Pour une 25e édition, le Forum international Sciences Société aura eu le bonheur de réunir de nouveau 18 chercheur·euses avec 250 collégien·nes autour d’enjeux de sciences et société. Cette rencontre sera l'occasion d'aiguiser sa curiosité et d'affiner son raisonnement scientifique. L’Acfas tient l'événement en collaboration avec le Consulat général de France à Québec et le Cégep Garneau, hôte du 25e Forum.
L'inscription est ouverte.
L'ambiance du forum en 2 minutes 8 secondes...
PROGRAMME
Des débuts de l'Univers au 25e Forum : émergences et évolutions
Pour souligner le lancement du forum il y a 25 ans, nous proposons de réfléchir ensemble à des dynamiques de création et de changement du micro au macro, d’hier à aujourd’hui, et ce, à partir de six grandes émergences : matière et astres, Sapiens, langage et récits, démocratie, pensée scientifique, numérique. C’est une invitation à converser sur la manière de contribuer aux évolutions de tout ce avec quoi on entre en interaction.
Où et quand
- Lieu : Cégep Garneau
- Dates : 1er, 2 et 3 novembre 2024
Vendredi 1er novembre 2024
17 h 30 : Accueil des chercheur·euses
18 h 30 à 19 h 30 : Accueil des délégations étudiantes
19 h 30 à 21 h 30 : Bar des sciences : « On fait tous de la recherche »
- Tous et toutes, on s'interroge. Que ce soit sur la vie politique, la vie animale ou la vie de nos émotions, on cherche à comprendre les causes. Pourquoi ceci, comment cela? Il y a diverses manières d’y répondre, plusieurs modes de connaissances : par les sens, par l'expérience, par la lecture et… par la pratique scientifique. À sa plus simple expression, la « science » cherche aussi à comprendre la cause naturelle des phénomènes. La différence est une question de degré, de méthode, de métier. Comment alors mieux chercher, mieux questionner? Comment enquêter sur la qualité d’une information? Comment « se faire » des cerveaux pouvant aborder la complexité, l’incertitude et la poésie? Quelles leçons tirées de ceux et celles qui font métier de chercher avec le souci de la plus grande objectivité possible?
Samedi 2 novembre 2024
08 h 00 : Petit déjeuner pour tous au Cégep
09 h 00 : Six ateliers
Matière et astres
Sapiens
Langage et récits
Démocratie
Pensée scientifique
Numérique
11 h 30 : Repas
13 h 00 : Reprise des six ateliers
14 h 45 : Pause
15 h 15 : Reprise des six ateliers
17 h 00 : Pause détente
18 h 00 : Repas festif et défi « neurone »
20 h 30 : Résonances : conférence-spectacle au Centre de démonstration en sciences physiques
Dimanche 3 novembre 2024
08 h 30 : Petit déjeuner
09 h 30 : Séance plénière autour du parcours des chercheur·euses
11 h 15 : Mot de clôture par la coprésidente française du Forum, Sandrine Courtin, astrophysicienne de l’Université de Strasbourg, et par le coprésident québécois, Jean-Marc Narbonne, philosophe de l’Université Laval
11 h 30 : Repas et fin des activités
ATELIERS 2024
MATIÈRE ET ASTRES
Il y a 15 milliards d’années, au début de l’univers, juste après le big bang, dans une chaleur incommensurable s’agitent d’innombrables particules élémentaires : quarks, photons, gluons. À la suite d’un léger refroidissement, les forces d’attraction et d’interaction entrent en jeu. De premières relations s’établissent : les particules se combinent pour générer des protons et des neutrons. Une minute plus tard apparaissent les premiers noyaux atomiques. Après cette minute d’excitation et 400 000 ans de refroidissement, la force électromagnétique intervient à son tour. Des atomes composant notre quotidien se développent : hélium et hydrogène. Mais il fait encore trop froid pour que des noyaux de carbone puissent se manifester. Il faudra attendre que naissent les étoiles, et que dans leur haut fourneau se forment les noyaux essentiels à la vie. Et les étoiles exploseront pour que se poursuive l’évolution menant au 25e Forum…
- Que peut-on dire des débuts de l'univers?
- Comment naissent et évoluent les amas de galaxies?
- Quelles sont les dernières nouvelles quant aux traces de vie dans l’Espace?
- En astronomie, comment sait-on ce qu'on sait?
