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Informations générales

Événement : 88e Congrès de l'Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Il semble exister un certain dilemme chez plusieurs enseignants entre la place légitime que doit occuper le curriculum et celle de l’attention portée au bien-être des élèves (Morvan, 2015; Rousseau, 2013). À ce titre, la question du bien-être de l’élève à l’école connaît actuellement un véritable développement, aboutissant à la publication de nombreux travaux anglophones et francophones (p. ex. : Bradshaw, Keung, Rees et Goswami, 2011; Macro, Rambaud, Florin et Guimard, 2011; Rousseau, 2016; Rousseau et Espinosa, 2018). Les enfants passant une partie importante de leur vie à l’école, la qualité de l’expérience scolaire est essentielle pour le développement de leurs compétences sociales et de leurs capacités d’apprentissage. L’école, « comme lieu, ensemble de situations et de personnes » (Charlot, Bautier et Rochex, 1992, p. 29), devrait donc s’efforcer de garantir les conditions de bien-être de tous les élèves qu’elle accueille, et ainsi offrir un milieu sécuritaire, autodéterminant, accueillant et stimulant (Moldoveanu et Da Silveira, 2015), malgré la présence de situations familiales, économiques ou sociales compliquées (Espinosa, 2016), dans le but de favoriser le développement global et les apprentissages des enfants et des jeunes qui lui sont confiés. Si les enseignants s’entendent sur la complexité d’enseigner à une diversité d’élèves, l’équilibre entre le curriculum et le bien-être est difficile à trouver. Les moyens à mettre en œuvre font également défaut. Cette situation n’est pas sans lien avec l’utilisation ou non des connaissances issues de la recherche (CIR), un enjeu d’envergure en éducation (Brodeur, 2016). En réponse à ces préoccupations, ce colloque vise à dégager les CIR s’y rapportant autour de trois axes :

• la voix de l’enfant, du jeune, sur son expérience scolaire;

• la place de l’enfant, du jeune, dans la décision d’aide et l’aide elle-même;

• l’affectivité et les émotions de l’enfant, du jeune, qui influencent son expérience scolaire.

Ainsi, la place de l’enfant et du jeune de même que l’espace accordé à leur parole et à l’expression de leurs émotions participent à leur bien-être. Trop souvent, l’élève est considéré comme l’objet de l’enseignement de l’adulte, et non comme le sujet des apprentissages. Il s’agit donc d’articuler, à l’école, le projet de l’enseignant — défini dans le plan d’études — et les besoins de l’élève en tant que sujet apprenant.

Remerciements :

Le Réseau de recherche et de valorisation de la recherche pour le bien-être et la réussite en contexte de diversité (RÉVERBÈRE), un réseau pancanadien et francophone qui repose sur l’alliance entre chercheurs et acteurs de terrain tient à remercier le Ministère de l’éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) et le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes pour leur soutien financier.

Date :

Format : Uniquement en ligne

Responsables :

Programme

Communications orales

Ouverture du colloque

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne

Communications orales

La voix de l’enfant, du jeune, sur son expérience scolaire

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    Apprendre de la voix des jeunes: l'expérience scolaire d'adolescents et de jeunes adultes
    Nadia Rousseau (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Cette communication se veut un temps d'échange partagé avec la voix de jeunes qui explicitent les facteurs clés favorisant le bien-être à l’école, malgré les défis rencontrés. Ces témoignages seront ensuite examinés à la lumière de la documentation scientifique. Des pistes futures de recherche et d’intervention seront proposées.

  • Communication orale
    L’expérience d’accompagnement vers la réussite décrite par des élèves du secondaire participant au programme Accès 5
    Sylvain Bourdon (Université de Sherbrooke), Anne Lessard (UdeS - Université de Sherbrooke), Leblanc Marjorie (Université de Sherbrooke), Jean Gabin Ntebutse (Université de Sherbrooke)

