7e Forum
- Lieu : Collège Montmorency
- Dates : 3, 4 et 5 novembre 2006
NORD-SUD, UNE SEULE BIOSPHÈRE - À la recherche d’un équilibre
Notre espèce émerge de la biosphère et ne peut, jusqu’à nouvel ordre, vivre hors de celle-ci. Cette biosphère est constituée d’un ensemble de processus hautement interdépendants et en constante évolution : climat, forêt, terre, océan, faune et, plus tardivement apparues, les sociétés d’homo sapiens. Rien n’y est stable et tout y est interconnecté. Le développement fulgurant de notre espèce a fait de nous des acteurs premiers dans le maintien de l’équilibre de cette biosphère. Il est clair aujourd’hui que nous avons passablement bousculé cet agencement. Nous sommes devenus très nombreux, très vite, développant des technologies très puissantes en très peu de temps. Le tout sur un terrain de jeux aux limites bien connues : la planète Terre. Les homo sapiens, du Nord comme du Sud, doivent encore trouver une coopération durable entre eux de même qu’un équilibre durable avec leur environnement. Comment vivre nombreux sur cette petite planète? C’est le grand défi actuel.
PROGRAMME
Vendredi 3 novembre 2006
- 19h00 : Accueil des étudiants
- 20h00 : Bar des sciences sur les changements climatiques
Samedi 4 novembre 2006
- 8h00 : Déjeuner
- 9h à 12h : Ateliers
FORÊT
OCÉAN
TERRE
VILLE
ÉCONOMIE
MÉDECINE
- 12h00 : Repas
- 13h30 : Reprise des six ateliers
- 16h30 : Activité de synthèse
- 18h30 : Repas et animation
- 21h00 : Cinéma : Mission Artique
Dimanche 5 novembre 2006
- 8h30 : Déjeuner
- 9h30 : Table ronde animée par les deux coprésident : Marquis Fortin, coprésident québécois et Patrick Vincent, coprésident français
- 12h00 : Repas et fin des activités
ATELIERS 2006
Forêt - L’arbre cache un écosystème
Recouvrant environ 30 % des terres émergées, l’écosystème forestier joue un rôle très important dans l’équilibre écologique : réservoir de carbone, habitat pour les animaux, régulateur de l’écoulement des eaux (minimisant sécheresse et inondation), stabilisateur des sols (minimisant érosion et glissements de terrain), réducteur de la pollution de l’air et de la pollution sonore, etc. Les forêts jouent aussi un rôle majeur dans l’économie humaine : production d’une multitude de biens et création de beaucoup d’emplois. Au Québec, selon la Commission Coulombe sur la gestion des forêts publiques, on a déjà écrémé la forêt de feuillus autour du Saint-Laurent jusqu'à rupture de stock et ce même schéma pourrait se reproduire pour la forêt boréale. Au Brésil, la surexploitation de la forêt amazonienne pourrait conduire à sa transformation en une vaste savane d’ici 50 à 100 ans. Aussi, dans certains environnements, la déforestation peut mener à la désertification.
- Comment concilier besoins économiques et maintien des écosystèmes forestiers ?
- L’agroforesterie apporte-t-elle une réponse à la destruction massive des forêts équatoriales ?
- Quelles sont les meilleures pratiques de foresterie durable ?
Panélistes
- Hugo Asselin, UQAT
- Hugo Asselin est chercheur post-doctoral à la Chaire industrielle en aménagement forestier durable de l’UQAT. Ses différents projets de recherche portent sur la paléoécologie, l’écologie forestière et la foresterie autochtone. Il a notamment étudié l’évolution de la végétation de la toundra forestière nordique, résultant de l’action combinée du climat et des incendies forestiers des trois derniers millénaires.
- Dominique Gravel, UQÀM
- Dominique Gravel poursuit actuellement son doctorat en écologie forestière à l’UQÀM. Ses travaux portent sur la relation entre l’érable à sucre et le hêtre à grandes feuilles dans les forêts du sud du Québec. Ses intérêts de recherche sont les causes, les fonctions et les menaces à la biodiversité à de multiples échelles. Il prône une démarche scientifique qui intègre le développement de théories, leur vérification et leur application à des problèmes environnementaux.
- Geneviève Michon, Institut de recherche pour le développement, France
- Entrée à l’IRD en 1989, Geneviève Michon a mené l’essentiel de ses recherches sur les relations sociétés/forêts. Après avoir conduit ses travaux sur la production, en se basant sur les relations des agriculteurs avec la forêt, elle s’est attachée à définir les contours d’une écologie politique de cette forêt domestique. Elle s’intéresse aujourd’hui à la façon dont le croisement entre des pratiques locales sur la nature et les politiques de l’environnement et du développement durable contribue à transformer des éléments de la nature en « objets d’environnement ».