Panélistes
- Marie-Lou Gendron-Marsolais, Université Laval
- Marie-Lou Gendron-Marsolais est astrophysicienne et professeure adjointe depuis 2024 au Département de physique, de génie physique et d'optique de l’Université Laval. Elle est titulaire de de la Chaire de recherche du Canada sur les environnements des amas de galaxies qui vise à décrire les influences internes (par le trou noir supermassif central) et externes (par l'environnement) sur les propriétés des galaxies pour améliorer notre compréhension de ces structures gravitationnellement liées. Elle se passionne également pour la communication scientifique et les enjeux de la diversité en science.
- Sandrine Courtin, Université de Strasbourg
- Sandrine Courtin est professeure à l’Université de Strasbourg (France) et professeure honoraire à l’Université de York (UK). Elle occupe la Chaire Marguerite Perey de l’Institut des études avancées de l’Université de Strasbourg, et elle est directrice de l’Institut Pluridisciplinaire Hubert Curien. Sa recherche s’articule à la frontière entre la physique nucléaire et l’astrophysique. Elle est spécialiste de la mesure de réactions nucléaires de fusion dans les étoiles massives, en particulier les réactions qui concernent la production dans l’Univers d’éléments nécessaires à l’apparition de la vie, comme le carbone ou l’oxygène.
- Thomas Martin, Cégep Garneau
- Thomas Martin est professeur au département de physique du Cégep Garneau à Québec. Spécialisé en instrumentation astronomique, analyse de données (programmation, intelligence artificielle, mégadonnées) et imagerie hyperspectrale, il se passionne pour le développement d’instruments et de logiciels pour l’étude des objets astrophysiques en émission dans le visible, en particulier la nébuleuse du Crabe.
SAPIENS
Tous les vivants possèdent le même code génétique. Une bactérie, une fougère et un hibou partagent un ancêtre commun ayant vécu il y a 4,2 milliards d’années. Puis, l’évolution, pas trop pressée, prendra son temps avant de « produire » la famille des grands singes, laquelle engendrera notre genre Homo – dont le plus vieux fossile daterait de 2,8 millions d’années. Issue du genre Homo, l'espèce humaine dite Homo Sapiens apparaît vers 300 000 ans en Afrique de l’Est. Elle possède un très gros cerveau qui fait 2 % de son poids tout en prenant 25 % de son énergie. Il y a environ 70 000 ans, une révolution cognitive aurait permis de former de très grands groupes de Sapiens, unis par la culture. Enfin, voici 30 000 ans, Sapiens débarque en Amérique.
- Quelles caractéristiques humaines ont été façonnées par l’évolution?
- Que sait-on du développement des outils et de la pensée créatrice durant la préhistoire?
- Que sait-on des Sapiens de la préhistoire du Québec? Comment l’a-t-on appris?
- Comment penser les relations entre l’évolution biologique et l’évolution culturelle?
Panélistes
- Sophie Archambault de Beaune, Université Jean Moulin Lyon 3
- Professeure à l’Université de Lyon et chercheure au laboratoire « Archéologies et sciences de l’antiquité » à Nanterre, Sophie Archambault de Beaune travaille entre autres sur la vie quotidienne des populations du Paléolithique. Elle étudie les comportements techniques et les aptitudes cognitives de l’humain préhistorique. Elle a notamment publié Pour une archéologie du geste (2000), L’homme et l’outil (2008), Qu’est-ce que la Préhistoire ? (2016) et codirigé La Préhistoire au présent. Mots, images, savoirs, fictions (2021) et Préhistoire intime. Vivre dans la peau des Homo sapiens (2022). Elle dirige la collection « Le Passé recomposé » à CNRS Éditions.
- Michelle Drapeau, Université de Montréal
- Michelle Drapeau est professeure titulaire au Département d’anthropologie de l’Université de Montréal. Elle est spécialiste de l’évolution humaine. Plus spécifiquement, elle s’intéresse aux origines de la lignée hominine en Afrique de l’Est et à sa transformation morphologique jusqu’à nos jours. Elle dirige une recherche de terrain à la formation Mursi dans la basse vallée de la rivière Omo au sud de l’Éthiopie, une formation qui documente la période d’origine du genre Australopithecus à plus de quatre millions d’années. Elle est aussi l’auteure du livre 27 caractéristiques humaines façonnées par l’évolution.
- Christian Gates St-Pierre, Université de Montréal
- Formé au Canada et aux États-Unis, Christian Gates St-Pierre est professeur d'archéologie à l'Université de Montréal, où il dirige des laboratoires, des équipes de recherche et une école de fouille annuelle. Il s'intéresse à l'archéologie des populations autochtones du Québec et du reste de l'Amérique du Nord, à la culture matérielle, à l'alimentation dans le passé, à la protection et à la mise en valeur du patrimoine archéologique, de même qu'à la décolonisation de la science. Il est l'auteur de nombreux articles scientifiques et le co-auteur du livre Feu: lueurs et fureurs, un ouvrage de vulgarisation de l'archéologie paru récemment.
