECI (Collaborer ensemble pour l'évolution de la communauté des intervenant·es en éducation). Ainsi, au printemps 2021, la Covid-19 continuait de mettre les enseignant·es au défi d'utiliser le numérique à des fins de continuité pédagogique alors qu'il s'agissait de faire face aux iniquités, inégalités et à l'insécurité qui se trouvaient exacerbées. Ces 3i de la pandémie ont mobilisé des membres de la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) et des chercheur·es du réseau PÉRISCOPE qui se sont engagé·es dans le codesign d'activités de développement professionnel en misant sur la coproduction de vidéos portant sur des "webdialogues" entre praticien·nes de terrain et chercheur·es. Ces vidéos ont été diffusées dans les unités syndicales de la FSE-CSQ.

  • Communication orale
    CELA: Développement d'un partenariat et ses retombées
    Sylvie Barma (Université Laval)

    Le projet CELA (Collaborer ensemble pour l’évaluation lucide des apprentissages) propose le développement de l’agir évaluatif comme piste d’expérimentation pour favoriser la réussite éducative de l’ensemble des agent·es de l’éducation. 1058 enseignant·es ont répondu à un questionnaire et nous informent qu’en matière d’évaluation des apprentissages, une responsabilité leur revient de par l’exercice de leurs fonctions. Notre partenariat avec la Fédération des syndicats d'enseignement, le réseau Périscope et le CRIRES a permis d'aller rejoindre des enseignant·es de 53 centres de services scolaires sur leur rapport à l'évaluation et leur sentiment quant à l'exercice du jugement professionnel. Ces résultats ont permis la mise en place de collaborations avec des enseignant·es du primaire pour coconcevoir des activités d'évaluation plutôt comme un processus qu'un résultat. Une représentation commune que se font les enseignant·es de l’évaluation des apprentissages et des obstacles au plein exercice de cette fonction a été dégagée tout comme les conditions propices au développement de l’agir évaluatif et à sa finalité dans le monde contemporain. L’objectif général de ce partenariat était de développer de nouveaux outils d’évaluation qui intègrent à la fois les savoirs savants et les savoirs d’expérience. Les retombées furent à la fois d’ordre théorique et pratique et porteuses d’un meilleur dialogue entre praticien·nes et chercheur·es.


Communications orales

Évaluation collaborative réussie des apprentissages par le numérique (ÉCRAN)

  • Communication orale
    ÉCRAN_Enjeux en lecture et écriture
    Stéphane Allaire (UQAC), Sophie Nadeau-Tremblay (UQAC - Université du Québec à Chicoutimi)

    Le projet ÉCRAN examine les conditions qui font que des outils/processus d'évaluation, qui tirent profit du numérique, satisfont aux valeurs de justice, d'égalité et d'équité. Le concept d’équité numérique recèle des enjeux et défis importants (Resta et Laferrière, 2008; Laferrière et Resta, 2018). Notre recherche-action engage les partenaires dans le codesign d'outils d'évaluation sous support numérique et l’examination de plusieurs facteurs individuels et contextuels en tant que sources potentielles d’iniquités. Ces outils évaluent les traces des interactions écrites des élèves. Compte tenu des travaux réalisés jusqu’à maintenant, les enjeux repérés dans le cas de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture sont abordés.

  • Communication orale
    ÉCRAN_Enjeux en mathématiques
    Audrey Ouellet (CSS de la Côte-du-Sud), Sabine Prévost (Directrice de la polyvalente St-Anselme), Mélanie Tremblay (UQAR - Université du Québec à Rimouski)

    Le projet ÉCRAN examine les conditions qui font que des outils/processus d'évaluation, qui tirent profit du numérique, satisfont aux valeurs de justice, d'égalité et d'équité. Le concept d’équité numérique recèle des enjeux et défis importants (Resta et Laferrière, 2008; Laferrière et Resta, 2018). Notre recherche-action engage les partenaires dans le codesign d'outils d'évaluation sous support numérique et l’examination de plusieurs facteurs individuels et contextuels en tant que sources potentielles d’iniquités. Ces outils évaluent les traces des interactions écrites des élèves. Compte tenu des travaux réalisés jusqu’à maintenant, les enjeux qui se précisent dans le cas de l’apprentissage des mathématiques sont abordés.

