419 - État des lieux des nouvelles recherches francophones en sciences sociales et des perspectives inclusives concernant les nouvelles générations d’origine asiatique

Avec la COVID-19, plusieurs groupes de lutte contre le racisme anti-asiatique ont été formés. Cette présentation analyse le Groupe d'entraide contre le racisme envers les Asiatiques au Québec (GECREAQ), formé sur Facebook en mars 2020, afin de mieux comprendre la participation sociale et politique en ligne qui a émergé de la pandémie. Comment la résistance au racisme et à la discrimination s'est-elle faite sur les médias sociaux, quels obstacles et défis ont été rencontrés? Nos résultats, tirés d'une méthodologie mixte, révèlent la logique et les modes d'action de cette nouvelle vague d'activisme asiatique progressiste.

À l'aide d'une approche critique de la race, ancrée dans le féminisme intersectionnel, cette étude qualitative documente les diverses manifestations du racisme sexuel, les conséquences qui en découlent pour celles qui l'expérimentent ainsi que les stratégies mobilisées pour s'adapter et y résister. L'altérisation des femmes racisées de la diversité sexuelle marque leurs expériences du dating, les rendant (hyper)visibles comme partenaires sexuelles et davantage invisibles comme partenaires romantiques. Bien que l'intersection du racisme, du sexisme et de l'hétérosexisme accroît leur risque de vivre diverses formes de violence, la capacité des participantes à faire preuve d'agentivité est indéniable et sera abordée par des pistes de réflexion et des recommandations dans cette présentation.

Cette présentation s'inscrit dans le cadre de ma recherche doctorale qui portent sur les expériences de vieillesse d’aîné.e.s réfugié.e.s d’origine cambodgienne, laotienne et vietnamienne vivant à Montréal. J’aborderai la question des soins de la perspective de leurs enfants qui ont été socialisés au Québec en la situant dans des dynamiques intergénérationnelles plus larges. Je propose que leur capacité à prendre soin est entre autres influencée par leur propre quête identitaire et leur désir d’avoir des conversations significatives avec leurs parents. Prendre soin implique ainsi un travail de rapprochement et/ou de reconstruction de la relation, ce qui ne se fait pas toujours sans dilemmes et tensions.

Inspirée des réflexions de Atay (2018), Batak (2022) et Bhattacharya (2018), cette présentation consiste à vous partager une autoethnographie exploratoire sur la notion de « mẹ-search » (Nguyen, 2015) en dialoguant avec celle de « academic home » (Atay, 2018) afin de réfléchir à la place des femmes descendantes vietnamiennes en tant qu'intellectuelles féministes antiracistes. Si le statut d'une femme racisée détentrice de savoirs et sa capacité à en développer sont très peu au cœur des réflexions féministes dans les murs universitaires, celui des femmes descendantes de migrant·e·s vietnamiens est quasiment inexistant. Mon objectif est d’illustrer les défis que j'ai rencontrés en naviguant dans le milieu antiraciste et féministe à Tiohtià:ke/Montréal, où je tente de retrouver une communauté intellectuelle où je me sens écoutée, comprise, en sécurité, mais surtout où ma voix sera entendue.