- Formé au Canada et aux États-Unis, Christian Gates St-Pierre est professeur d'archéologie à l'Université de Montréal, où il dirige des laboratoires, des équipes de recherche et une école de fouille annuelle. Il s'intéresse à l'archéologie des populations autochtones du Québec et du reste de l'Amérique du Nord, à la culture matérielle, à l'alimentation dans le passé, à la protection et à la mise en valeur du patrimoine archéologique, de même qu'à la décolonisation de la science. Il est l'auteur de nombreux articles scientifiques et le co-auteur du livre Feu: lueurs et fureurs, un ouvrage de vulgarisation de l'archéologie paru récemment.
LANGAGE ET RÉCITS
On passerait un tiers de notre temps d’éveil à parler. Nous sommes terriblement bavards comparativement aux autres primates qui eux feraient plutôt société en s’épouillant. On raconte sans cesse des histoires sur ce qui vient de se produire, sur ce qu’il aurait fallu dire, sur ce qu’on aimerait faire, etc. On argumente pour compléter ces récits, ou pour les contredire. Nous baignons donc dans un univers de mots, et cette capacité biologique de narrer serait spécifiquement humaine. Toutes ces paroles, dites ou écrites, deviennent alors nos modèles d’interprétation du monde qui orientent et réorientent sans cesse les multiples choix à faire dans notre vie personnelle et notre vie collective.
- Que dire de l’émergence du langage?
- Quelles sont les dynamiques d’évolution d’une langue au quotidien et dans le long terme?
- Est-il vrai que les mots font les choses ?
- Comment jouer avec le langage pour mieux penser et s'en déjouer pour ne pas être manipulé?
Panélistes
- Marty Laforest, Université du Québec à Trois-Rivières
- Sociolinguiste et analyste du discours, Marty Laforest est membre du Centre de recherche interuniversitaire sur le français en usage au Québec (CRIFUQ) et professeure associée à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Après s’être longuement intéressée à la narration dans la conversation quotidienne, elle a réorienté son travail sur l’analyse du discours conflictuel et plus récemment, sur le discours de menace. Auteure de nombreuses publications scientifiques, elle a aussi publié États d’âme, états de langue, un ouvrage visant à combattre préjugés et croyances sur la langue en général, et sur le français québécois en particulier.
- Arturs Logins, Université Laval
- Arturs Logins est professeur à la Faculté de philosophie de l’Université Laval. Il s’intéresse, entre autres, aux questions philosophiques reliées au langage et aux émotions. Ses recherches actuelles s'articulent autour de trois axes principaux : 1) l'épistémologie de la connaissance-d'abord (par exemple, le lien de cause à effet qui va de la connaissance dans l'explication de l'action aux émotions ; 2) les raisons normatives en général (explications, raisons et questions) ; 3) les normes et les buts de l’enquête (les attitudes interrogatives, telles que la curiosité). Il est co-auteur de l’ouvrage Putting Knowledge to Work, paru en 2024.
- Julie St-Laurent, Cégep Garneau
- Julie St-Laurent est enseignante de français et de littérature au Cégep Garneau. Elle est titulaire d’un doctorat de l’Université de Toronto (2018) et d’un postdoctorat de l’Université de Montréal (2020). Ses recherches ont porté sur la poésie contemporaine d’expression française et les gender studies, puis sur les liens unissant écriture poétique et expression politique. Depuis quelques années, elle se consacre à l’étude de la poésie autochtone publiée au Québec. Avec Jeanne Cyr-Forgues, organisatrice communautaire au Cégep Garneau, elle a aussi mis sur pied en 2023 de l’accompagnement en français pour les étudiant-es autochtones.
DÉMOCRATIE
Une organisation égalitaire de la vie collective qui offre à chaque individu la plus grande sphère de liberté possible. Voilà l’idéal démocratique que nous invite à défendre le philosophe Patrick Turmel. Le mot « défendre » est ici à retenir. De fait, cette manière de vivre collectivement fait le pari de faire vivre ensemble, le plus paisiblement possible, la grande diversité de « puissances » désirantes et inquiètes que nous sommes. Penser aux inconforts et aux disputes qui traversent votre vie, et imaginer des tensions similaires à l’échelle des villages, des institutions, des pays. Heureusement, sous ce régime, on privilégie la bataille avec les mots. On observe, par exemple, chez les Grecs, une émergence de l’art de converser démocratiquement. On y recherche la meilleure explication de l’origine des choses, on accepte l’argumentation et la critique, on y règle la vie collective sans faire intervenir les dieux et l'esprit se veut ouvert et curieux.
