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Informations générales

Événement : 80e Congrès de l’Acfas

Type : Colloque

Section : Section 500 - Éducation

Description :

Depuis quelques années, dans un contexte de diversification croissante de la clientèle scolaire sur les plans linguistique, « raciale », socio-économique et culturelle, l’importance de dépasser les constats généraux pour étudier les profils de risque et d’échec scolaire chez divers groupes-cibles, ainsi que les facteurs de variation les plus importants à cet égard, se fait de plus en plus sentir. Cet intérêt touche dans un premier temps la question des élèves issus de l’immigration. En effet, dans une société comme le Québec, qui situe l’établissement permanent des immigrants au cœur de son développement, il est essentiel d’évaluer le degré auquel l’éducation contribue à l’intégration des jeunes. Si l’insertion au marché du travail représente la priorité des immigrants adultes, le succès même du projet migratoire repose souvent, à plus long terme, sur la qualité de la relation que leurs enfants sont capables d’établir avec le système scolaire et surtout sur les bénéfices qu’ils en retirent. Par ailleurs, d’autres populations minoritaires, comme les Autochtones, connaissent également une situation problématique, de plus en plus documentée. Le présent colloque se veut donc une occasion de mise en commun de résultats de recherches quantitatives et qualitatives sur la réussite scolaire des élèves issus des groupes minoritaires. Dans un premier temps, nous nous intéressons à la situation des élèves issus de l’immigration à travers une double perspective comparative internationale (Flandre-Suisse) et nationale (Montréal-régions). Dans un second temps, nous nous penchons sur la réalité autochtone au Québec et dans d’autres sociétés (Espagne). L’objectif de la rencontre est en effet de maximiser les regards croisés sur une réalité complexe où les différences entre divers sous-groupes et les enjeux soulevés peuvent être différents, mais où davantage de dialogue s’impose.

Dates :
Responsables :

Programme

Communications orales

Constats généraux et facteurs d'influence

  • Réussite éducative des élèves issus de l'immigration au Québec : une méta-analyse des résultats de quinze études
    Alhassane BALDE (UdeM - Université de Montréal), Marie Mc Andrew (UdeM - Université de Montréal)

    Depuis le début des années 1990, plusieurs études quantitatives ont été menées au Québec sur la réussite scolaire des élèves issus de l'immigration, en particulier dans le niveau secondaire, tant en ce qui concerne leur cheminement et performance scolaire dans diverses matières que les facteurs qui influencent ces processus. Nous présenterons les résultats d'une méta-analyse des quinze études utilisées, qui a comparé leurs résultats, afin d'en dégager les conclusions communes et de mieux comprendre certaines de leurs différences. La présentation sera divisée en deux parties : la première portera sur les indicateurs de performance (la diplomation, le décrochage, le choix de cours sélectifs, les résultats dans divers matière et le retard scolaire accumulé en secondaire III), tandis que la seconde abordera les facteurs qui influencent la réussite scolaire des élèves issus de l'immigration au Québec (l'âge, le sexe, le statut migratoire, le statut socioéconomique de la famille, le retard à l'arrivée au secondaire, le changement d'école, le niveau d'entrée dans le système, la concentration ethnique de l'école fréquenté, le degré de dévalorisation de l'école, le type d'école).

  • Caractéristiques et cheminements des élèves financés dans le cadre du Programme d'accueil et de soutien à l'apprentissage du français (PASAF) du réseau francophone public québécois
    Alain Carpentier (MELS - Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec), Georges LEMIEUX (MELS - Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec)

    Au cours des dix dernières années, et possiblement depuis encore plus longtemps, on constate une augmentation de la part que représentent les élèves issus de l'immigration récente dans les effectifs scolaires. Au cours de cette même période, on observe aussi une constante augmentation du nombre d'élèves qui obtiennent une cote SAF (soutien à l'apprentissage du français), donc qui nécessitent des services d'accueil et de soutien à l'apprentissage du français pour poursuivre leur scolarité dans cette langue. Cette présentation propose un portrait général de ces élèves pour lesquels un financement a été attribué dans le cadre du Programme d'accueil et de soutien à l'apprentissage du français (PASAF) à partir des données administratives que détient le Ministère de l'éducation, du loisir et du sport (MELS). Plus spécifiquement, la présentation vise à mieux faire connaître les caractéristiques des élèves qui ont eu une première cote SAF et un financement dans le cadre du PASAF au cours des années scolaires de 1998-1999 à 2007-2008. Elle vise également à explorer certains éléments relatifs au cheminement des élèves des trois plus anciennes cohortes, soit ceux qui ont reçu une première cote SAF en 1998-1999, en 1999-2000 et en 2000-2001.

