Historiquement, la déficience intellectuelle (DI) et l’autisme ont été appréhendés comme des pathologies nécessitant des interventions curatives centrées sur la personne. Les concepts de normalisation, de valorisation des rôles sociaux et d’inclusion sont représentatifs d’un mouvement qui rend compte de l’évolution des mentalités misant désormais sur des pratiques inclusives. À l’instar de Bronfenbrenner (1979) soutenant que le développement d’une personne doit être considéré en interaction avec un système environnemental complexe, les personnes avec une DI ou autistes sont considérées au sein de leurs divers milieux de vie, tant leurs systèmes proximaux (garderie, famille, école, travail, etc.) que distaux (municipalité, réseaux de la santé, politiques, etc.).
Le thème central de ce colloque explore l'impact de ces systèmes sur le développement des personnes avec une DI ou autistes. L’objectif est d’exposer les données récentes sur les contextes dans lesquels ces personnes évoluent et leur influence sur le bien-être, l’inclusion sociale et la capacité de la personne à s’épanouir. Ces environnements, lorsqu'ils sont adaptés et bienveillants, jouent un rôle fondamental dans le développement des individus. À l'inverse, des environnements mal ajustés ou non inclusifs peuvent exacerber les difficultés rencontrées, freinant leur progression et créant des obstacles à l'autonomie. Ce colloque mettra l’accent sur la manière dont les différents systèmes entourant les personnes avec une DI ou autistes peuvent collaborer pour assurer un soutien harmonieux et cohérent. Il s’agira d’examiner comment chaque environnement peut être aménagé pour mieux répondre aux besoins spécifiques de ces personnes. Les échanges réuniront chercheurs, étudiants, professionnels et membres de la communauté, dans le but d’identifier les meilleures pratiques pour construire des environnements de vie où chacun puisse s’épanouir pleinement, tout en respectant la diversité des parcours individuels.