- Que s’est-il passé chez les Grecs pour qu’émergent des pratiques démocratiques?
- Qu’est-ce à dire de la réémergence de la démocratie, au 18e siècle, celui de Voltaire et des Lumières?
- La démocratie étant une construction collective comment peut-on y prendre part?
- Quels sont les liens entre la pensée scientifique et la démocratie?
Panélistes
- Isabelle Arseneau, Université du Québec à Rimouski
- Isabelle Arseneau est professeure à l’Université du Québec à Rimouski et titulaire de la Chaire de recherche Apogée en éducation transformatrice pour l’engagement climatique. Elle est également cochercheuse et membre du comité scientifique de la Chaire de recherche en en éducation à l’environnement et au développement durable UQAR – Desjardins. À l’interface de la didactique des sciences et des science studies, ses travaux portent sur l’enseignement et la gestion publique des questions scientifiques socialement vives de nature environnementale et sanitaire. Elle s’intéresse en particulier à la participation des scientifiques et des citoyen·nes aux conversations et aux décisions sociopolitiques et travaille à éclairer leurs capacités à comprendre et à agir sur ces situations.
- Thibaut Dauphin, Université de Bordeaux
- Thibaut Dauphin est chercheur postdoctoral à l’Université de Corse Pascal Paoli (UMR 6240 CNRS-LISA) et chercheur associé en science politique à l’Université de Bordeaux (Institut de Recherche Montesquieu). Il est qualifié aux fonctions de maître de conférences en science politique et en philosophie. Spécialiste des idées politiques et en particulier des Lumières, il consacre la plupart de ses travaux aux questions de souveraineté, de république, de démocratie et de laïcité. Il co-préside l’Association des jeunes chercheurs comparatistes et sa revue en ligne, les Cahiers Tocqueville des chercheurs comparatistes. Il a publié deux ouvrages chez L’Harmattan.
- Jean-Marc Narbonne, Université Laval
- Spécialiste de philosophie grecque, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dans le domaine, Jean-Marc Narbonne s’intéresse à la question de l’influence de la pensée critique grecque (politique, esthétique, métaphysique) sur le développement ultérieur de la culture occidentale et au-delà. La Chaire de recherche Antiquité critique et modernité émergente (ACMÉ), dont il est le titulaire depuis 2015, réunit une équipe internationale de chercheurs multidisciplinaires travaillant sur la question des liens entre la pensée plurielle moderne et la pensée critique antique qui, selon l’hypothèse poursuivie, en constitue la source principale.
PENSÉE SCIENTIFIQUE
L’arbre pousse, le vent souffle, les enfants naissent… Devant les mouvements de son environnement, l’humain s’est très tôt questionné sur l’origine des choses. Les premières réponses se trouvèrent dans le divin ou le surnaturel. Mais certains insatisfaits ne tardèrent pas à chercher d’autres explications plus palpables et plus rationnelles. Le vent ne devait plus être le souffle d’un dieu; les maladies, des sortilèges; et ce monde, une création ex nihilo. À chaque chose sa cause, qui elle-même aurait une cause. L’humain s’engageait dans le chemin tortueux, mais fructueux, de l’explication basée sur des facteurs naturels! Ainsi, la pensée, qui pouvait dorénavant expliquer l’origine des choses du monde par d’autres choses du monde, pouvait aussi prédire l’arrivée des nouvelles choses dans ce monde à partir des existantes. L’humain et sa pensée purent alors créer des hypothèses, expériences et théories qui s’empilèrent, se chevauchèrent pour donner la science, cette somme millénaire d’idées et d’observations, socle de notre société actuelle.
- . Comment est-on passé des penseurs grecs à la science de la Renaissance?
- . Que s’est-il passé au 19e siècle ?
- . Que nous apporte la recherche sur la dynamique des systèmes complexes développée au 20e siècle?
Panélistes
- Pascal Buresi, Centre national de recherche scientifique, France
- Directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Pascal Buresi est actuellement directeur-adjoint de l’UMR 5648 (CIHAM, Lyon), une unité consacrée à l’Histoire, à la littérature et à l’archéologie des mondes chrétiens et musulmans médiévaux. Historien spécialiste de l'Occident musulman médiéval, il s’est d’abord intéressé à la frontière entre chrétienté et Islam dans la péninsule Ibérique au Moyen Âge, puis il s’est tourné vers l’étude du Maghreb à l'époque des empires berbères (11e-13e siècle). Attentif à la dimension géographique des phénomènes religieux et culturels liés à l’Islam, il a publié une Géo-histoire de l’Islam, rééditée en 2018.
