L’époque hellénistique fut longtemps comprise par l’historiographie comme une période de déclin des cités grecques. On disait que celles-ci avaient perdu leur autonomie sans laquelle elles ne pouvaient fonctionner démocratiquement. Les recherches de certains historiens comme Paul Veyne tinrent l’évergétisme pour responsable de cette déchéance. On disait que les cités « en crise » nécessitaient l’aide des bienfaiteurs pour exister et qu’elles étaient ainsi forcées de les maintenir dans des positions de pouvoir (magistratures). Philippe Gauthier démentit cette vision en prouvant que l’évergétisme fonctionnait démocratiquement puisque les dons des bienfaiteurs étaient récompensés par des honneurs et votés par les citoyens.
Au cours de cette période, plusieurs femmes furent honorées à titre d’évergètes. La recherche présente tente de comprendre à l’aide de sources épigraphiques comment elles purent recevoir des honneurs qui jusqu’alors avaient été essentiellement réservés aux hommes. Pour répondre à cette problématique, le travail se divise en trois sections : la première explorant les sphères féminines et masculines de la société grecque; la seconde abordant les femmes ayant été honorées pour leur contribution dans des sphères comprises comme féminines et celles ayant reçu des honneurs pour leurs implications « masculines ». Ce travail, appuyé sur une historiographie forte et des sources anciennes, offre une perspective nouvelle sur le rôle des femmes en antiquité.
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