Le transfert d’une recherche fondamentale à une recherche clinique demande au chercheur de s’assurer que la nouvelle technique de laboratoire soit éthiquement acceptable tout en se conformant aux différentes réglementations. Ce transfert ajoute un délai de plus de deux ans aux multiples années de recherche fondamentale. Un manque de formation en thérapie cellulaire, un manque de connaissance ainsi que l’interprétation de réglementations complexes peuvent expliquer en partie les causes de ce long délai. Par contre, l’enjeu le plus problématique est le manque de financement. Une grande majorité des recherches cliniques en thérapie cellulaire vise des traitements autologues, pour ainsi dire ces recherches ne peuvent être manufacturées à grande échelle, ce qui freine le financement par l’industrie pharmaceutique. Au cours des dernières années, le gouvernement fédéral a financé des regroupements tels que le Réseau canadien de cellules souches (Stem Cell Network) afin de soutenir certains projets de recherche clinique en thérapie cellulaire. Le coût des recherches cliniques étant gigantesque en comparaison de celui de la recherche fondamentale, ce financement est clairement insuffisant.
Une nouvelle forme de collaboration doit voir le jour entre les chercheurs, les compagnies pharmaceutiques, les fondations, l’industrie et les organismes financiers gouvernementaux. Des conférenciers présenteront leurs expériences, leurs problématiques ainsi que des suggestions afin de faciliter le transfert des recherches fondamentales en recherches cliniques. Leurs expériences uniques et leurs suggestions seront discutées en tables rondes avec les participants pour l’élaboration d’une stratégie : Vision 2020.