  • Communication orale
    ÉCRAN_Enjeux en sciences
    Sylvie Barma (Université Laval), Marie-Claude Nicol (École en réseau (ÉER)), Sandrine Turcotte (UQO - Université du Québec en Outaouais)

    Le projet ÉCRAN examine les conditions qui font que des outils/processus d'évaluation, qui tirent profit du numérique, satisfont aux valeurs de justice, d'égalité et d'équité. Le concept d’équité numérique recèle des enjeux et défis importants (Resta et Laferrière, 2008; Laferrière et Resta, 2018). Notre recherche-action engage les partenaires dans le codesign d'outils d'évaluation sous support numérique et l’examination de plusieurs facteurs individuels et contextuels en tant que sources potentielles d’iniquités. Ces outils évaluent les traces des interactions écrites des élèves. Compte tenu des travaux réalisés jusqu’à maintenant, les enjeux qui se profilent dans le cas de l’apprentissage des sciences sont abordés.




Communications orales

Engager des élèves ayant des besoins particuliers et rechercher de nouveaux alignements de pratique

  • Communication orale
    Engager les adolescent·es ayant des besoins particuliers dans leur apprentissage : leçons du programme ESCALADE
    Chantal Desmarais (Université Laval), Maude Garant (CIRRIS), Francine Julien-Gauthier (Université Laval), Marie-Catherine St-Pierre (Université Laval)

    L’autodétermination nécessite la mise en place d’un processus de pensée et de résolution de problème délibéré qui s’effectue via les habiletés de langage. Les adolescent·es vivant des situations de handicap ou des difficultés d’adaptation ou d’apprentissage et, plus particulièrement, ceux qui présentent un trouble développemental du langage (TDL), se trouvent grandement fragilisés à cet égard. Ils ont peu d’occasions pendant l’enfance de relever des défis puis de les analyser à l’aide du langage, alors que cette analyse constitue le moteur de la connaissance de soi, pierre angulaire de l’autodétermination. Il s’avère donc crucial de soutenir ces adolescent·es dans une démarche structurée d’analyse et de résolution de problème. Nous avons élaboré, implanté et documenté les effets perçus du programme ESCALADE visant à améliorer (1) la connaissance de soi, (2) les habiletés de communication et (3) de socialisation. Les ateliers animés par l’enseignant·e titulaire (n=9 classes adaptées) étaient conçus pour que les adolescents ayant un TDL s’y engagent activement. Les appréciations complétées par les enseignant·es confirment la pertinence du programme et suggèrent des avenues prometteuses pour soutenir le bien-être et la participation sociale de ces jeunes.

  • Communication orale
    Comment aligner l’évaluation des apprentissages et l’échange entre pairs ? Quelques réflexions sur les possibilités d’inflexion de la forme scolaire
    Georges-Louis Baron (Université de Paris), Vincent Faillet (Université Paris Cité)

    Comment aligner l’évaluation des apprentissages et l’échange entre pairs ? Quelques réflexions sur les possibilités d’inflexion de la forme scolaire

    Evaluer, certifier, noter… Ces mots désignent un registre de réalité qui organise et justifie l’organisation des études. Le diplôme, qu’il soit lié à un examen final ou acquis par contrôle continu, est le plus souvent une finalité centrale de l’enseignement.

    Au cours des 50 dernières années, et à la suite d’idées comme celles d’I. Illich (1971), bien des innovations ont été proposées, prévoyant plus ou moins explicitement une disruption de la forme scolaire telle qu’elle s’est constituée depuis le XVIIIe siècle, en se fondant sur l’idée de réseaux d’apprentissage. L’approche dite par compétences s’est partout développée, sans pour autant changer significativement le problème de l’évaluation.

    La diffusion des technologies de télécollaboration et des réseaux sociaux a donné une nouvelle actualité à la question, avec le lancement de formes d’enseignement hybride, des changements dans les rapports entre apprentissages formels, non formels et informels. Mais toutes ces innovations ont buté, à un certain moment, sur un défaut d’alignement entre les formes acceptées d’évaluation institutionnelle et les choix des communautés d’innovateurs.

    Nous tenterons de présenter un bref panorama de tentatives portées par des collectifs d’acteurs, d’analyser les tensions repérées et de suggérer des perspectives d’évolution.