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Du lundi 5 au mercredi 7 mai 2025

Depuis les années 1980, de nombreux critiques se sont appuyés sur le concept d'« infodivertissement »—un style de communication qui présente des informations politiques en utilisant des caractéristiques et des formats divertissants—pour donner un sens aux tendances sensationnelles dans la couverture politique des journaux, des nouvelles télévisés, et des émissions de variétés. Cependant, l'utilisation du concept est restée relativement statique depuis, et n'a pas souvent été appliquée aux nombreux contextes des « nouveaux médias » qui façonnent notre écosystème médiatique au XXIe siècle.

Aujourd'hui, les communications politiques sont profondément structurées par les réseaux sociaux et des pratiques alternatives de consommation, de partage et de modification de l'information politique, comme le mème ou le balado. Avec l'essor de l'intelligence artificielle générative, ces changements sont eux-mêmes perturbés par un flot de contenu synthétique, ce qui a déjà fait des vagues en raison de son impact sur la réputation de certains politiciens.

Ces nombreux changements sont dus, en partie, à l'influence profonde de l'économie de l'attention et à la difficulté croissante avec laquelle les partis politiques doivent se battre pour attirer les regards des citoyens. Il n'est donc pas surprenant que les commentateurs s'inquiètent d'un discours politique sensationnel et de faible qualité résultant de cette course pour attirer et engager constamment les publics. 

Pourtant, cette inquiétude n'est pas nouvelle. Ce qui diffère aujourd'hui, c'est que les élites politiques passent d'apparitions dans des émissions divertissantes à un engagement plus direct en ligne et dans les cultures mémétiques—nécessitant ainsi des styles de communication adaptés. Il est donc peut-être temps de poser à nouveau la question de l'« infodivertissement ».

Dans nos environnements médiatiques contemporains, où contenu personnel et politique s'entremêlent, où pouvons-nous tracer la ligne de démarcation entre l'information politique « sérieuse » et le divertissement « sensationnel » ? Est-il judicieux de parler des mèmes comme d’un « infodivertissement » ? Qu’en est-il des vidéos des politiciens générées par l'IA ? L’infodivertissement est-il devenu le principal moyen par lequel les citoyens consomment du contenu politique ? Quels défis et quelles solutions cela peut-il poser à notre système démocratique et à son idéal habermassien d'une sphère publique « rationnelle » ?

Ce panel propose un engagement renouvelé avec le concept et les définitions de l'infodivertissement, adapté au XXIe siècle, dans le but de mieux comprendre ces nouvelles réalités et nous permettre de débattre de leurs impacts sur la démocratie canadienne à partir d'un cadre conceptuel commun.   

Remerciements

Nous tenons à remercier les panélistes pour leurs contributions. Nous remercions également l’équipe de l’AcFas pour leurs efforts de coordination. 

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Sur place et en ligne
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Colloque

Section 400 - Sciences sociales

Responsables

  • Fenwick Mckelvey
    Université Concordia
  • Colleen Mccool
    Université Concordia
  • Robert Marinov
    Université Concordia