Ève Robillard UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières
Stéphanie Austin, Claude Fernet, Nicolas Gillet
Université du Québec à Trois-Rivières, Université de Tours en France
5a. Résumé
Une problématique souvent dénoncée dans le domaine des soins infirmiers est le recours à différentes mesures modulant les temps de travail, tel le temps supplémentaire obligatoire, pour pallier le manque d’effectifs. Notamment, la structure des horaires de travail serait peu favorable à la conciliation des demandes concourantes de la vie des infirmier·ières, de même qu’à leur santé, leur rendement et leur engagement au travail. La présente étude se propose d’explorer comment l’horaire de travail (quarts de travail fixes ou variables) et la perception du conflit travail-famille (CTF) agissent sur le fonctionnement du personnel infirmier. Trois indicateurs de fonctionnement ont été examinés au gré du temps, soit la qualité des soins prodigués, les symptômes physiques et l’intention de quitter. Les données proviennent de questionnaires électroniques complétés par 260 infirmier·ières œuvrant au Québec. Les résultats d’analyses par équations structurelles indiquent que l'horaire de travail variable est positivement associé au CTF, lequel nuit au fonctionnement du personnel infirmier au gré du temps (moindre qualité des soins et davantage de symptômes physiques et d’intention de quitter). L’étude souligne l’importance de mieux outiller les gestionnaires sur la gestion des horaires en raison de ses contrecoups potentiels sur la CFT et le fonctionnement au travail du personnel infirmier.
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