La proposition du colloque part d’un double constat : 1) la COVID-19 est présentée comme un potentiel événement de rupture vers un « monde d’après » — il s’agirait pour certains de capitaliser sur cette crise épidémique pour enclencher un monde plus durable, soutenable et social; et 2) le second constat repose sur la nécessité de transformer le mode de vie moderne devant l’urgence climatique et sociale.
Ce colloque s’oriente clairement sur l’idée de l’« alter ». Nous proposons de recenser, d’étudier, d’analyser des questions émergentes, notamment l’invention et la concrétisation de nouvelles organisations à la fois désirées et nécessaires. L’apocope alter permet en outre d’envisager ce qui pourrait être différent et de le situer entre le déclaratif et le décidé, le projet et la réalisation vis-à-vis d’un changement organisationnel à tous les niveaux d’échelle. En effet, l’alter renvoie à une altérité de mode de fonctionnement individuel et collectif réfléchi, efficace et choisi. Dès lors pourrait-il ouvrir des voies de transformations entraînant un changement de paradigme dans notre conception et la pratique de l’organisation?
Ce colloque sera centré sur des formes renouvelées de management et d’infocommunication organisationnelle : quelle alterorganisation est proposée ou doit être proposée pour répondre aux enjeux sanitaires, sociaux et écologiques des prochaines années?
Ce colloque propose ainsi de rassembler des recherches conceptuelles ou empiriques sur les champs en information-communication et en gestion. Il reste cependant ouvert à des propositions inscrites dans d’autres champs (philosophie, sociologie, psychologie, etc.). Nous proposons aux chercheurs d’apporter leur contribution à l’étude de l’alter dans le cadre des questionnements, non exhaustifs et ouverts, suivants : 1) ré-émergence de l’alter par la période de COVID-19; 2) (re)penser l’alter : outils épistémologiques et méthodologiques; et 3) (re)penser la société, l’entreprise et l’organisation par l’alter.