  • La réussite scolaire des jeunes québécois issus de l'immigration au secondaire: la 2e versus la 1ere génération
    Jacques Ledent (INRS - Institut national de la recherche scientifique), Marie MC ANDREW (UdeM - Université de Montréal), Jake MURDOCH (UdeM - Université de Montréal)

    Cette communication a pour objet d'exposer les principaux résultats tirés d'une analyse visant à affiner suivant la génération une analyse antérieure de la réussite scolaire au secondaire que les mêmes auteurs ont effectuée à partir des banques de données administratives du MELS. Dans une première étape de nature descriptive, on présente les caractéristiques ainsi que le taux de diplomation des élèves appartenant aux cohortes de 1998 et 1999. Puis, dans une deuxième étape de nature statistique, on recourt à un modèle de régression logistique afin de mettre en évidence les facteurs influençant la diplomation de ces mêmes élèves : caractéristiques sociodémographiques, variables liées au processus de scolarisation et variables représentatives de l'école fréquentée. Un accent particulier est mis sur les écarts existant entre les 1ère et 2ème générations, non sans examiner les écarts existant entre chacune de ces deux générations et la troisième. L'analyse prend également en considération les élèves nés au Québec qui, faute de connaître le lieu de naissance de l'un et/ou l'autre des deux parents, sont versés dans une catégorie résiduelle dite « Autres élèves de 2ème génération ou plus ».

  • Cheminement des enfants issus de la migration durant le secondaire dans le canton de Genève : l'importance de l'âge d'arrivée et de la vague migratoire
    José Ramirez (HEG - Haute école de gestion de Genève)

    Nous examinons l'intégration scolaire des enfants migrants en nous focalisant sur leur orientation à la fin de la scolarité obligatoire. Notre cas d'étude est le système scolaire à Genève (Suisse) de 1993 à 2007. Un système caractérisé par une forte hétérogénéité de la population scolaire et où les élèves du secondaire I sont répartis entre deux sections à exigences différenciées, avec une section à hautes exigences (A) et l'autre à exigences moindres (B). Si les élèves migrants semblent effectivement défavorisés dans leurs « choix » d'orientation, ils ne sont toutefois pas tous placés à la même enseigne. Ainsi, bien qu'un déficit de capital social affecte plus particulièrement les étudiants sortant de section A, l'expérience acquise au sein du système scolaire joue un rôle plus important pour les élèves issus de section B. Cependant, les résultats diffèrent lorsque plusieurs profils d'élèves sont envisagés. Parmi les garçons de section B, les migrants les plus récents (i.e. appartenant aux vagues/provenances migratoires récentes: ex-Yougoslavie, Turquie, Amérique Latine et Afrique) sont désavantagés par rapport aux natifs qui leurs sont comparables, parce que les premiers sont plus souvent orientés vers les passerelles et solutions transitoires (environ une fois sur trois, contre une fois sur cinq pour les natifs) et accèdent moins souvent à la formation professionnelle duale (moins d'une fois sur cinq contre un peu plus d'une fois sur trois), à parité d'autres choses.

  • Jeunes à l'école secondaire en Flandre: une perspective comparative sur une population hétérogène
    Christiane Timmerman (University of Antwerp), Loes VANDENBROUCKE (UCL - Université catholique de Louvain), Johan WETS (KULeuven)

    Within this contribution we will focus - on the basis of a large scale theory driven and empirically based study - on the school careers of youngsters in secondary education in Flanders. More specifically we investigate how school careers of children with and without an immigrant background develop, taking into account their personal history, their school context and the communities with whom they identify. We will present - on the basis of large scale survey (11000 pupils) – insight in (1) the educational achievements of pupils with and without an immigrant background in Flanders and (2) on the explanatory variables of these achievements.