Animation : Réal Roy, Cégep Limoilou
Océan - Régulateur du climat et réservoir de biodiversité
Les océans couvrent 71 % de notre planète « bleue » et participent largement à son équilibre. En constante interaction avec l’atmosphère, ils rendent la vie possible et agissent sur la régulation du climat. Les océans constituent aussi un formidable réservoir de vie, produisant chaque année près de 92 milliards de tonnes de tissu végétal, contre 272 milliards de tonnes produites par la végétation de terre sèche. Les activités humaines ont d’importantes incidences sur les océans. En modifiant la composition de l’atmosphère et le climat, nous influons sur les courants et la température de l’eau, et en pêchant à outrance, nous déséquilibrons dangereusement les écosystèmes et menaçons d’extinction de nombreuses espèces.
- Comment concilier activités humaines et écosystèmes océaniques ?
- L’aquaculture est-elle une solution au déclin de la biodiversité ?
- Connaît-on bien aujourd’hui les fonds marins ? Quel rôle jouent les océans dans l’équilibre climatique ?
Panélistes
- Jacques Derome, Université McGill
- Jacques Derome est professeur titulaire au Département des sciences atmosphériques et océaniques de l’Université McGill. Il est responsable et chercheur principal au REVAC (Réseau de recherche canadien en variabilité climatique) dont l’objectif est d’améliorer les prévisions météorologiques saisonnières en se fondant sur la compréhension actuelle de l’influence des océans sur l’atmosphère et en la faisant progresser.
- Jérémie Pouliot, Université Laval
- Jérémie Pouliot est étudiant-chercheur sous la supervision de Warwick F. Vincent au Département de biologie de l’Université Laval. Il travaille dans le domaine de l’écologie microbienne et de la limnologie, soit l’étude des lacs et écosystèmes d’eau douce. Présentement, il étudie la biodiversité microbienne dans des environnements aquatiques extrêmes du Haut-Arctique canadien.
- Patrick Vincent, Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, France
- Patrick Vincent est responsable de la thématique « Océans et climat » à l’IFREMER, et chargé des activités liées à l’étude de la circulation océanique et des écosystèmes marins, en termes de mécanismes, évolution et prévision. Avant son arrivée à l’Ifremer, Patrick Vincent a exercé de nombreuses responsabilités dans le domaine de la géodésie et de l’océanographie spatiales au Centre national d’études spatiales (CNES). Il est aujourd’hui membre de plusieurs groupes d’experts internationaux pour la définition des missions spatiales d’observation de l’océan, ainsi que dans les domaines de la géodésie et de l’océanographie.
Animation : Thierry Tulasne, Office franco-québécois pour la jeunesse
Terre - Vers un agroécosystème durable
Élément indispensable à toute vie terrestre, le sol constitue également une extraordinaire usine de recyclage. Les végétaux y puisent l’eau et les sels minéraux dont ils ont besoin pour se développer, les animaux se nourrissent des végétaux et rejettent de l’engrais qui servira à enrichir le sol, etc. Cette activité mue par l’énergie solaire dépend de l’atmosphère et ne peut se faire sans eau. L’homo sapiens cultive le sol de manière organisée depuis plus de 10 000 ans. Au fil des siècles, il n’a cessé d’améliorer les rendements : croisement de plantes, sols en jachère, utilisation de la force animale et mécanique, développement de pesticides et insecticides, organismes génétiquement modifiés, etc. Ces pratiques ont parfois contribué à la réduction de la biodiversité, à la modification des habitats naturels, à la contamination de l’eau et à la dégradation des sols.
- Quelles sont les conséquences environnementales d’une production agricole intensive ?
- Existe-t-il des pratiques agricoles écologiquement durables et compatibles avec l’existence des espèces sauvages ?
- Quelles sont les différences entre les méthodes agricoles utilisées au Nord et au Sud ?
- L'agriculture urbaine peut-elle apporter une solution aux défis alimentaires et écologiques ?
Panélistes
- Hani Antoun, Université Laval (Québec)
- Hani Antoun est professeur titulaire de microbiologie et de biochimie des sols à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de L’Université Laval. Il est membre du centre de recherche en horticulture de l’Université Laval et du Centre Sève. Ses travaux de recherches portent sur l’interaction plantes-micro organismes et ont pour but le développement de biofertilisants favorables à la croissance des plantes, pouvant être utilisés en agriculture durable et biologique.
- François Balfourier, Institut national pour la recherche agronomique, France
- Ingénieur-agronome, François Balfourier est responsable de l’équipe « gestion et exploitation de la biodiversité » au sein de l’unité mixte de recherche INRA-Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand, intitulée « Amélioration et santé des plantes ». Son équipe de recherche consacre une part importante de ses moyens aux céréales au travers de projets tels que l’évaluation génotypique et phénotypique de la diversité dans de vastes collections de ressources génétiques. L’équipe assure en outre la gestion et la conservation de l’ensemble des collections de ressources génétiques des céréales à paille de l’INRA.