    L’accompagnement offert au sein du programme Accès 5 par la Maison Jeunes-Est à près de 300 élèves d’une école secondaire estrienne a permis à plus d’une soixantaine d’entre eux (85 % des élèves de 5e secondaire) de décrocher leur diplôme du secondaire. En marge d’une étude visant l’évaluation de ce programme (FRQSC AC 2014-2017), un groupe d’élèves (n=7) a raconté leurs expériences dans ce programme et ce qui les a menés à la diplomation. Cette présentation mettra de l’avant les propos de ces élèves de la première cohorte à graduer après avoir reçu un accompagnement tout au long des cinq années du secondaire (2012-2017). Ces propos ont été recueillis lors d’un focus group en mai 2017. Ils permettront aux participants de ce colloque de saisir dans quelle mesure l’accompagnement offert par les intervenants-pivots du programme Accès 5 a permis d’aider ces élèves à progresser vers la diplomation sur cinq années. Bien que l’intervention soit déployée en cinq axes (suivi psychosocial, soutien scolaire, aide financière, activités parascolaires et action spécifique), les propos des élèves portent sur la relation de soutien, l’apprentissage de stratégies de résolution de conflits et de problèmes, l’orientation vers le futur et les actions quotidiennes qui ont fait une différence pour eux.


Communications orales

La place de l’enfant, du jeune, dans la décision d’aide et l’aide elle-même

Salle : En ligne — Bâtiment : En ligne
  • Communication orale
    La place des jeunes adultes dans la décision d’aide et l’aide elle-même : une approche artistique, critique et dialogique
    Marta Teixeira (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette étude-intervention, de caractère exploratoire et qualitatif, avait pour objectif de mettre en place un rapport d’égal-à-égal entre des jeunes inscrits dans un Centre d’éducation aux adultes de la région de Québec et la chercheuse. Le rapport égal-à-égal s’est traduit par le fait que la chercheuse s’attendait à apprendre des six jeunes hommes et femmes ayant participé de manière volontaire à des séances de dessin libre. L’objet des échanges durant les cinq entrevues semi-structurées était la recherche du sens dans les dessins libres produits par les volontaires. Fondée sur la conception de l’intelligence en tant qu’acte créatif (Piaget, 1964) et la conception de l’être humain en tant que sujet égalitaire et dialogique (Freire, 1982), l’étude s’inscrit dans une approche qui cherche à tenir compte des capacités à la fois créatrices, intellectuelles et de prise de parole des volontaires. Ces derniers étaient âgés de 18 à 21 ans et avaient été encadrés au secondaire en tant qu’élèves dits en difficultés d’apprentissage ou en adaptation scolaire. Les résultats de l’analyse de contenu (Bardin, 2007), par repérage des unités de sens dans les verbatim, indique une ampliation de leur conscience quant à leurs capacités créatrices, intellectuelles et de prise de parole. L’intervention était pour eux une occasion de mieux se connaître et de réfléchir sur ce dont ils avaient besoin pour trouver la motivation afin d’avancer dans leur vie personnelle, professionnelle et scolaire.

  • Communication orale
    La place de l’élève dans le processus d’aide : l’exemple d’une pratique d’orthopédagogue
    Pierre Vianin (Haute école pédagogique du Valais (Suisse))

    La place de l’élève dans le processus d’aide est une question importante. L’enseignant spécialisé a longtemps considéré que le partenaire no 1 de l’intervention orthopédagogique était le titulaire. Or, c’est bien l’enfant qui doit être au cœur du processus d’aide – et donc en être l’acteur principal! Son engagement dans la démarche est une condition (probablement LA condition) de l’évolution favorable de la situation. Seul l’élève peut en effet expliquer à l’enseignant comment il comprend ses difficultés et quelles sont ses représentations des solutions à envisager pour les surmonter. Il s’agit donc de l’engager d’emblée comme le partenaire no 1 du projet, avant même le titulaire ou les parents. Dès le début du processus d’aide, l’élève doit passer du statut d’objet du signalement à celui de sujet du projet. Une recherche que nous avons menée en Valais (Suisse) a montré que près d’un tiers des enfants disent ne pas avoir été consultés lors de la prise de décision de la mesure d’appui (Vianin, 2012). L’enseignant sera donc attentif à associer l’élève au projet dès la phase d’évaluation diagnostique. Cette communication sera orientée vers la pratique orthopédagogique du conférencier. C’est en effet à partir de son expérience qu’il a été amené à donner une place de plus en plus importante à l’enfant. Le conférencier présentera les 5 étapes du Projet pédagogique individuel (PPI) en montrant quelle est – ou doit être – la place de l’élève dans le processus d’aide.