Communications orales

Relations école-famille-communauté

Présidence : Geneviève Audet (UdeM - Université de Montréal)
  • La place des parents dans la trajectoire socio-scolaire de jeunes d'origine haïtienne
    Fasal KANOUTÉ (UdeM - Université de Montréal), Gina Lafortune (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Dans le cadre d'une recherche doctorale exploratoire, onze jeunes d'origine haïtienne en contexte scolaire défavorisé ont été invités à faire part de leur expérience scolaire depuis la maternelle. La recherche a documenté des trajectoires contrastées de jeunes en réussite scolaire (4), au parcours vulnérable (4) et en décrochage scolaire (3), à travers l'exploration de leur socialisation familiale, scolaire et communautaire. Si l'aventure scolaire concerne au premier chef l'élève, sa famille en est partie prenante en termes de soutien, de supervision, d'instrumentalisation, de compagnon de fortune et d'infortune (Kanouté et Lafortune, 2010). Quelle a été la part des familles dans ces trajectoires? Quel poids leur attribue le jeune et quel rôle les familles se reconnaissent-elles? La méthodologie de recherche a croisé le récit des jeunes sur leur trajectoire à celui de leurs parents, d'enseignants et d'autres personnes significatives de leur environnement scolaire et communautaire. La communication présentera ces points de vue croisés.

  • Programmes communautaires comme espace de développement et négociation identitaire des adolescents immigrants
    Audrey LACHAÎNE (UdeM - Université de Montréal), Jrène Rahm (UdeM - Université de Montréal)

    La présentation portera sur le rôle que jouent les programmes communautaires dans le développement et la négociation identitaires des adolescents. Nous poserons notre regard d'une part sur l'apport de ces programmes, comme espace tierce entre la famille et l'école, dans la négociation et reconstruction d'une identité valorisante pour des jeunes issus d'immigration (1ère et 2ème générations) et d'autre part, sur les ressources mises à la disposition de ces jeunes dans la définition de soi et leur positionnement identitaire. Pour ce faire, nous présenterons des données collectées dans deux programmes communautaires en milieux pluriethniques et défavorisés de Montréal, un où de jeunes adolescentes ont eu la chance de réaliser des journaux de nature scientifique et un autre dans lequel des jeunes devaient produire une vidéo sur la science. Nous examinerons le rôle que jouent ces lieux, en tant qu'espace intermédiaire complémentaire à l'école, mais aussi comme espace de réparation ou d'exploration et donc, leur contribution au développement identitaire pour des jeunes d'origine immigrante. À travers leur participation aux programmes, il s'agira de comprendre de quelle manière s'articule le positionnement d'une identité de réussite malgré une identité souvent assignée comme fragile par la société face à l'apprentissage de la langue d'accueil ou à l'idée d'une rupture entre les cultures d'origine, de l'école et des jeunes.

  • L'histoire familiale : questions d'engagement, de motivation et de réussite scolaire
    Michèle Vatz-Laaroussi (UdeS - Université de Sherbrooke)

    Les collaborations familles immigrantes écoles peuvent prendre des formes très diversifiées et, selon le type de reconnaissance que lui accordent les acteurs scolaires et les familles, elles peuvent soutenir la réussite scolaire des élèves. Dans tous les cas l'histoire familiale des enfants immigrants semble représenter un angle mort pour le monde de l'école : on craint l'émotivité qu'elle peut entrainer, on la voit comme source de conflit entre les générations et entre les communautés. Les enseignants se sentent peu outillés pour entendre des histoires parfois douloureuses, en particulier d'enfants réfugiés. Ils craignent d'être taxés d'ingérence dans les affaires privées des familles et croient aussi que cette histoire peut être un frein aux apprentissages des jeunes. À partir d'une recherche action visant l'écriture de journaux de leur histoire familiale par des élèves de classes d'accueil à Montréal et en région, nous montrerons quelle place peut prendre cette histoire dans les motivations, les apprentissages et les projets des jeunes. Nous identifierons les expériences des enseignants et la manière dont ils ont pu apprivoiser leur peur face à ces histoires et nous réfléchirons sur les liens familles école qui peuvent être développés dans une telle expérience. Pour cela nous nous intéresserons plus spécifiquement à des élèves considérés comme en grande difficultés, des élèves dits sous scolarisés et des élèves nouveaux arrivants venant de vivre des traumatismes forts.

