Le principe de Locard en science forensique stipule que tout contact laisse une trace. La trace odorifère n’y échappe pas et le polymorphisme des parfums invite à s’intéresser à son transfert lors d’un contact criminel, d’autant plus que les limites de détection de nos appareils analytiques permettent leur détection à un faible niveau quantitatif.
Les problématiques associées à cette recherche sont le manque de littérature sur le mécanisme de transfert des parfums et les modalités d’association d’une trace de parfum, nécessairement imparfaite, dégradée, mélangée à sa source.
Commençant par s’intéresser au phénomène de transfert, cette recherche visera le développement d’une méthodologie pour distinguer des parfums sur des textiles, tels que le coton, support poreux et le polyester, support lisse.
L’analyse suivra la méthode développée par Gherghel, S. et al.(2018). L’extraction des composés volatils organiques se fera par SPME et la séparation ainsi que l’identification des composés se fera à l’aide de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse.
Cette recherche de premier cycle possède une dimension exploratoire visant à initier des recherches de cycles supérieurs en science forensique dédiées à l’interprétation de ces traces.
Elle participera à protéger les citoyens victimes d’agressions, en proposant la trace parfumée comme une preuve recevable, pour autant que la force de l’association entre cette trace et le parfum puisse être quantifiée.