Les initiatives de formation en « compétence culturelle » pour les intervenants en santé mentale ont de plus en plus souligné l’importance de prendre en compte les composantes structurelles des problèmes de santé mentale (Curtis et al., 2019; Kirmayer et al., 2021). L’intégration de cette complexité est importante dans des contextes qualifiés d'hyperdiversifiés (Hannah, 2011), tels que Montréal et ses environs (Johnson-Lafleur et al., 2021). Une problématique persistante a été de comprendre comment ces formations contribuent à modifier ou à transformer les conceptions des intervenants sur la santé mentale et la vulnérabilité dans des contextes interculturels, et comment cela influence leurs interventions (Chu et al. 2022; Kirmayer 2012). Cette étude utilise une approche ethnographique pour réaliser de l’observation participante parmi un groupe d’intervenants tout au long d’une série de formations interculturelles à Brossard au Québec. L’objectif principal est d’explorer l’évolution des interactions et des verbalisations des intervenants sur des sujets tels que le bien-être mental et la souffrance. En analysant ces évolutions dans un cadre théorique de la « compétence structurelle » (Metzl & Hansen, 2014), nous pourrons mieux comprendre comment les intervenants adaptent leurs formulations culturelles des cas discutés en réaction aux formations, et comment ces changements élargissent leurs notions des mécanismes structurels qui influencent la santé mentale chez leurs patients.
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