La question de l’existence des Métis de l’Est du Canada soulève plusieurs débats à la fois dans les médias, les universités et sur les réseaux sociaux. Pourtant, les preuves ethno-historiques récemment mises à jour sur ce sujet sont encore largement méconnues. Les débats se polarisent plutôt autour d’enjeux identitaires et idéologiques, tout spécialement depuis l’émergence d’un néo-nationalisme métis véhiculé par le Métis National Council. Les partisans de cette idéologie politique postulent que les Métis de l’Est n’existent pas. On accuse ceux-ci d’opportunisme, de race shifting, d’ignorance, voire de n’avoir jamais vécu de réalités culturelles ou historiques suffisamment significatives pour appuyer leurs revendications identitaires, juridiques ou politiques comme étant véritablement un peuple métis ou autochtone.
Souhaitant jeter un éclairage plus informé sur le sujet, les professeurs S. Malette, S. Pulla et M. Bouchard ont codirigé et publié un recueil de contributions en 2021 à lequel ont participé treize auteur.e.s sous le titre de Eastern Métis. Chronicling and Reclaiming a Denied Past (Lexington, 2021). L’ouvrage propose une lecture critique des positions négationnistes à l’endroit des Métis de l’Est du Canada en offrant notamment des preuves archivistiques et documentaires inédites au sujet de ces populations métisses toujours en quête de reconnaissance. Publiées en pleine pandémie de COVID-19, les différentes contributions contenues dans cet ouvrage demeurent cependant peu connues du grand public, tout spécialement francophone. Pour les mêmes raisons, elles ont été peu discutées au sein de la communauté scientifique. L’objectif de ce colloque est de réunir les auteur.e.s de ce livre et les chercheur.e.s émergent.e.s qui s’intéressent à la contribution des Métis de l’Est afin de dresser la liste des défis qu’ils et elles rencontrent actuellement dans ce champ de recherche.
Remerciements
Les organisateurs de ce colloque remercient chaleureusement le Chef héréditaire Stephen Augustine de la nation Mi'kmaq pour ses prières et son mot d'ouverture.
Les organisateurs remercient également le Conseil de recherches en sciences humaines.