La COVID-19 est devenue une menace majeure pour les populations vulnérables dépendantes de l’action humanitaire, avec un impact potentiel dévastateur dans les zones densément peuplées, préalablement fragiles et/ou dans les zones où les systèmes de santé sont dysfonctionnels. La pandémie exerce également une pression énorme sur les organismes humanitaires internationaux qui se voient limités dans leur capacité d’accès et plus généralement de réponse, laissant une plus grande place aux organismes humanitaires locaux. Le lancement récent du Plan global de réponse humanitaire en mars 2020 a confirmé la nécessité d’un financement important et souple. Cependant, de nombreux autres défis restent à relever pour garantir l’apport d’une action humanitaire efficace dans le respect de la dignité, à la fois pour les civils qui subissent cette crise sanitaire en plus des autres crises auxquelles ils font face et pour les travailleurs humanitaires exposés au virus dans le cadre de leurs fonctions. Mais les crises créent des occasions pour le changement. Le secteur humanitaire l’a démontré à plusieurs reprises en revoyant ses pratiques au moyen de nouveaux programmes internationaux, notamment après le génocide au Rwanda en 1994 ou encore le séisme en Haïti de 2010. Depuis 9 mois, la crise sanitaire mondiale a envoyé une onde de choc dans tout le secteur humanitaire, suscitant de nouvelles questions et accélérant aussi l’importance de répondre aux anciennes. Quels impacts cette crise mondiale sanitaire aura-t-elle sur le secteur humanitaire? Quels changements faut-il envisager? Quelles agences et organisations humanitaires survivront à la crise et pourquoi? Quels seront les changements pour l’action humanitaire canadienne? Que faudra-t-il considérer en plus pour intégrer une réponse d’urgence et humanitaire dans la voie des objectifs de développement durable? Finalement, à quoi ressemblera l’action humanitaire post-COVID-19? Existe-t-il des pistes de solutions à envisager?
Remerciements
L'OCCAH souhaite remercier l'ACFAS, tous les participants-es et conférenciers-ères mais également tous nos partenaires.