Plusieurs disciplines s’intéressent aux impacts sociaux du respect des droits des femmes et du cercle vertueux que ces impacts contribuent à créer et à renforcer. Que l’on pense au droit, à la sociologie du droit, à l’histoire, au management, aux politiques en matière de santé, chaque discipline cherche à apporter sa contribution, souvent en vase clos, à la connaissance en cette matière.
Or, parmi les enjeux incontournables pour qui s’intéresse aux droits des femmes, on note l’intersectionnalité, soit l’interaction entre diverses caractéristiques sociodémographiques qui touchent de façon qualitative, et non simplement quantitative, le vécu d’une personne.
Le phénomène de l’intersectionnalité teste en quelque sorte les limites d’une discipline donnée et oblige en fin de compte à faire appel à une ou plusieurs perspectives externes :
« Une théorie transdisplinaire visant à appréhender la complexité des identités et inégalités sociales par une approche intégrée. Elle réfute le cloisonnement et la hiérarchisation des grands axes de différenciation sociale que sont les catégories de sexe/genre, classe, race, ethnicité, âge, handicap et orientation sexuelle » (Sirma Bilge, « Théorisations féministes de l’intersectionnalité », Diogène, 2009/1, no 225, p. 70-88).
Ainsi, l’interdisciplinarité apparaît comme une approche à préconiser dans le domaine des droits des femmes, notamment dans le but de mieux appréhender le phénomène de l’intersectionnalité.