Le diocèse de Nicolet envoie, en 1955, trois prêtres au Brésil avec l’objectif de prendre en charge deux paroisses de la prélature de Pinheiro et d’y développer les vocations sacerdotales. Sur place, les prêtres québécois se rendent compte de la profonde misère de leurs nouveaux paroissiens. Afin de leur prêter main-forte, ils demandent rapidement l’aide des Sœurs Grises de Montréal. Celles-ci acceptent, en 1957, d’envoyer au Brésil des religieuses afin de prendre en charge les soins et les services sociaux. Elles y resteront 17 ans avant de quitter et poursuivre leur apostolat dans d’autres régions de la prélature. Leur départ aura des conséquences sur le maintien de la mission nicolétaine au Brésil dans sa forme d’alors. Les prêtres devront réfléchir à de nouvelles manières de maintenir la collaboration entre les diocèses pour garder la mission ouverte. Durant la totalité de leur présence au Brésil, les Sœurs Grises ont tenu une correspondance soutenue de laquelle il nous reste quelques lettres. Par ailleurs, des chroniques rédigées par les religieuses nous donnent un accès privilégié à leur quotidien. De fait, comment se représente-t-elle leur expérience brésilienne? Que peut-on dire de leurs relations avec entre elles? Avec les prêtres? Avec le peuple? Est-il possible de déceler la portée de leurs œuvres, leurs échecs et leurs succès? Notre présentation a pour objectif de mettre en lumière l’expérience d'une mission oubliée de notre histoire religieuse.
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