Les établissements postsecondaires font face à une forte croissance des étudiant·e·s en situation de handicap (ESH), surtout imputable à celles et ceux ayant des conditions associées à un trouble (apprentissage, déficitaire de l’attention, santé mentale). Dans les programmes professionnalisants, cette croissance crée une pression sur les formatrices* universitaires et de terrain responsables de la formation en stage qui doivent accompagner les ESH à remédier aux défis occasionnés par leurs conditions (Philion et al., 2020). À cet égard, ces formatrices s’interrogent sur leurs rôles et responsabilités. Alors que certaines craignent que le soutien offert compromette l’atteinte des exigences du programme, d’autres se demandent quel accompagnement offrir pour favoriser le développement de stratégies essentielles à leur réussite (Crouch, 2019). Bien que, selon la Charte canadienne des droits et libertés et son équivalent québécois, les établissements postsecondaires tout comme les milieux professionnels ont l’obligation légale de mettre en place des mesures d’accommodement et d’accompagnement (ci-après nommées mesures), il n’existe aucune balise claire pour orienter les décisions relatives à celles-ci dans les stages et les milieux d’emploi (Ducharme et Montminy, 2012). Ce manque constitue un enjeu, lequel persiste lors de leur insertion professionnelle. Incidemment, de la formation en stage des ESH à leur insertion professionnelle, l’enjeu des mesures à leur offrir pour favoriser leur réussite universitaire et professionnelle nécessite d’être examiné selon la perspective des formatrices et des personnes en situation de handicap (SH).
Trois thèmes sont abordés dans ce colloque :
1) Les mesures à offrir aux ESH en contexte de stage;
2) Les stratégies à déployer par les ESH en contexte de stage;
3) L’insertion professionnelle des personnes en SH sous l’angle des enjeux rencontrés et des mesures proposées.
* Les formatrices étant surtout des femmes, le féminin est utilisé.