- Pierre Turcotte, Centre de recherche sur les grains
- Détenant un doctorat (Ph.D.) en biologie végétale, plus précisément en phytogénétique, Pierre Turcotte travaille comme agronome-chercheur au CÉROM, centre qui vise, entre autres, l’amélioration et la diversification de la production de grains en utilisant des méthodes favorisant le respect de l’environnement. Il y conduit plusieurs projets concernant principalement l’amélioration génétique de quelques espèces oléoprotéagineuses (soya, lin, pois secs), l'amélioration génétique de la pomme de terre (en partenariat avec le Centre de recherche Les Buissons) et l'introduction de nouvelles cultures dans le secteur des grains.).
Animation : Marie-Josée La Haye, Cegep Limoilou
Économie - Un système d’échanges planétaires
Nous sommes tous interdépendants économiquement : mon poisson fumé contre ta pointe de flèche, ma force de travail contre tes dollars, mes pesos contre un bon livre, etc. Pour vivre, nous dépendons d’échanges qui influencent notre bien-être et le bon usage des ressources naturelles. En 200 ans, nous sommes passés d’une économie relativement rurale et nationale à une économie urbaine et mondiale. La mondialisation du commerce et des investissements, jumelée à la communication numérique instantanée, s’accompagne de menaces réelles pour les cultures nationales et régionales, mais aussi d’occasions à saisir. On observe, par exemple, une concentration des richesses aux mains d'une minorité, et le développement d’un espace financier échappant au contrôle des États. On note aussi l’émergence de visions alternatives : commerce équitable, troc, économie sociale, décroissance soutenable, simplicité volontaire, etc.
- Peut-on laisser le marché totalement libre ? Comment l’État doit-il intervenir ?
- Les banques et les grandes compagnies sont-elles les maîtres du jeu économique ? Quelle place pour des échanges équitables dans une économie mondiale ?
- Quelle est la viabilité des solutions alternatives ? Doit-on désormais souhaiter la décroissance ? Pourquoi la mondialisation de l'économie accentue-t-elle les inégalités entre pays riches et pays pauvres ?
Panélistes
- Omar Aktouf, HEC Montréal, école de gestion
- Diplômé dans plusieurs disciplines des sciences sociales et ancien cadre supérieur dans l’industrie, Omar Aktouf est maintenant professeur titulaire de management à l’école des HEC où il a cofondé le Groupe humaniste et gestion. Il est l’auteur de nombreux articles et de plusieurs livres dans le domaine de la gestion dont La stratégie de l’autruche : postmondialisation, management et rationalité économique (Écosociété).
- Sylvie Ferrari, Université de Bordeaux, France
- Sylvie Ferrari est maître de conférences en sciences économiques à l’Université Montesquieu, Bordeaux IV. Ses travaux de recherche au sein du Groupe de recherche en analyse et politique économique (GRAPE), une unité mixte du CNRS, concernent l’économie de l’environnement, le développement durable ainsi que l’étude des liens entre l’économie et la thermodynamique.
- Pierre-André Tremblay, Université du Québec à Chicoutimi
- Professeur à l’UQAC, Pierre-André Tremblay enseigne en anthropologie-sociologie, en travail social, ainsi qu’en intervention et développement régional. Ses travaux actuels portent sur la sécurité ali-mentaire, la lutte contre la pauvreté dans des instances locales de concertation et l’économie sociale. Il est membre du Groupe de recherche et d’intervention régionale de l’UQAC, de l’Alliance de recherche universitéscommunautés en économie sociale et de diverses organisations professionnelles.
Animation : Johanne Lebel, Acfas
Médecine - La santé sans frontières
Caractérisée par la surconsommation de médicaments et les technologies de pointe, la médecine « du Nord » est considérée comme très avancée, au détriment parfois de l’équilibre entre bien-être physique et bien-être mental. Au Sud, l’approche de la médecine se veut plus holistique, prenant en compte l’équilibre global de l’individu. Mais cette médecine est aujourd’hui remise en question face à la dégradation de la situation alimentaire et à la répétition des crises sanitaires. Parce que les maladies ne s’arrêtent pas aux frontières, nous devons réfléchir au système de santé de façon globale. Économie, situation humanitaire, différences culturelles, éthique et respect sont autant de facteurs à prendre en compte dans l’élaboration et la mise en place d’un éventuel plan de santé mondial.
- Les valeurs culturelles constituent-elles un frein au
- Comment réduire l’écart de soins entre le Nord et le Sud ? Quelle place est accordée aux organismes non gouvernementaux (ONG) dans la santé publique planétaire ?
