88e Congrès de l'Acfas
Auteur et co-auteurs
Commentaires
Julie
Vaudrin-Charette
Bonsoir Zoé, je vous…
Bonsoir Zoé, je vous félicite pour votre communication. J'aimerais relever deux composantes qui me semblent pertinentes pour la suite de vos travaux, en vue de contribuer à la conversation sur ce sujet.
1 - D’abord, sur la question de l’irréconciliabilité des savoirs, je pense qu’il est important d’indiquer en quoi cette posture, qui divise les épistémologies, contribue-t-elle (ou non ?) au maintien du statu quo. Qu'en dites-vous ?
(À cet effet, je vous invite à consulter, si ce n’est déjà fait, les travaux de Gaudry et Lorenz (2018), Madden (2019) et Barrett, Harmin, Karonhiakta’tie Maracle et Thomson (2014). Ces derniers mentionnent :
Même si l’importance des connaissances autochtones est reconnue et, dans bien de cas, son inclusion est imposée par la loi, la méconnaissance de l’épistémologie (la manière d’acquérir les connaissances) et de l’ontologie (la manière de comprendre la nature de la réalité) est un empêchement au dialogue ouvert et à la collaboration entre les parties en présence (p.41-46).)
2 - Ensuite, je pense qu’il serait intéressant, dans le cadre de votre projet de maîtrise ou lors d’un projet subséquent, de considérer les points de réconciliation entre les systèmes de savoirs autochtones et occidentaux, tout en nommant explicitement la déconstruction des systèmes de pouvoirs. Qu’en disent les enseignants en contexte Cris et/ou en contexte urbain, par exemple les candidats des programmes de formation des maîtres (Aitken et Radford, 2018 ; CEPN et coll., 2020)? Ici, notamment, l’approche expérientielle me semble être une piste porteuse, tout comme une approche osant aborder les résistances et vulnérabilités des personnes impliquées. J’ai abordé ces questions dans ma recherche doctorale en contexte anishinaabeg et avec de précieuses collaboratrices autochtones et non-autochtones (2020).
Au plaisir d’en discuter avec vous, et en vous souhaitant succès et équilibre dans la réalisation de votre projet d’études.
En toute humilité,
Julie Vaudrin-Charette, conseillère pédagogique, Cégep de l'Outaouais, et Ph.D. Université d'Ottawa.
http://dx.doi.org/10.20381/ruor-25041