Modou Pouye UQAM - Université du Québec à Montréal
5a. Résumé
Le Sénégal, avec plus de 94 % de musulmans, est l'un des pays les plus islamisés d'Afrique noire. Les populations de ce pays de l'Afrique occidentale pratiquent majoritairement un islam soufi fondé sur des valeurs socioculturelles. Il y est noté une cohabitation pacifique et une entente diplomatique entre le spirituel et le temporel. Cependant, on observe depuis une vingtaine d'années une montée en puissance des tensions entre le pouvoir religieux et le pouvoir politique au sujet des questions reliées aux droits des femmes (Sow : 1997; Sarr : 2016; Brossier : 2004). Cet article vise à problématiser les rapports et dynamiques de pouvoirs entre femmes, islam et État à partir d'un cas spécifique de la loi sur la parité au Sénégal. Ainsi, les objectifs consistent à démontrer les dynamiques et blocages notés dans l'application intégrale de la loi sur la parité. Notre méthodologie consiste à analyser les dynamiques de pouvoirs entre femmes, islam et État à partir des théories intersectionnelles sur le cas spécifique de la parité (Bilge : 2009; 2014, Kergoat : 2009, Bachand : 2014). Les résultats finaux ont montré que l'islamisation de la société sénégalaise et le manque de neutralité de l'État vis-à-vis des hommes et des femmes constituent un frein à l'émancipation de leurs droits (Mbow : 2011; Ndiaye : 2012). L'article a contribué davantage à éclaircir les dynamiques de pouvoirs entre femmes, islam et État à partir de plusieurs variables.
Mots clés : femmes, islam, État, parité
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