  • Grandir québécois francophone : le cas des jeunes sud-asiatiques au secondaire
    Mahsa Bakhshaei (UdeM - Université de Montréal), Theophano GEORGIOU (Université McGill)

    Les résultats d'une recherche quantitative récente (Mc Andrew et al., 2010) révèlent qu'au Québec, au secteur français du secondaire, les jeunes originaires de l'Asie du Sud, par rapport aux autres élèves issus de l'immigration, ainsi qu'à l'ensemble des élèves, présentent le plus fort taux de décrochage et ce, même lorsqu'on tient compte de leur départ élevé de la province avant l'âge de 15 ans. Selon cette recherche, la situation précaire en milieu scolaire de ces élèves s'explique en partie par les caractéristiques négatives de ce groupe, tant de nature sociodémographique et linguistique que liées au processus de scolarisation. Cependant, le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport a trouvé la réalisation d'une étude qualitative impérative afin d'avoir une connaissance plus approfondie des problèmes et des particularités de ces élèves. À travers cette présentation, nous documenterons l'expérience scolaire et sociale des élèves québécois originaires de l'Asie du Sud à partir du discours de différents acteurs et actrices (direction et personnel de l'école, enseignants, intervenants communautaires, élèves et parents). L'analyse de ces discours nous mènera à proposer des pistes d'intervention favorisant le vécu des élèves au sein de leur école.

  • Les interactions enseignants-parents à l'épreuve de la vulnérabilité sociale
    Jean-Paul Payet (UNIGE - Université de Genève)

    La scolarité est aujourd'hui un enjeu de classement social, particulièrement pour les familles qui n'ont pas les moyens de compenser une moindre réussite scolaire de leur(s) enfant(s) par un capital économique suffisant. Pourtant, l'accroissement du souci de l'enjeu scolaire chez les familles de milieu social défavorisé (en Europe, souvent des familles immigrées) ne s'accompagne pas d'une transformation de leur perception par les enseignants qui, dans leur grande majorité, disqualifient les compétences éducatives de ces parents. Parallèlement, le partenariat entre l'école et les familles est devenu le mot d'ordre consensuel de toute politique éducative, spécialement en direction des milieux défavorisés (et migrants). Comment une rencontre égale pourrait-elle procéder d'une représentation stigmatisante à l'endroit de ces parents ? La relation école-famille mérite alors d'être interrogée du point de vue du rôle qu'elle joue dans la production de l'égalité scolaire vs des inégalités scolaires. Plutôt que d'étudier les représentations réciproques entre école et familles défavorisées, comme l'a beaucoup fait la recherche en éducation, l'enjeu est désormais d'ouvrir la boîte noire des interactions ordinaires entre les enseignants et ces parents, rendus doublement vulnérables du fait de l'accroissement de leur précarité socio-économique et du fait des transformations managériales de l'école.

  • Le rôle des dynamiques communautaires et des facteurs familiaux dans la réussite scolaire : le cas d'élèves d'origine marocaine en Flandre
    Philip Hermans (KULeuven)

    In this paper the influence of society, community forces and family factors on the educational achievement of children of Moroccan origin in Flanders will be discussed. The essay is based on the preliminary analysis of fieldwork carried out as part of a collaborative research project that focuses on the school success of youth of Moroccan, Turkish, Polish and Chinese origin. The relationship between society at large and community forces will receive our special attention. Also the relative influences or the relative explanatory power of the concepts of class, social-economic status and culture on academic achievement will be examined.

  • La recherche ethnographique à l'école et à la maison : une étude de cas
    Edith Piqueray (University of Antwerp)

    In Belgium and in other industrialized countries educational institutions often tend to insert immigrant youngsters by way of 'subtractive acculturation' as they are expected to perform better at school if they learn the language and culture of the 'host country' as soon as possible and become like their autochthonous counterparts (Roosens, 1995). A striking fact is that school teams are dominated by Dutch-speaking persons with a Flemish and Catholic background (Clycq, 2009). In this paper we focus on additive acculturation theories that stress the importance of a positive ethnocultural identity on a successful educational career. We study how several secondary schools in Flanders deal with the issues of multilingualism and diversity. Furthermore, we present the pupils' experiences of their schools' approach of ethnocultural diversity and their perceptions of a 'good' way to organize intercultural education. Innovative with respect to the current body of literature which often focuses on youngsters of Turkish or Moroccan decent (for example Timmerman, Hermans & Hoornaert, 2002), is that this qualitative research is based on case-studies of seventeen Polish youngsters in sixteen families during a two-year-period. These youngsters were followed in their school and in their home environments. Furthermore, we carried out several semi-structured interviews with principals and teachers in the schools in which the Polish youngsters are enrolled.