- Quelles sont nos défenses face à une épidémie mondiale ?
Panélistes
- Bertran Auvert, Institut national de la santé et de la recherche médicale, France
- Médecin et philosophe de formation, Bertran Auvert poursuit des recherches orientées depuis 1990 vers la santé publique, l’épidémiologie et la modélisation. Ses publications ont porté notamment sur la modélisation cognitive pour l’aide à la décision médicale pour les infirmiers des pays en voie de développement et il se concentre actuellement sur la modélisation de l’épidémie de SIDA en Afrique.
- Marquis Fortin, Université de Montréal
- Surnommé « Le bon docteur Fortin » pour sa chronique hebdomadaire à C’est bien meilleur le matin (Radio-Canada), Marquis Fortin, en plus d’être omnipraticien depuis 30 ans, est aussi professeur agrégé à la faculté de médecine de l’Université de Montréal. Ses sujets de prédilection sont la médecine familiale, la globalité et la continuité des soins, la communication patient-médecin, l’humanisation des soins et leurs aspects psychosociaux.
- Valéry Ridde, Université de Montréal
- Chercheur postdoctoral à l’Unité de santé internationale de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Valéry Ridde est aussi un homme de terrain. Il a, par exemple, oeuvré au service d’organisations non gouvernementales en Haïti, en Iraq, à Gaza, en Palestine, au Timor-Oriental, au Pakistan et en Afghanistan. Il s’intéresse, entre autres, à l’équité d’accès aux soins en Afrique et aux enjeux locaux et internationaux des systèmes de santé.
Animateur : Nicolas Faucher, Cégep Limoilou
Ville - À la recherche de territoires urbains viables
Les premières villes ont émergé il y a environ 5 000 ans, non du néant, mais d’une multitude d’interactions entre des pluricellulaires aux gros cerveaux (nous). Les villes présentent toutes les caractéristiques des systèmes vivants, évoluant de manière non linéaire, alternant entre stabilité, croissance et effondrement. Elles résistent, souffrent, vivent et meurent. Il s’agit de véritables « socio-éco-systèmes » en constante interaction avec le monde environnant, notamment le monde rural : échanges d'énergie, de matières premières, de marchandises, de nourriture, etc. En moins d'un siècle, la population mondiale est passée de 1,5 à 6,5 milliards d'individus et la population urbaine a connu une croissance de 10 % à 50 %. En 1950, on comptait deux villes de plus de 10 millions d’habitants, New York et Londres. Aujourd’hui, on en dénombre 25, essentiellement au Sud. Cette accélération est très récente et au Nord comme au Sud, nous n’avons pas encore réussi à créer des environnements urbains durables.
- Nous connaissons bien désormais la dynamique d’évolution des espèces vivantes, quelles leçons pouvons-nous en tirer pour le développement des villes ?
- À quoi ressembleront les villes de demain ? Comment y vivre et comment favoriser la coopération ?
- Comment gouverner les mégalopoles ? Les spéculateurs fonciers et les compagnies transnationales
Panélistes
- Gérard Beaudet, Université de Montréal
- Gérard Beaudet est directeur de l’Institut d’urbanisme de la Faculté de l’aménagement à l’Université de Montréal et professeur titulaire dans le même établissement. Ses intérêts de recherche tournent autour des thèmes du patrimoine, de la morphologie urbaine, du tourisme et du design urbain. Il a été l’auteur, depuis 1980, d’une centaine de rapports d’étude et d’expertise dans son domaine.
- Julie-Anne Boudreau, Institut de la recherche national scientifique de l'Université du Québec
- Julie-Anne Boudreau est professeur adjoint et titulaire de la Chaire sur les villes et les enjeux politiques liés à la sécurité. L’analyse de la perception du risque, de l’incertitude et de l’insécurité au sein de plusieurs grandes métropoles est au cœur de ses recherches. Ces travaux serviront à déterminer les sources du sentiment d’insécurité des citadins et l’intensité de leur inconfort selon le groupe social auquel ils appartiennent et le quartier où ils habitent. Elle est l’auteure de The Megacity Saga : Democracy and Citizenship in this Global Age.
- Jean-Paul Duchemin, Institut de recherche pour le développement, France
- Directeur de recherche à l’IRD et ancien directeur de l’Institut français d’urbanisme, Jean-Paul Duchemin a orienté ses travaux de recherche sur les questions urbaines, en particulier dans les pays en voie de développement. Ces dernières années, il a participé aux réflexions sur les questions de l’accès à l’eau, de l’assainissement et des déchets dans les mêmes villes. Il appuie également le Programme Solidarité Eau, un réseau de partenaires pour l’accès à l’eau potable et l’assainissement dans les pays du Sud.
Animation : Stéphane Carrier, Agence Québec Wallonie Bruxelles pour la jeunesse