Le développement est un concept fréquemment employé afin de décrire la progression de groupes humains vers l’atteinte d’un idéal, souvent marqué par le bien-être et la prospérité. Il peut être approché sous différents angles, et les réflexions qui le définissent se situent à plusieurs niveaux (p. ex., environnemental, humain, économique). Il peut d’ailleurs refléter des idées en apparence divergentes, en fonction des qualificatifs qui lui sont attribués : développement social / développement économique, développement local / développement international, développement industriel / développement durable.
L’état du monde, tel qu’il se présente en 2018, se caractérise par de nombreux défis posés à tous les niveaux du développement. Sur le plan plus spécifique des relations humaines, on constate l’existence d’enjeux touchant la solidarité entre collectivités de petite ou de grande taille. Si le développement nécessite une évidente coopération entre celles-ci, il engendre aussi des inégalités et des marginalités du fait qu’il est porté par des groupes ayant des intérêts souvent contradictoires. Les communications réunies dans cette session porteront un regard critique sur plusieurs situations liées à ce thème.
Il est en effet nécessaire d’examiner celui-ci sous plusieurs angles, en tenant compte de réalités vécues à des échelles différentes. On peut notamment s’intéresser au contexte interne d’un pays, lequel se distinguerait par des relations inégales entre régions centrales et périphériques, voire entre nations majoritaires et minoritaires. D’ailleurs, il peut arriver que les difficultés socioéconomiques vécues à l’intérieur d’un pays engendrent la stigmatisation de certains groupes dont l’exclusion apparaît comme une solution facile à des problèmes complexes. À un autre niveau, il est possible d’analyser les relations entre États regroupés au sein d’une même organisation internationale, ou encore les interactions entre institutions et organisations de pays différents travaillant ponctuellement à atteindre une cible précise. On peut alors constater que les expériences de coopération qui émergent à l’international sont marquées à la fois par les réussites et par les espoirs déçus.