Ce colloque aura pour objectif de présenter des recherches actuelles en sciences sociales portant sur les métiers d’aides-soignantes (en France, Suisse, Belgique) et préposés aux bénéficiaires (au Québec). Depuis les travaux d’Anne-Marie Arborio (2001), de nombreuses études se sont accumulées portant sur ce sujet, sans pour autant que soient réunis dans un même colloque les scientifiques francophones autour de cette thématique. Rappelons que les membres de ces deux métiers rassemblent dans des organisations hospitalières ou gériatriques des acteurs professionnels au plus proche des patients-clients, et devant réaliser envers eux des actes d’assistance, sous la supervision immédiate des infirmières. De nombreuses études en France (Causse, 2006; Molinier, 2005) ou au Québec (Riendeau, 2006; Cognet, 2003) ont permis de considérer les multiples dimensions de ce métier : dévolues largement au travail relationnel, au care, les aides-soignantes et préposées subissent pourtant largement les problématiques relatives aux nouvelles injonctions en termes de qualité du travail, de charge de travail et d’épuisement professionnel dans les organisations hospitalières et gériatriques. De plus, elles subissent actuellement une forte médiatisation autour de la problématique de la maltraitance envers les résidents. Ainsi, les sciences sociales, et notamment la sociologie, peuvent apporter un éclairage spécifique des enjeux actuels entourant ces métiers. Les auteurs auront donc à répondre à l’une de ces questions: 1) Quelles sont les problématiques sociales émergentes portant sur les pratiques de ce personnel ou sur ces métiers? ; 2) Qu’est-ce que les études scientifiques en sciences sociales peuvent apporter à la compréhension et à la transformation de ces pratiques et métiers? Les propositions portant sur l’un ou l’autre des contextes français et québécois seront étudiées, ainsi que celles ayant pour objectif de les comparer.
Le mardi 7 mai 2013