Cocktail

Cocktail

Communications orales

Dynamiques institutionnelles et pratiques scolaires

  • Modèles d'accueil mis en place dans le Grand Montréal : description des modèles et perceptions des acteurs quant à l'intégration des élèves immigrants
    Françoise Armand (UdeM - Université de Montréal), Claire CHAMBERLAND (MELS - Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec), Tresa MURPHY (UdeM - Université de Montréal)

    Au Québec, depuis l'ouverture des premières classes d'accueil et de francisation dans les années 70, la question des modes d'intégration linguistique et socio-scolaire des élèves immigrants allophones nouvellement arrivés ou nés au Québec a toujours été un enjeu important au sein des milieux éducatifs. En 1997, l'implantation du PASAF (Programme d'accueil et de soutien à l'apprentissage du français) visait, notamment au moyen de modalités différentes de financement, à offrir aux commissions scolaires l'autonomie requise pour l'implantation de modèles d'intervention adaptés à leurs milieux respectifs. Dans cette présentation, nous nous pencherons sur les modèles de service de la région du Grand Montréal, en indiquant les enjeux et les défis de leur mise en œuvre. Puis nous présenterons les perceptions des acteurs de différentes écoles du Grand Montréal (enseignant du régulier et de l'accueil) quant à l'intégration linguistique, socio-scolaire et sociale des élèves allophones immigrants nouvellement arrivés.

  • Modèles d'accueil mis en place en région : un tremplin pour la réussite scolaire des élèves allophones?
    Zita De Koninck (Université Laval)

    Le but de notre présentation sera de faire part des résultats d'une recherche, parrainée par le MELS et IM et réalisée par De Koninck et Armand, dont la cueillette des données a eu lieu en 2006 et 2007, laquelle visait à répertorier les modèles de service offerts aux élèves allophones immigrants nouvellement arrivés par les différentes commissions scolaires à travers le Québec. Dans le cadre de cette communication, nous appuyant sur les résultats de l'analyse des entrevues réalisées, à Québec et en région, d'abord auprès des répondants des commissions scolaires, responsables de dossier, puis auprès de directions d'écoles, d'enseignants de classes d'accueil ou de soutien linguistique et de classes ordinaires de même que de parents et d'élèves issus de l'immigration, nous exposerons de quelle façon les acteurs, des différents milieux scolaires visités, soutiennent chacun à leur manière le modèle mis en place dans leur milieu respectif comme étant le plus apte à assurer la réussite de l'intégration des élèves allophones à la classe ordinaire et, par la suite, leur cheminement scolaire au sein de l'école québécoise. Pour conclure, nous ferons état des principaux défis et enjeux signalés par les intervenants, eu égard aux modèles d'organisation et de prestation de service privilégiés, puis nous en discuterons.

  • Sentiment d'efficacité d'acteurs scolaires en région à l'égard de l'inclusion et de la réussite des élèves immigrants
    Yamina Bouchamma (Université Laval)

    La direction d'école est concernée par la gestion de la diversité dans son école. C'est un fait souligné dans le récent profil de compétences des gestionnaires des établissements d'enseignement (MELS 2008). Mais quelles compétences cibler dans un contexte de plus en plus caractérisé par la diversité ethnoculturelle? Quel est le sentiment d'efficacité personnel, professionnel et collectif (SÉPPC) des acteurs scolaires à l'égard de l'inclusion et de la réussite des élèves immigrants? Quel est le rôle des directions d'écoles dans l'accompagnement de leur personnel pour acquérir les compétences interculturelles indispensables à l'intégration des élèves immigrants? Cette communication présente 1) les résultats d'une recherche menée en région sur le SÉPPC à l'endroit des compétences interculturelles. Des enseignants, des directions d'écoles et des conseillers en orientation ont répondu à un questionnaire et 2) discute des résultats et s'interroge sur les implications pratiques en matière de formation des acteurs scolaires.

