La succession concerne toutes les organisations sans égard à leur taille, leur secteur d’activités ou leur situation géographique (Ip et Jacobs, 2006). Depuis plus de cinquante ans, les travaux sur la succession ont visé différents secteurs : de grandes entreprises, la PME familiale (Giambatista, Rowe et Riaz, 2005) et plus récemment, les organismes à but non lucratif (Carman, Leland et Wilson, 2010). Le secteur de la culture demeure quant à lui encore peu exploré (Landry, 2011). Pourtant, de plus en plus de dirigeants d’organismes culturels et d’agents subventionnaires sont interpelés par les enjeux de la succession. Si des études professionnelles viennent alimenter les réflexions, peu de recherches universitaires ont porté sur la succession dans les organismes culturels, et ce, bien que celles-ci comportent des particularités qui ne sont pas sans incidence. Ainsi, dans l’organisme culturel à but non lucratif, la succession relève du conseil d’administration (Colbert, 2003; Turbide et Morgenstern, 1998). La présence de deux postes clés prend fréquemment la forme d’une direction bicéphale (Reid et Karambayya, 2009). Souvent de taille restreinte, la planification de la succession est peu fréquente et complexe. Par ailleurs, la succession dans un organisme culturel comporte une transmission : celle de sa mission artistique. Comprendre les enjeux de la succession demande de tenir compte de ces spécificités. Bien que la succession dans les organismes culturels comporte ses particularités, des résultats des travaux effectués dans la PME peuvent être transférables ou apporter un certain éclairage. Le Groupe de recherche sur les organismes à but non lucratif communautaires ou culturels de HEC Montréal propose donc une journée d’échanges sur ce sujet. Ce colloque regroupe des chercheurs du Québec ayant réalisé des travaux sur la succession et propose des thématiques favorisant une meilleure compréhension de la succession dans les organismes culturels.
Le jeudi 9 mai 2013