La participation sociale se définit comme le niveau de réalisation des habitudes de vie d’une personne dans un environnement donné. Les obstacles à cette participation sont plus ou moins nombreux et varient selon les particularités de chaque personne (sa santé, sa culture, son environnement physique ou social, etc.) Ils seront tantôt évidents (p. ex., absence d’ascenseur pour les personnes se déplaçant avec assistance motrice), tantôt plus difficiles à cerner, comme dans le cas de conditions « invisibles » comme l’autisme ou la déficience intellectuelle (DI). Le fait qu’une condition soit physiquement peu visible ne signifie toutefois pas l’absence de défis, et les personnes présentant l’une de ces conditions peuvent avoir besoin de soutien pour réaliser leurs habitudes de vie (à l’école, à la maison, dans la communauté) et, ainsi, favoriser leur pleine participation sociale.
Comme certaines personnes autistes ou ayant une DI rencontreront des défis toute leur vie, il est possible qu’elles nécessitent un soutien continu aux différentes étapes de leur développement personnel et social. Or, peu de services formels ciblent la participation sociale des adultes autistes ou ayant une DI, et ce, en dépit du fait qu’il est reconnu que cette participation sociale peut promouvoir le bien-être émotionnel, physique, psychologique et social des personnes et de leur famille. Ce manque de services particuliers pour les adultes n’est pas surprenant, car la recherche porte principalement sur la petite enfance et les interventions précoces. À titre d’exemple, moins de 2 % des études scientifiques sur l’autisme concernent les adultes (20 ans et plus) et les interventions visant à soutenir leur participation sociale. Ainsi, il est primordial que les chercheurs continuent à s’intéresser à la participation sociale des adultes autistes et des adultes ayant une DI pour soutenir et maintenir durablement leur inclusion et leur participation sociale (travail, bénévolat, loisirs, vie sociale, études, etc.).