  • Évaluation, classement, biais à l'éducation des adultes
    Jean-Baptiste LECLERCQ (UQAM - Université du Québec à Montréal), Maryse Potvin (UQAM - Université du Québec à Montréal)

    Cette conférence présente les résultats préliminaires d'une étude qualitative des trajectoires des jeunes de 16-24 ans issus de l'immigration en formation générale des adultes (FGA), en se penchant spécifiquement sur les aspects systémiques et les processus décisionnels et administratifs relatifs aux classements, aux catégorisations administratives et à l'orientation de ces jeunes dans le système scolaire québécois. L'étude repose sur près de 200 entrevues menées auprès de jeunes et de différents agents institutionnels dans 6 commissions scolaires (21 centres d'éducation des adultes) à Montréal et à Sherbrooke. Les objectifs de cette étude étaient : 1) de décrire, analyser et comparer les dispositifs, les paramètres, les processus et les pratiques professionnelles de classement et d'orientation dans les CEA, de même que les outils de classement et leur administration par les différents acteurs ; 2) d'évaluer l'articulation ou les écarts entre les pratiques formelles, les pratiques déclarées par les agents et les opinions de ceux-ci quant aux dispositifs, processus et pratiques ; 3) de dresser un portrait du profil et des trajectoires sociales et scolaires de ces jeunes, afin d'effectuer une modélisation de ces trajectoires à partir des facteurs, moments-clés et étapes de leur parcours scolaire, de même que les soutiens, services et décisions administratives, ainsi que leur propre regard sur le système scolaire au Québec, du secteur des jeunes à celui des adultes.

  • Relations école-famille : l'implication parentale de parents d'élèves d'origine chinoise
    Sarah Braeye (UCL - Université catholique de Louvain)

    In this research on the educational careers of Chinese high school students in Flanders, I focus on the notion of parental involvement. It has been found to be related directly and indirectly to a higher educational as well as a better social development of children. As a result of this theoretical evidence, it has become a priority for schools to involve parents more closely in the education of their child. Through my ethnographic fieldwork in schools and the Chinese community of Antwerp & Ghent, I came across various processes and fields of tensions in the perceptions on the home-school relationship. In this presentation I will give an outline of the perceptions of school staff on the one hand and of the Chinese families on the other hand with regard to the notion of parental involvement. In first instance I will discuss how the different actors – Chinese parents, Chinese pupils and native school staff – in general perceive parental involvement and what their main discourse is on the home-school relationship. Afterwards I will take a closer look to the actors' actual praxis and how these actions are perceived and understood by the various parties.

  • Incidence de la date d'obligation scolaire sur la réussite scolaire selon l'origine sociale de l'élève
    Lise Gremion (HEP-BEJUNE - Haute école pédagodique de Suisse romande)

    Au moment du passage de l'école enfantine à l'école primaire, le système scolaire n'offre pas des chances égales aux écoliers d'une même classe d'âge. L'analyse présentée fait partie d'une recherche doctorale de type compréhensif, selon le modèle interactionniste, qui porte sur les signalements scolaires produits dans les écoles enfantines et primaires d'une ville Suisse durant huit ans. Les éléments retenus, montrent comment, dès le début de la scolarité, et en fonction d'élément aussi arbitraires que la date d'obligation scolaire, les chances de réussite scolaire des élèves sont indexées aux ressources stratégiques inégales de leurs familles pour se prémunir face aux propositions d'ajournement scolaire. Les familles suisses de classes moyenne et favorisée anticipent la question en évitant ainsi à leurs enfants la stigmatisation du passage par des mesures spécialisées ou de redoublement, alors que les familles ouvrières et plus fortement encore si elles sont étrangères ou monoparentales, sont pénalisées par un système auquel elles font confiance mais qui, dès l'entrée à l'école primaire, oblitère l'avenir scolaire de leurs enfants. Une part importante des élèves est ainsi mise en risque d'échec scolaire non pas en fonction de limites de compétences, mais en fonction de leur origine sociale et culturelle.


