Les travaux de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec : écoute, réconciliation et progrès (Commission Viens), entre 2017 et 2019, ont mis en lumière les difficiles expériences vécues par plusieurs personnes autochtones d’âge et de genre différents lorsqu’elles sont confrontées au monde institutionnel québécois. La Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (Commission Laurent), qui s’est déroulée en 2020, a également accordé une grande attention aux parcours parsemés d’embûches des parents et des enfants des Premières Nations ou des Inuits à l’intérieur d’un système peu à même de considérer leurs besoins spécifiques. Ce ne sont là que quelques aspects d’un enjeu sociétal beaucoup plus large, beaucoup plus complexe et beaucoup plus ancien : celui du mieux-être et de la qualité de vie de populations trop longtemps laissées à l’écart et faisant régulièrement les frais de politiques et de programmes publics insuffisants à rencontrer leurs attentes et à comprendre leurs trajectoires de vie. Cependant, bien que les défis soient encore de taille aujourd’hui, le portrait d’ensemble se module tranquillement à la faveur d’initiatives qui voient le jour un peu partout au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Australie, qui visent à redéfinir les rapports hiérarchiques et unilatéraux colorant trop souvent encore les relations entre les Autochtones et les non-Autochtones, dans le domaine de la santé comme en d’autres domaines (éducation, environnement, employabilité, justice, etc.). Ces initiatives sont l’œuvre d’instances autochtones en mesure de combattre, par l’affirmation, l’action et l’innovation, les inégalités et les injustices qui marquent depuis longtemps les trajectoires de leurs concitoyen·ne·s. Le présent colloque mettra l’accent sur quelques-unes de ces initiatives en favorisant les échanges et le partage entre chercheur·se·s, gestionnaires autochtones et intervenant·e·s.
Du lundi 13 au mardi 14 mai 2024