Depuis les années 2000, les théories cognitives en cinéma ont trouvé écho en neurologie par le biais de la neurocinématique, un champ d’étude qui évalue l’effet d’un film sur l’activité cérébrale à l’aide de recherches empiriques. Différentes études ont approfondi nos connaissances sur la réception filmique, proposant notamment une compréhension du film comme un objet multisensoriel pouvant affecter le cerveau du spectateur par différents stimuli, mais ces observations peuvent-elles également servir à la création cinématographique? Mon projet de recherche-création propose d’intégrer la neurocinématique au matériau initial du film : le scénario. Mon hypothèse est que cette approche crée une compréhension approfondie de la narration et une plus forte empathie à l’égard des personnages, parce qu’elle permet au lecteur-spectateur de percevoir les expériences sensorielles qui constituent les vécus représentés. À travers l'écriture d'un long métrage, j'utilise des résultats en neurocinématique comme outils pour communiquer avec le cerveau empathique : la surstimulation cognitive, les neurones miroirs, le rythme sonore, etc. Les différentes modalités d’écriture sont évaluées par des pairs et des professionnels du milieu. Ces résultats, à ce jour préliminaires, serviront autant au milieu universitaire, en produisant de nouvelles connaissances sur la neurocinématique, qu’au milieu professionnel, en explorant des outils pour dépeindre différentes expériences de cognition somatique.
Connexion requise
Pour ajouter un commentaire, vous devez être connecté.