Communications orales

Regard sur la réalité autochtone

  • L'éducation des populations scolaires dans les communautés autochtones du Québec
    Christie Brown (MELS - Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport du Québec)

    Cette communication présentera le portrait général de l'évolution de la scolarisation de la population autochtone vivant dans les réserves, les établissements indiens ou les villages inuits du Québec. Après avoir brossé un tableau des caractéristiques de la population autochtone québécoise, des précisions seront données quant au contexte dans lequel évolue cette population. Le cheminement et la réussite scolaire, les sorties avec diplôme ou qualification, le taux d'obtention d'un diplôme après 7 ans, de même que le taux de passage direct des élèves de secondaire 5 vers le collégial seront ensuite examinés.

  • Contextes historique, politique, social, économique et culturel de la persévérance scolaire des Autochtones
    Carole Lévesque (INRS - Institut national de la recherche scientifique)

    L'information disponible au regard de l'éducation autochtone présente généralement un portrait plutôt négatif de la situation. Les statistiques ne sont guère plus encourageantes puisqu'elles positionnent clairement les étudiants autochtones très loin derrière les étudiants québécois selon les standards de référence québécois. Pourtant, en milieu autochtone même, de nombreuses initiatives destinées à transformer le rapport des étudiants avec l'école et à accroître la réussite scolaire, ont été mise en œuvre avec succès au cours des dernières années. Qu'en est-il vraiment? Quelle est la situation réelle de l'éducation en contexte autochtone? Une revue de la littérature internationale sur le sujet, de même que des enquêtes de terrain réalisées au cours des dernières années, nous amène à proposer un portrait différent, davantage ancré dans la réalité et à identifier des clés d'explication nouvelles. La présente conférence fera état de ces développements.

  • Le regard critique des jeunes Autochtones d'Abitibi-Est sur leur persévérance scolaire

    Dans le cadre d'une vaste enquête (203 répondants) sur les conditions favorables à la persévérance scolaire en Abitibi-Témiscamingue, notre équipe de recherche est allée interroger trente-deux jeunes Autochtones de 14-24 ans vivant à Amos, Pikogan et Val-d'Or. Dans le Nord-Ouest québécois, 78% des jeunes Autochtones de ce groupe d'âge n'ont aucun diplôme ou certificat et peu d'adolescents issus des Premières Nations parviennent en quatrième secondaire. Notre équipe de recherche a animé des groupes de discussion avec des jeunes encore inscrits à l'école. Nous les avons incités à discourir sur les conditions qui sont les leurs et à définir leurs attentes. Tous se sont montrés critiques envers le système scolaire québécois dans lequel ils tentent de s'intégrer hors de leur communauté d'origine. Plusieurs participants ont aussi dénoncé le faible soutien de leurs proches et évoqué la difficulté de se trouver des modèles et des mentors inspirants. Cette communication entend proposer certaines solutions au problème en s'appuyant sur un modèle conçu et promu par le Conseil canadien sur l'apprentissage. Nous en profiterons pour reconnaitre les programmes et initiatives qui semblent aller dans la bonne direction en Abitibi-Ouest.

  • La scolarisation des gitans en Espagne : évolution, situation actuelle et défis
    Garreta-Bochaca Jordi (Universitat de Lleida)

    La scolarisation des élèves gitans a connu différentes étapes : de la non- scolarisation, on passe à l'inclusion dans des établissements et dans des classes réservées, puis, au début des années 1980, à leur pleine incorporation dans tous les établissements scolaires, grâce à l'aide de programmes compensatoires. Bien que ces programmes continuent d'exister, les administrations éducatives des autonomies considèrent l'éducation interculturelle et la cohésion sociale de plus en plus importantes, ayant ainsi un regard différent sur les Gitans : tandis que dans certains programmes ils sont situés au centre de leur action, d'autres sont surtout conçus pour la « nouvelle immigration ». Historiquement, les défis les plus importants ont été de réussir à scolariser les enfants, de lutter contre l'absentéisme et l'abandon précoce, surtout pour les filles gitanes. Cependant, les profils des Gitans espagnols ne sont pas homogènes et il existe des parcours scolaires réussis. Depuis toujours, il y a eu une faible présence de la culture gitane à l'école, et bien qu'il y ait des exemples de progrès dans le curriculum scolaire (spécialement, l'élaboration de matériaux spécifiques), l'école n'en tient pas suffisamment compte pour que les Gitans aient la perception qu'il s'agit aussi de leur école. En outre, les attitudes de certains enseignants montrent que cette présence n'est pas facile, ce qui est aussi le cas dans les rapports entre les familles et l'école.

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