5a. Résumé
Écofaune boréale est sollicité par des intervenants socio-économiques du Nunavik, des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord. Ils veulent une relance verte de la production de fourrure/cuir à partir des peaux de poisson et de phoque. Ces peaux sont actuellement des matières résiduelles et représentent donc un gisement d’économie circulaire.
Ce projet est complexe puisque l’industrie ne peut remplacer efficacement le chrome pour tanner le phoque. Les plus récentes innovations comme le tannage aux zéolites ne sont pas directement applicables à la préparation des fourrures. Le tannage végétal du poisson se développe en Europe, mais il n’y a pas de procédé commercial canadien. En plus, ces tannins doivent être importés, car il n’y a aucune source canadienne commerciale.
Nous collaborons avec le CÉPROCQ et Kemitek pour l’extraction et l’analyse de tannins issus de résidus forestiers fournis par Résolu. Le CRBM de Rimouski effectue une recherche sur des tannins marins, un sujet tout à fait innovateur. Ces différents tannins seront expérimentés en laboratoire sur des peaux de phoque et de poisson. Des enzymes produites au Québec seront aussi testées pour assister certaines étapes clés de tannage afin de réduire l’utilisation de réactifs chimiques.
L’eau est une préoccupation pour des régions éloignées, car le tannage en utilise beaucoup. Le CTEAU participe au projet de recherche afin de mettre au point un système de réutilisation de l’eau quasi totale.