Le journalisme est un objet de recherche populaire en communication et en sciences de l’information. Historiquement, quatre approches peuvent être retenues dans la documentation.
La première relève de l’analyse socioéconomique macrosociale. Descriptive ou critique, elle consiste à analyser la diversité des contenus proposés par les médias en la mettant en perspective avec leurs modèles de financement et le rôle qui leur est théoriquement réservé dans les théories de la démocratie. La deuxième est issue de l’analyse de discours ou de la sémiotique. Concentrée sur les contenus produits, elle décortique de manière plus approfondie la façon dont les informations sont construites. La troisième s’attache à composer et mettre à jour une sociologie des journalistes. Plus descriptive que les précédentes, elle s’attache à faire ressortir les caractéristiques des personnes exerçant le métier et à décrire leurs trajectoires professionnelles. La quatrième tradition concerne l’étude des publics de l’information. Davantage menée par les chercheur·e·s s’intéressant à la réception, aux publics ou aux usages des dispositifs d’information et de communication, elle s’intéresse cette fois à la manière dont les contenus produits circulent et se font approprier par la variété des publics.
Dans lesquels de ces grands axes les recherches actuelles s’inscrivent-elles ? Les mutations de l’écosystème informationnel impliquent-elles une redéfinition ou un élargissement de ces axes ? Nous proposons de rassembler dans ce colloque une douzaine de doctorant·e·s du Québec qui mènent des travaux dans ce secteur fortement influencé par le virage numérique.