Le Québec détient une riche histoire de recherche sociale dans le champ de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, marquée notamment par des projets lancés conjointement par le monde universitaire et le milieu communautaire, voire portés par ce dernier. Ces projets mobilisent souvent des approches participatives au sens où ils impliquent des personnes ayant été ou vivant en situation de pauvreté à plusieurs ou à toutes les étapes de leur déroulement. Une idée forte qui sous-tend ces travaux est que le dialogue entre les savoirs scientifiques sur la pauvreté, ceux issus de l’intervention auprès des personnes en situation de pauvreté et ceux qui le sont de l’expérience de ces personnes elles-mêmes favorise la compréhension, mais aussi l’ajustement des interventions sur les processus vécus. Sur le plan méthodologique, un tel dialogue implique que la parole de l’ensemble des personnes peut s’exprimer avec le moins d’entraves possible et est prise en compte à sa juste valeur.
Les questions suivantes sont au cœur de nos discussions :
- Que signifie « donner une égale valeur aux voix et aux savoirs des différentes personnes qui participent à des projets de recherche »?
- Comment empêcher que des enjeux de pouvoir n’entravent l’atteinte d’un « juste équilibre » entre les différentes voix et les différents savoirs?
- Quels sont les retombées de ces projets et leurs angles morts?
Ce colloque offre ainsi l’occasion de partager des expériences et de faire un bilan de plusieurs projets de recherche universitaires et communautaires, impliquant des personnes en situation de pauvreté, en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale au Québec et ailleurs à l’international.