- Patrick Desrosiers, Université Laval
- D'abord formé en physique et en mathématiques à l’Université Laval, à l’Université de Melbourne et au CEA-Saclay, Patrick Desrosiers est chercheur en neurosciences au Centre de recherche CERVO et professeur associé de physique à l’Université Laval. Codirecteur de Dynamica, un groupe de recherche multidisciplinaire en systèmes complexes, il développe notamment des méthodes théoriques et computationnelles pour mieux comprendre la relation entre la structure et la fonction des réseaux neuronaux, en mettant l’accent sur la réduction de la dimensionnalité et la résilience des réseaux face aux perturbations.
- PIerre-Olivier Méthot, Université Laval
- Pierre-Olivier Méthot est professeur à la Faculté de philosophie de l’Université Laval, où il occupe aussi le poste de doyen. Depuis 2020, il est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en humanités médicales et histoire de la pensée biologique. Ses recherches portent principalement sur l’histoire et la philosophie des sciences biologiques et médicales du 19e siècle à nos jours. Il s’intéresse notamment à l’émergence de la microbiologie, de l’écologie et de l’évolution de même qu’aux grandes figures qui ont marqué le champ de l’histoire et de la philosophie des sciences, notamment en France. Auteur de plus d’une cinquantaine d’articles et de contributions à des ouvrages collectifs, il termine présentement l’édition du tome VI des Œuvres complètes du philosophe Georges Canguilhem (à paraitre chez Vrin en 2025).
NUMÉRIQUE
En 1945, émerge une machine logique à base de 0 et 1 : l’ordinateur. En 1983, ces ordinateurs sont mis en réseau : c’est l’Internet, une création coopérative basée sur le protocole TCP/IP. En 1990, on relie les pages numériques : c’est le Web, développé dans une approche décentralisée des échanges d’informations (https://www). À partir de 2003, des réseaux sociaux se développent sur des plateformes privées livrant des données pouvant aussi servir à conduire nos conduites. Aujourd’hui, des systèmes d’intelligence artificielle nouvelle génération se déploient très rapidement, transformant nos cultures, notre civilisation mondiale. Nous sommes donc au cœur d’une étourdissante évolution.
- À quel stade d’évolution le numérique est-il rendu?
- Quelles différences entre les réseaux sociaux physiques et les numériques?
- Quel univers social se développe dans les jeux vidéos?
- Les algorithmes sont-ils politiques, quels enjeux posent-ils à nos démocraties?
- Quels sont les impacts du « nuage » numérique en termes d’énergie et de matériaux?
Panélistes
- Maude Bonenfant, Université du Québec à Montréal
- Maude Bonenfant est professeure titulaire au Département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et docteure en études sémiotiques. Ses recherches sont orientées vers les dimensions sociales des technologies de communication, les réseaux socionumériques, les données massives, l’intelligence artificielle, les communautés en ligne et tout particulièrement l’étude du jeu. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en jeu, technologies et société, codirectrice du Laboratoire de recherche en médias socionumériques et ludification et directrice du groupe de recherche Homo Ludens sur le jeu et la communication.
- Marie-Noëlle Doutreix, Université Lyon 2
- Marie-Noëlle Doutreix est maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Lyon 2 au sein du laboratoire Elico. Elle a réalisé sa recherche doctorale sur la qualité de l’information et le traitement de l’actualité dans Wikipédia. Ses recherches actuelles portent principalement sur deux axes distincts : la place de Wikipédia et de la Fondation Wikimédia dans l’économie du numérique ; l’analyse des discours et pratiques journalistiques en lien avec les enjeux environnementaux contemporains. Son travail a été publié aux Presses Sorbonne Nouvelle (2020) ainsi que dans différentes revues scientifiques.
- Myriam Lavoie-Moore, Université Saint-Paul
- Myriam Lavoie-Moore est professeure en communications sociales à l'Université Saint-Paul située Ottawa et chercheuse à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques. Ses intérêts de recherche portent sur les tentatives de valorisation économiques des corps, de la santé et du travail du care qui se déploient avec les technologies numériques à partir de perspectives féministes. Elle a récemment publié une étude sur l’économie politique de l’intelligence artificielle en santé (2023) et un chapitre portant sur l’idéologie eugéniste soutenant le discours catastrophiste de l’intelligence artificielle (à paraître).