  • Communication orale
    Repenser la continuité éducative : quelle place pour l’enfant ?
    Benoit Dejaiffe (Université de Lorraine (France))

    La loi du 8 juillet 2013 du Ministère de l’Education nationale français se donne pour objectif de refonder une école sereine et citoyenne en promouvant un cadre bienveillant et le bien-être des élèves. Pour réussir, il fait de la recherche de continuité éducative et pédagogique un élément fort de ses politiques éducatives: continuité didactique entre niveaux d’enseignement, continuité éducative dans les relations école-famille, continuité pédagogique entre les activités scolaires et périscolaires. L’une des conséquences de cette recherche de continuité est l’émergence de dispositifs institutionnels cherchant à favoriser le travail entre enseignants, l’implication des élèves dans des parcours éducatifs, la coéducation enseignant-parents, la prise en compte globale des rythmes de vie de l’enfant. Cette conférence, montrera, à partir de travaux de recherche empiriques, qu’il existe une dialectique au cœur du processus éducatif et que cette dialectique est celle de la continuité et de la rupture; une continuité souvent souhaitée par les adultes, une rupture souvent souhaitée par les enfants. Se pose alors la question de l’impensé de la participation des enfants aux dispositifs qui les concernent et celle de la place qu’ils peuvent y prendre. Pour éviter ce piège de la continuité, repenser la place des enfants dans ces dispositifs nous recommande de mettre en œuvre des outils de recueil de leur vécu à l’école et de mener une réflexion éthique sur leur place dans ces dispositifs.

  • Communication orale
    Le jeu réflexif : une voie de gestion pour entendre la voix de l’élève
    Mélanie Grenier (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières), Alain Huot (UQTR - Université du Québec à Trois-Rivières)

    Cette communication propose d’aborder la place que l’enfant pourrait (ou devrait?) prendre dans la mise en œuvre de ses apprentissages. La reconnaissance et la mise en œuvre du concept d’« ownership » de l’apprentissage à l’école devient un moyen de favoriser la collaboration au sujet de la gouvernance de l’école. Issus de travaux hollandais (studentownership.com, 2019), inspirés de ceux de Macbeath (2008), le jeu sérieux « Student ownership of learning© » permet d’engager le dialogue entre les divers acteurs dans une perspective d’amélioration continue, de leadership partagé et de partage des décisions liées à l’apprentissage. Des théories sur la motivation ajoutent que le fait d’avoir du pouvoir sur ses apprentissages augmente l’engagement et la persévérance. Nous ajoutons que cet engagememnt peut même contribuer au bienêtre éducatif. Lors de cette communication, les participants auront l’occasion de : prendre connaissance de l’importance de placer l’élève au centre du projet d’établissement de l’école ; reconnaître le rôle de la direction comme facilitateur du leadership de l’élève ; voir des stratégies concrètes pour soutenir cette approche collaborative et d’amélioration continue ; expérimenter le jeu en ligne.


Communications orales

L’affectivité et les émotions de l’enfant, du jeune, qui influencent son expérience scolaire

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  • Communication orale
    L’affectivité et les émotions de l’enfant, du jeune en œuvre dans son expérience de l’école
    Gaëlle Espinosa (Université de Lorraine)

    A l’heure d’achever la rédaction de la note de synthèse de notre Habilitation à Diriger des Recherches (HDR), intitulée « De l’affectivité et des émotions de l’élève dans son expérience scolaire. Perspective de développement global de l’enfant pour son bien-être et sa réussite », nous souhaitons, dans cette conférence, présenter les liens existants entre les différents objets constitutifs de nos travaux de recherche : l’affectivité et les émotions de l’élève dans l’apprentissage, dans son expérience scolaire, dans ses rapports au savoir et à l’enseignant ; la relation enseignant-élève et l’affectivité dans cette relation ; le rôle des pairs dans l’expérience scolaire de l’élève ; le bien-être de l’élève à l’école ; sa réussite. Cette présentation devrait nous permettre d’expliquer en quoi s’occuper de l’affectivité et des émotions de l’enfant et du jeune à l’école – dans ses apprentissages comme dans ses relations, en lui donnant la possibilité notamment d’exprimer son affectivité et ses émotions –, est aussi permettre, à cet enfant, à ce jeune, d’accéder à un certain bien-être à l’école et à une plus grande réussite


Communications orales

Synthèse

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  • Communication orale
    Le bien-être à l’école - une synthèse
    Angela Aucoin (Université de Moncton)

    Que devons-nous retenir de cette journée de réflexion sur le bien-être à l'école? Cette synthèse permettra d'une part de mettre en évidence les éléments clés ayant fait l'objet de présentations et d'autre part, d'identifier des pistes de recherche ou d'intervention qui en découlent.