Filippo Rapisarda, Isabelle Ouellet-Morin, Suzie Bond, Stéphane Guay, Steve Geoffrion
Université de Montréal, Université TÉLUQ
5a. Résumé
Les pompiers premiers répondants (PR) sont exposés à répétition à des événements potentiellement traumatiques (ÉPT) au travail. Cela augmente leur risque de développer des troubles de santé mentale. Les études existantes estiment qu’environ 30 % des pompiers PR présentent des indices de détresse psychologique. Toutefois, ces études ne considèrent pas l’évolution de cette dernière dans le temps. L’objectif de ce projet est d’évaluer l’évolution de la détresse psychologique durant 12 semaines auprès de pompiers PR. L’objectif secondaire est d’identifier les déterminants qui font fluctuer la détresse durant cette période. Pour cela, 274 pompiers PR ayant été exposés à au moins un ÉPT au cours des derniers mois ont été recrutés. Pendant 12 semaines à deux semaines d’intervalle, ils ont rapporté leur niveau de symptômes dépressifs, post-traumatiques et d’anxiété généralisée, ainsi que leur niveau de stress au travail, leur soutien social disponible et leurs moyens d’adaptation via une application mobile. Les résultats révèlent des niveaux cliniques de détresse psychologique durant au moins une semaine chez 20,7 % des répondants. Cette détresse se caractérise entre autres par une qualité de vie au travail et de relations personnelles inférieures et par davantage d’évitement. Cela dit, un meilleur soutien social perçu est favorable à leur bien-être. Il est donc essentiel de mieux comprendre la détresse psychologique des pompiers PR afin de cibler des interventions plus adaptées.
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