Dans tous les domaines hautement technologiques, l’innovation joue un rôle prépondérant dans le succès des entreprises et des organisations qui participent à son développement. Depuis l’âge d’or des laboratoires de recherche corporatifs, dans le milieu des années 70, où près de 3 % de la recherche était acquise à l’extérieur de la firme, la proportion de la recherche qui est externalisée n’a cessé d’augmenter. Après l’avènement du concept de la triple hélice (collaboration université-entreprise-gouvernement), le nouveau paradigme est sans aucun doute l’innovation ouverte, qui pousse les limites de la collaboration interorganisationnelle dans ses retranchements. Comment se structurent les flux de connaissance au sein d’un système ouvert? Quelle est l’influence des réseaux internationaux d’innovation sur le développement de l’innovation dans ce contexte? Comment l’université contribue-t-elle à l’ouverture de l’innovation? Les risques reliés à l’innovation sont-ils plus grands dans un contexte d’innovation ouverte?
Le programme POINT vise comme premier objectif à approfondir les connaissances et à produire de nouveaux savoirs sur les pratiques d'’innovation ouverte dans quatre grands secteurs d’importance stratégique pour le Québec et le Canada : les nouvelles technologies émanant de la science, soit la nanotechnologie, les sciences de la vie et la biotechnologie, et les secteurs plus établis tels les technologies de l’information et de la communication (TIC), allant des semiconducteurs au logiciel, et l’aérospatiale. Lors de ce colloque, nous aborderons le thème de la collaboration, autant du point de vue de la proximité géographique que de l’internationalisation, ainsi que le thème de l’ouverture de l’innovation, de l’idée à sa commercialisation. Nous chercherons ainsi à identifier les synergies qui existent au sein des différents secteurs névralgiques de l’économie québécoise à l’aide d’analyses transsectorielles du degré d’ouverture de l’innovation.